Cité internationale de la gastronomie et du vin

En 2012, un appel à projet dédié à une cité de la gastronomie est lancé par Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires, organisme étatique ayant obtenu la labellisation du repas gastronomique des Français. En juillet 2012, 5 villes, dont Dijon, sont candidates pour accueillir le projet. En juin 2013, la ville est retenue dans ce qui est devenu un réseau de cités de la gastronomie avec Lyon, Rungis et Tours.

Au sein de ce réseau, chaque cité a développé des spécificités propres lui permettant d'être pôle moteur sur un thème particulier. Grâce à une étroite collaboration avec l'Institut de la vigne et du vin Jules Guyot et la chaire UNESCO Vin et culture (sise à l'université de Bourgogne), Dijon a été désigné pôle moteur en matière de "valorisation et de promotion de la culture de la vigne et du vin"[6]. Cette dimension s'est trouvée renforcée par l'inscription sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO des climats du vignoble de Bourgogne et sa localisation au sud du centre-ville, au kilomètre 0 de la route des Grands Crus.

Un conseil d'orientation stratégique (COS) est installé en septembre 2017 afin d'accompagner l'entrée du projet dans sa phase opérationnelle. Composé de 27 personnalités[7] issues de l'économie, de l'industrie viticole, du journalisme, etc., il est présidé par Jocelyne Pérard, responsable de la chaire Unesco « culture et traditions du vin » et Eric Pras, chef étoilé (également directeur culinaire de la CIGV). Ce conseil d'orientation a pour rôle de fixer les grandes orientations des espaces culturels dont, par exemple, les thématiques des expositions permanentes et temporaires[8].

En décembre 2014, la mairie de Dijon retient Eiffage comme maître d'œuvre pour le projet[9]. En avril 2015, les derniers services hospitaliers quittent l'ancien hôpital général de Dijon. En janvier 2016, les terrains de l'ancien hôpital général sont acquis par la ville de Dijon[10]^,[11].

En février 2019, le dernier recourt contre le projet est rejeté par la cour d'appel du tribunal administratif de Lyon[12]. En juin 2019, la mairie de Dijon remplace le financement de 3 millions d'euros prévu par le département de la Côte-d'Or, qui se désiste du projet[12]. En juillet 2019, les travaux débutent[12]. Le projet est réalisé par Eiffage et les architectes Anthony Béchu et Alain-Charles Perrot[1]^,[2]. Sur le terrain de 6,5 hectares de l'ancien hôpital général de Dijon intègre également un ensemble de logements, des commerces et des équipements culturels et touristiques, via la réhabilitation des anciens bâtiments et l'ajout de nouveaux[1]^,[2], pour un total de 22 000 m²[13].

Au total, le projet qui intègre également un écoquartier, à un coût total de 200 à 250 millions d'euros[4], mais la cité internationale de la gastronomie et du vin en elle-même, le seul équipement public du projet, a un coût de 30 millions d'euros[14].

La cité de la gastronomie est conçue pour accueillir divers équipements afin de garantir sa fréquentation tout au long de l'année. Le cœur de la CIGV rassemblera ainsi sur l'ensemble du site :

• Un espace commercial de 4 500 m² accueillant une quinzaine de boutiques dédiées à la gastronomie, au vin et aux arts de la table, ainsi que :
  • la "Cave de la Cité", proposant entre 2 500[15] et 3 000[16] références bourguignonnes, françaises et internationales - dont 250 disponibles au verre, grâce à des distributeurs au verre - accompagné de spécialités régionales.
  • Deux restaurants :
    • La Table du chef par Éric Pras, restaurant gastronomique avec une cinquantaine de crus à la carte,
    • Le Comptoir du chef par Éric Pras, plus accessible, concevant une "cuisine d'encas" à consommer sur place ou à emporter[16].
• Un espace œnologie (70 m²) proposé par l'École des Vins du Bureau interprofessionnel des Vins de Bourgogne pour s'initier à la dégustation,
• l'école Ferrandi, qui ouvrira à Dijon son cinquième campus et troisième en région, après Bordeaux et Rennes[17] . Elle accueillera une centaine d'élèves internationaux pour des formations intensives en langue anglaise[18].
• un hôtel Hilton 4 étoiles (125 chambres)[18],
• "Ciné-Duc", un multiplex de 9 salles et "Supernova" un cinéma d'art et essai de 4 salles[18],
• un pôle culturel articulé autour de la "chapelle des Climats", située dans l'ancienne grande chapelle de l'hôpital général et d'un pavillon moderne,
• un pavillon de découverte de l'architecture et du patrimoine,
• un pôle Culture et formation comprenant un centre de conférence, de formation et des espaces d'exposition[13],
• une pépinière d'entreprises sur 1 500 m² rassemblant une quinzaine de structures, dont le pôle de compétitivité Vitagora.

• Cités de la gastronomie, réseau national auquel appartient la CIGV.
• Cité des vins et des climats de Bourgogne, réseau de trois lieux de découverte du vignoble bourguignon à Chablis, Beaune et Mâcon.
• Repas gastronomique des Français
• Route des Grands Crus