Clément Combes

Clément Combes, de son nom complet Barthélémy Clément Combes, né le à Marseillette (Aude) et mort le à La Marsa (Tunisie), est un religieux français, archevêque d'Alger de 1908 à 1917 et archevêque de Carthage et primat d'Afrique de 1893 à 1922. Succédant à Charles Lavigerie, il poursuit son œuvre en créant de nombreuses paroisses à destination de la population chrétienne qui arrive nombreuse à partir de l'instauration du protectorat français de Tunisie en 1881.

Pour les personnes ayant le même patronyme, voir Combes.

Clément Combes

Portrait de Clément Combes.
Biographie
Nom de naissance Barthélemy Clément Combes
Naissance
Marseillette (Aude, France)
Ordination sacerdotale
Décès
La Marsa (Tunisie)
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale par
Mgr Charles Lavigerie
Archevêque d'Alger
Archevêque de Carthage
(Primat d'Afrique)
Évêque de Constantine et Hippone

In hoc signo vinces
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Clément Combes naît à Marseillette le [1]. À l'âge de quartorze ans, il suit ses parents qui s'installent à Aumale en Algérie. Remarqué par le curé de sa paroisse, il est encouragé à s'inscrire au séminaire. Le , il est ordonné prêtre à Alger. D'abord vicaire à Dellys, il devient curé d'Affreville en 1867. Dès , il devient secrétaire général du diocèse d'Alger avant d'être promu vicaire général aux côtés de Monseigneur Charles Lavigerie en 1878. Après le départ de ce dernier en Tunisie, il est nommé évêque de Constantine le . Le décès de son ancien protecteur le propulse à Tunis où il prend sa succession au poste d'archevêque de Carthage et primat d'Afrique, le .

La régence de Tunis est alors en plein bouleversement. La population chrétienne est en plein essor depuis l'instauration du protectorat en 1881 et les fidèles, installés aux quatre coins du pays, espèrent le soutien spirituel que peut leur apporter la venue de prêtres et la construction d'églises. Le cardinal Lavigerie l'a bien compris. À son décès, les 50 000 Européens sont répartis en 23 paroisses alors qu'il n'y en avait que neuf en 1881. Au décès de Combes, le nombre de paroisses s'élève à 65 pour 150 000 Européens[2].

En 1901, l'arrivée du résident général de France en Tunisie Stephen Pichon est source de tensions entre l'archevêché et les autorités gouvernementales. Alors que le débat fait rage en France entre partisans et adversaires de la séparation de l'Église et de l'État, celui-ci décide, dès son arrivée, de fermer les écoles chrétiennes dont certaines fonctionnaient déjà avant 1881. Il interdit également à tout membre du gouvernement d'assister aux offices religieux à titre officiel. L'interdiction des processions religieuses chrétiennes est également envisagée mais la crainte d'un mécontentement des populations italiennes fait renoncer au projet. L'anticléricalisme est à son comble lorsqu'il est décidé de relever les noms des fidèles qui assistent aux offices. On renvoie même des hôpitaux les religieuses qui y soignent les malades[3].

En 1908, comme son prédécesseur, le cardinal Lavigerie qui cumulait les deux fonctions, Clément Combes est nommé archevêque d'Alger le , poste qu'il conserve jusqu'à sa démission le [1].

Le déclenchement de la Première Guerre mondiale en 1914 est une nouvelle épreuve. De nombreuses messes sont dites dans les églises pour le retour des soldats, jusqu'au , lorsque l'armistice est annoncé par les cloches des dizaines d'églises qui parsèment maintenant la Tunisie.

L'âge avancé de Monseigneur Combes explique qu'on lui adjoigne un administrateur le  : il s'agit de Monseigneur Auguste-Fernand Leynaud, ancien curé de Sousse qui a pris sa succession à l'archevêché d'Alger. Vingt jours plus tard, arrive Monseigneur Alexis Lemaître en qualité d'auxiliaire en vue de lui succéder. Il est intronisé le 1er novembre et assure les tâches d'archevêque, l'état de santé de Monseigneur Combes ne lui permettant plus de s'en occuper[4]. Il décède à La Marsa le [1].

Notes et références

  1. (en) « Archbishop Barthélémy Clément Combes », sur catholic-hierarchy.org (consulté le ).
  2. François Dornier, La Vie des catholiques en Tunisie au fil des ans, Tunis, Imprimerie Finzi, , 643 p., p. 51.
  3. Dornier 2000, p. 53.
  4. Dornier 2000, p. 54.

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