Oulianovsk (porte-avions)

L’Oulianovsk (en russe : Улья́новск) est le premier porte-avions à propulsion nucléaire soviétique d'une classe qui ne sera jamais construite[2] qui aurait offert, pour la première fois, une vraie capacité de projection en haute-mer pour la Marine soviétique.

Pour la ville de Russie, voir Oulianovsk.

Oulianovsk

Plans réalisés par le Département de la Défense des États-Unis du porte-avions à propulsion nucléaire soviétique similaire à l’Oulianovsk, en cours de construction.
Autres noms Улья́новск
Type Porte-avions à propulsion nucléaire
Histoire
A servi dans  Marine soviétique
Commandé 11 juin 1986
Quille posée 25 novembre 1988 aux chantiers navals no 444 de Nikolaïev (en)
Lancement Prévu initialement pour 1995
Statut Construction stoppée le 1er novembre 1991
La construction était alors achevée à 20%
Équipage
Équipage 3 400 marins au total[1]
Caractéristiques techniques
Longueur Maximale : 321,2 mètres[1]
Maître-bau Maximale : 83,9 mètres[1]
Ligne de flottaison : 40,0 mètres[1]
Tirant d'eau 10,6 mètres[1]
Déplacement 65 800 t à vide
75 000 t en charge[1]
Propulsion 4 réacteurs nucléaires KN-3 (en)
4 turbines à vapeur
4 hélices
Puissance 280 000 cv
Vitesse 30 nœuds (56 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 12 missiles de croisière P-700 Granit,
Missiles surface-air Bouk,
8 systèmes d'armes rapprochés CADS-N-1 (en),
8 canons anti-aériens rotatifs AK-630
Rayon d'action Illimité (limité uniquement par les ravitaillements en vivres)
Aéronefs 68 aéronefs au total
44 Soukhoï Su-33
et/ou MiG-29
6 avion de détection et de commandement aéroporté Yak-44
16 hélicoptères anti-sous-marins Kamov Ka-27
2 hélicoptères de recherche et sauvetage Kamov Ka-27PS[1]

Historique

Sa conception est basée sur le Projet 1153 Orel (en) de 1975, qui n'ira jamais au-delà des plans. Le bâtiment doit être nommé Kremlin à l'origine, mais il est finalement baptisé Oulianovsk[3] d'après la ville d'Oulianovsk, l'ancienne Simbirsk rebaptisée en l'honneur de Lénine, qui y a vu le jour.

Selon les plans d'origine, le porte-avions devait avoir un déplacement de 85 000 tonnes, davantage que les anciens porte-avions de l'United States Navy de classe Forrestal mais moins que les porte-avions contemporains de classe Nimitz. Avec ses catapultes, l’Oulianovsk aurait pu emporter une gamme complète d'avions, contrairement à l’Amiral Kouznetsov, qui ne pouvait lancer ses avions qu'au moyen d'un tremplin. Sa configuration devait être très similaire aux porte-avions de l'US Navy avec cependant la pratique généralisée sur les bâtiments soviétiques d'ajouter des lanceurs de missiles anti-navires et missile surface-air. Sa quille est posée en , mais sa construction est annulée alors qu'il avait été achevé à 20% en janvier 1991 et une deuxième unité de sa classe ne sera jamais construite[1]. Son démantèlement débute le 4 février 1992 et est achevé à la fin du mois d'octobre 1992.

On suggère que la République populaire de Chine devrait construire deux porte-avions nucléaires basés sur les plans du Projet 1143.7 Oulianovsk pour la Marine chinoise[4].

Si sa construction avait été menée à son terme, il aurait été le second porte-avions nucléaire  après le Charles de Gaulle  à ne pas être lancé par l'US Navy.

Groupe aérien embarqué

Le groupe aérien embarqué de l’Oulianovsk devait inclure 68 aéronefs[1] :

Le bâtiment devait être équipé de deux catapultes « Manyak » construites par l'usine Prolétarien, un tremplin et 4 brins d'arrêt. Pour le stockage des aéronefs, le porte-avions aurait disposé d'un hangar de 175 m × 32 m × 7,9 m doté de trois ascenseurs hissant les avions sur le pont d'envol avec une capacité de levage de 50 tonnes (deux à tribord et un à bâbord). Le système de guidage optique pour l'atterrissage « Luna » aurait été situé à la poupe.

Avions Yak-44 et Su-33 sur le pont ATAKR de l’Oulianovsk

Notes et références

  1. Iouri V. Apalkov, Korabli VMF SSSR, Galeya Print, Saint-Pétersbourg, 2003
  2. (en) « Moscow set to upgrade Admiral Kuznetsov aircraft carrier », (consulté le )
  3. (en) G. I. Rochline, T. R. La Porte et K. H. Roberts, « The Self-Designing High-Reliability Organization : Aircraft Carrier Flight Operations at Sea », Naval War College Review (en), vol. LI, no 3, , Note 39 (lire en ligne).
  4. (en) Richard D. Fisher, Jr., « China Has Plans For Five Carriers », sur Aviation Week & Space Technology, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Sources et bibliographie

  • (en) Stephen Saunders, Jane's Fighting Ships 2006-7, Coulsdon, Surrey, Janes Information Group, , 974 p. (ISBN 978-0-7106-2753-7)

Liens externes

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