Claude Fayet

Claude Fayet, née Jeanne Laborde, épouse de Gérard Batbedat, le à Dax (France) et morte le à Gif-sur-Yvette, est une femme de lettres et romancière française.

Pour les articles homonymes, voir Fayet et Batbedat.

Claude Fayet
Jeanne Laborde Batbedat alias Claude Fayet vers 1925
Nom de naissance Jeanne Laborde
Alias
Claude Fayet
Naissance
Dax (France)
Décès
Gif-sur-Yvette (France)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture français

Œuvres principales

La Belle Herbe

Biographie

Jeanne Laborde naît le à Dax, d’origine landaise, avec des racines lointaines dans le Pays basque. Son père, conseiller municipal de Dax et partisan convaincu de l’éducation et de la protection sociale, exige qu’elle fréquente la toute nouvelle école laïque pour filles. Lorsqu’il quitte Dax et la pharmacie familiale pour se consacrer à sa passion, le droit, comme juge de paix à Pouillon (Landes), puis juge à Murat, Mont-de-Marsan et enfin Saint-Sever, elle devient pensionnaire chez les Dames de Saint-Maur de Pau. Elle est passionnée de musique et de poésie, et l’un des grands moments de sa vie est sa rencontre avec Francis Planté, qui l’écoute jouer, la conseille et reste longtemps en relation avec la famille Laborde.

Union et enfants

C’est à Saint-Sever qu’elle rencontre, puis épouse Gérard Batbedat[1] (1886-1936). Ils habitent à Paris. Gérard Batbedat, qui s’engage en 1914, bien que réformé à cause d’une santé chancelante, est gazé et perd l’usage de son bras droit. Il meurt prématurément en 1936, laissant Jeanne Laborde veuve avec trois enfants dont l’aînée a 14 ans et le dernier 4 ans.

De cette union naissent :

  • Jean Batbedat, diplomate, ambassadeur de France en Irlande. Il publia chez Albin Michel plusieurs romans sous le nom de plume « Michel Larneuil ».
  • Vincent Batbedat, sculpteur.
  • Micheline Batbedat, épouse Fauvel, licenciée en histoire[2].

Vie du couple à Paris

Le couple fréquente de nombreux artistes, car le mari de Laborde, Gérard Batbedat, pendant ses études de droit à Bordeaux, s'est lié avec un certain nombre d'artistes, peintres, sculpteurs et écrivains : Louis Piéchaud, et Martial Piéchaud, Jean Dupas, Roger Bissière, Robert Wlérick, Marius et Camille de Buzon, Jean de La Ville de Mirmont. Il retrouve à Paris ceux que la guerre avait épargnés. Il est fasciné par le théâtre et rencontre tous les novateurs de cette époque : Charles Dullin, Gaston Baty, Louis Jouvet, le musicien Jacques Ibert, le poète Noël Nouet, Maria Martinez Sierra, Jean Anouilh. Sa passion se concrétise lorsqu’il prend la direction du Studio des Champs-Élysées.

Jeanne Laborde s’est admirablement adaptée à ce nouveau milieu. Elle se met à écrire un roman, puis une contribution au célèbre ouvrage collectif « Nos Landes », qui lui doit son chapitre « Gastronomie » puis deux autres romans.

Elle est éditée par Plon, et Pierre Belperron, l’historien qui assume la direction de la maison Plon, devient un ami fidèle.

Vie à Poyanne

Devenue veuve, Jeanne Laborde se retire à Poyanne (Landes), dans la maison familiale de son mari. Elle en est cependant expulsée en 1940, pendant deux ans, par l'occupant allemand qui fait de la maison Batbedat le siège de la Kommandantur locale. La famille se réfugie dans la vieille maison familiale des Laborde, Fayet à Lahosse, dont elle a emprunté le nom.

Sa mère, ses amis et sa famille lui sont des soutiens précieux. Elle élève ses enfants, et continue d'écrire ses romans pour jeunes filles, qui connaissent un succès ininterrompu. En 1980, alors qu’elle n’écrit plus depuis huit ans, ses ouvrages sont réédités chez Tallandier jusqu’à ses plus vieux titres, qui se vendent toujours…

Bien que décédée à Gif-sur-Yvette, elle est enterrée à Poyanne avec son mari.

Œuvres

Au total, elle a écrit une vingtaine de romans[3], parus en général d'abord en feuilletons dans des dizaines de journaux francophones (France, Belgique, Suisse, Canada), puis sous forme de livres. Plusieurs d'entre eux ont été publiés sous deux noms différents (exemple : Enquête privée publié par la S.E.P.E. est devenu Pour sauver Anne aux éditions du Dauphin). Certains ont fait l'objet de traductions ou d'adaptations (en anglais, italien et allemand).

