Claude Lässer

Claude Lässer, né le à Payerne, est une personnalité politique suisse, membre du parti libéral-radical.

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Biographie

Jeunesse et vie privée

Cadet d’une fratrie de trois enfants, Claude Lässer, originaire de Buchholterberg (BE), naît le 29 août 1949 à Payerne. Protestant. Friedrich, son père, est représentant de commerce, sa mère Nelly, née Rossier, est ouvrière d’usine. Sa langue maternelle est le français. En 1986, il épouse Marie-Jeanne, née Pessina, Tessinoise et francophone de naissance, de confession catholique.

Après son école primaire à Fribourg, il fréquente le Collège Saint-Michel, études couronnées par le baccalauréat commercial. En 1968, il s’inscrit à l’Université de Fribourg,où il décroche en 1972 une licence en sciences économiques et sociales.

Engagé par une grande banque, il accomplit des stages en Allemagne et en Angleterre. De retour en Suisse, il travaille chez son employeur des bords de la Limmat jusqu'en 1979. Il réoriente alors sa vie professionnelle et travaille à la commune de Marly, son domicile depuis lors, comme économiste chargé du Service des finances et comme secrétaire général. En 1985, il entre chez Ilford AG, entreprise photochimique, dont il devient chef du personnel. En 1989, il passe chez Ciba-Geigy SA. Il en gravit les échelons et, en 1992, accède au poste de directeur administratif. Il est lieutenant-colonel à l’armée.

Vie politique

En 1986, Claude Lässer, 37 ans, s’engage dans la politique active. Il est élu au Conseil communal de Marly sur la liste radicale et se voit confier les finances. Vice-syndic dès son entrée en fonction, il accède à la syndicature en 1991. Dès 1986, il siège au comité de direction de l’Association Gérine-Nesslera pour l’épuration des eaux. Depuis 1988, il fait partie de la Commission consultative cantonale pour les questions de gestion des hôpitaux. La même année, il prend la présidence du Conseil de fondation du home médicalisé des Epinettes.

En 1991, il est élu au Grand Conseil. Il siège d’emblée dans l’importante Commission cantonale d’économie publique. Il appartient au groupe influent des députés-syndics. À partir de 1993, il préside la Commission cantonale pour l’informatique dans l’enseignement.

En 1996, son parti l’invite à briguer le Conseil d’Etat. Il y est élu le 8 décembre, au deuxième tour des élections cantonales. Au Gouvernement, il se voit confier la Direction des Travaux publics, responsable de l’aménagement, de l’environnement et des constructions. À ce titre, trois gros dossiers mobilisent son énergie : l’usine d’incinération de Fribourg, la route de contournement de Bulle et enfin le pont de la Poya. Le 10 juin 2001, en votation populaire, le crédit d’engagement pour le deuxième de ces projets d’envergure est accepté par 68 % des votants. Quant au troisième, il sera également voté par le peuple, mais à une date – le 24 septembre 2006 – où Claude Lässer a repris la Direction des Finances.

C’est en effet en 2004 que Claude Lässer succède comme grand argentier à Urs Schwaller, passé au Conseil des Etats. Lässer déploie une stratégie qui consiste à augmenter les recettes non par l’impôt, mais par l’amélioration du revenu cantonal provenant des activités économiques à forte valeur ajoutée. En même temps, il réussit au fil des ans à effacer la dette publique cantonale, notamment grâce aux ventes d’or de la Banque nationale bénéficiant aux cantons. De plus les comptes du canton offrent des soldes positifs. Le ministre des Finances est réélu en tête des concurrents lors du deuxième tour des élections générales de 2006.

En tant que responsable de la Direction des Finances, Claude Lässer préside le comité de la Caisse de pension du personnel de l’Etat de Fribourg. Il siège en outre au comité de la Conférence suisse des directeurs des Finances. Ses fonctions l’amènent à détenir des mandats au sein de Conseils d’administration : Groupe E ; EOS Holding SA; Alpiq SA; Banque cantonale de Fribourg ; Transports publics fribourgeois; Salines suisses du Rhin SA.

Il quitte le Conseil d’Etat au terme de sa troisième législature, le 31 décembre 2011. Il a 62 ans. Il aura présidé deux fois le collège gouvernemental, en 2003 et 2009. Comme grand argentier, il a la satisfaction d’avoir pu, année après année, mettre sur pied un programme d’allègement fiscal. Il est nommé président du Conseil d’administrationde Groupe E en 2011 et il garde son mandat au sein de celui d’Alpiq SA.

Sources

  • Georges Andrey, John Clerc, Jean-Pierre Dorand et Nicolas Gex, Le Conseil d’Etat fribourgeois : 1848-2011 : son histoire, son organisation, ses membres, Fribourg, Éditions La Sarine, (ISBN 978-2-88355-153-4)
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