Claude Jamet (essayiste)

Claude Jamet (né le et mort le ) est un intellectuel français, professeur de lettres classiques, journaliste, auteur de romans, de textes de critique littéraire et d'ouvrages politiques. Toute sa vie, il admira les grands poètes (en particulier Victor Hugo), écrivant lui-même de nombreux poèmes dont une œuvre immense sur la traduction dans le texte grec original de l'Iliade en vers français, œuvre non publiée à ce jour et rédigeant un journal intime de plusieurs dizaines de volumes.

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Ne doit pas être confondu avec Claude Jamet (football).
Claude Jamet
Naissance
Décès
Activité principale
essayiste et journaliste
Auteur
Langue d’écriture français

Biographie

Lauréat de nombreux prix du Concours Général (vers, thème et version en latin, thème et version en grec), boursier de la République, et élève d'Alain au lycée Henri-IV en hypokhâgne, il entre à l'École normale supérieure à 17 ans sans passer par une khâgne. Il y connut Simone Weil, mais aussi Thierry Maulnier et Robert Brasillach. Agrégé de lettres (1932), il enseigna dans des lycées et des universités à Metz, Bourges, et Poitiers, avant de prendre la responsabilité de la Khâgne classique de Henri IV durant la guerre.

Politiquement très à gauche, il penche pour les communistes en 1934 puis pour les socialistes en 1936[1]. Fidèle à Léon Blum, il fut secrétaire fédéral SFIO de la Vienne, créateur du journal local, "Le Front Populaire de la Vienne", et membre du Comité de vigilance des intellectuels antifascistes.

Sous l'Occupation, après deux années de captivité en Allemagne, il sera favorable à la collaboration par pacifisme. Il sera ainsi l'un des créateurs de Germinal, et publia également des articles dans La France socialiste, Notre Combat et Révolution nationale. Il adhéra à la Ligue de pensée française de René Château[2].

À la Libération, il est désigné pour rejoindre la mission de rapatriement des prisonniers français en URSS, mais dénoncé par son camarade de Normale, le communiste André Wurmser, à la Une de l'Humanité, il est incarcéré à la prison de Fresnes.

Acquitté, il est cependant radié de l'Éducation nationale et exclu de la SFIO. Il rejoint alors le Parti socialiste démocratique. Il devient correcteur au Figaro.

Claude Jamet fut réintégré par l'Éducation nationale et enseigna de nouveau, d'abord en créant l'UER de lettres de l'Université de Dakar à la demande de son ami Léopold Sedar Senghor, puis en enseignant les lettres classiques au lycée Marcelin-Berthelot dans les années soixante.

Il est mort le 3 mars 1993[3].

Famille

Sa femme Marguerite décède d'un cancer en 1941[3], lui laissant trois fils et une fille. Parmi eux, Dominique Jamet, journaliste, écrivain, et ancien président de l'Établissement public de la Bibliothèque nationale, et Alain Jamet, vice-président du Front national.

Il a deux autres enfants par ailleurs.

Il est le grand-père de Marc-Antoine Jamet, ancien directeur de cabinet de Laurent Fabius, secrétaire général de LVMH et Maire de Val-de-Reuil (PS).

Œuvres

  • Carnets de déroute, 1942
  • Images de la littérature, 1943
  • Fifi Roi, 1948 : probablement la plus connue
  • Images mêlées de la littérature et du théâtre, 1948
  • Journal très intime (roman), 1948
  • Engagements, 1949
  • Les Enfantillages, 1956
  • Un homme et des femmes, 1967
  • Notre Front populaire : journal d'un militant, 1977

Notes et références

  1. Claude Jamet, Notre Front populaire. Journal d'un militant (1934-1939), éd. La Table ronde, 1977, p. 108-109.
  2. Simon Epstein, Un paradoxe français : Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, éd. Albin Michel, 2008, p. 212.
  3. Pascale Nivelle, « Enfin libéré », sur Libération.fr, (consulté le )

Annexes

Bibliographie

  • Simon Epstein, Un paradoxe français. Antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance, éd. Albin Michel, 2008.
  • Guillaume Pollack, Jaurès nazifié. L'hebdomadaire de la « pensée socialiste » Germinal, Mémoire de Master 1 soutenu en juin 2009 à l'université Paris XII.

Liens externes

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