  • Au clair de la lune, feuilleton édité sur L'Écho de Paris et La Mode pratique, puis édité en roman chez Plon coll. La Liseuse, en 1929 (ASIN B003X216RI).
  • La Sagesse d’autrui, feuilleton édité sur Les Veillées des Chaumières, éd. Gautier-Languereau, en 1935, puis édité en roman par Plon en 1956, enfin par Tallandier en 1970. (ASIN B003X2B2RC)
  • Une jeune fille sur un bateau, roman édité par Tallandier en 1936. (ASIN B00183RZFG)
  • L'Obstacle, roman édité par Plon en 1937, puis par Tallandier en 1969, et en 1980. Traduit et édité en allemand avec le titre Umweg der Liebe par Regensburg Josef Habbel Verlag ca, en 1937. (ASIN B00183PZ8K)
  • L'Épreuve de la neige, roman édité par Plon en 1938, puis par Tallandier en 1966. (ASIN B0071AZ1CE)
  • Le Temps des œillets, paru sous forme de feuilleton dans Le petit écho de la Mode, puis édité en roman par Tallandier en 1941,1949 et 1975.
  • La Dame aux jacinthes, roman édité par Tallandier en 1943, 1955 et 1972. (ASIN B00183U56W)
  • Enquête privée, roman édité par Société d’Éditions et de Publications Européennes (SEPE), en 1946, coll. Le Labyrinthe, édité sous le pseudonyme Jean Cardonne. Puis par les Éditions du Dauphin sous le titre Pour sauver Anne en 1971.
  • Serreloup, roman édité par Tallandier en 1949 et 1973. (ASIN B00183VJU8)
  • Héritière, roman édité par Tallandier en 1951 et 1971. (ASIN B00183U54O)
  • Un mensonge, roman édité par Delphine en 1952.
  • Été perdu, roman édité par Plon en 1953 puis Tallandier en 1974 (ASIN B00183RZH4)[4].
  • Une fiancée provisoire , roman édité par Delphine en 1953.
  • Amours basques, roman édité par Tallandier en 1953. (ASIN B00183RZKQ)
  • La Belle Herbe, publié sous forme d'un feuilleton par le journal Sud-Ouest avec le pseudonyme Jean Cardonne, puis édité sous forme de roman par Tallandier en 1968 puis en 1979. (ISBN 9782235007245)
  • La Maison du secret, roman édité par Plon en 1955. (ASIN B003WVDY0C)
  • Le Même Fleuve, paru dans Lectures d’aujourd’hui No 353 en 1961
  • Marjolaine et Cie, paru dans Femmes d’aujourd’hui sous forme de feuilleton en 1961.
  • Deux Amours feuilleton paru dans la vie en fleur en 1961. Roman complet édité Tallandier en 1962 et 1976. (ASIN B0014WQRFK)
  • Le Chemin du retour, Édité sons forme de feuilleton sur Femmes d'aurd'hui No 1034 du 25 janvier 1965. Roman édité par Tallandier en 1965 et 1977 (ISBN 9782235001557)
  • Les Diamants maléfiques, roman édité par Tallandier en 1966, 1978 et 1977. (ISBN 9782235004558)
  • L'Asphodèle, roman édité par Tallandier en 1968 et 1977. (ISBN 9782235003261)
  • Le Mouchoir bleu, roman édité par les Éditions du dauphin en 1969 et 1980. (ISBN 978-2716310185)
  • La Fougeraie, roman édité par Tallandier en 1971. (ASIN B00IA02B9A)
  • Les Yeux qui se voilent, roman édité par Tallandier en 1972 et 1978. Édité par Le cercle romanesque en 1972. (ISBN 9782235005159)
  • Fiançailles rompues, roman édité par Tallandier en 1976.
  • L'Hostellerie du Vieux Moulin, roman édité par Tallandier en 1976 et 1979. (ISBN 9782235007900)
  • Rhapsodie hongroise, roman édité par Tallandier en 1956. (ASIN B00183U51W)
  • Lucuspin, roman édité par Plon en 1955[5].

Ouvrages collectifs

  • Nos landes (une vingtaine de cosignataires, dont les fondateurs d’Hossegor, J.-H. Rosny jeune, Serge Barranx), éditions D Chabas.
  • Gastronomie landaise, D. Chabas, Capbreton, coll. « Connaître le Sud-Ouest », no 4, 1952.

Notes et références

  1. Librairie Dialogues, « Claude Fayet », sur www.librairiedialogues.fr (consulté le )
  2. « Un écrivain à l’honneur », sur SudOuest.fr (consulté le )
  3. (es) « Fayet claude », sur Livre Rare Book (consulté le )
  4. « CCFr | Base Patrimoine : Été perdu: roman / Claude Fayet », sur ccfr.bnf.fr (consulté le )
  5. « CCFr | Base Patrimoine : Lucuspin: roman / Claude Fayet », sur ccfr.bnf.fr (consulté le )

Liens externes

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