Cité des 3000
La cité des 3000, aussi appelée depuis 1979 la Rose-des-Vents ou Cité de la Rose-des-Vents, est un quartier d'Aulnay-sous-Bois.
Historique
Le chantier de création de la cité sur d'anciennes terres agricoles commence en 1967, d'après les plans de Pierre-Paul Risterrucci, Georges Bertrand, Eugène Wasserman et Roland Dubrulle[1],[2]. Le plan, qui alterne barres et tours cruciformes d'au plus 13 étages, comporte à l'origine 3132 logements, espaces verts, équipements scolaires et centre commercial[1].
La cité des 3000 ouvre en 1970, au moment de l'installation de l'usine Citroën dans la ZI Paris-Nord, ce qui permet à de nombreux salariés, ouvriers comme cadres, français comme issus de l'immigration maghrébine, espagnole ou italienne, de l'entreprise d'y vivre[1],[2].
Le quartier subit un double effet de ghettoïsation et de paupérisation dans les années 1970/1980. Le chômage augmente suite aux suppressions d'emplois, que ce soit les réductions d'effectifs à Citroën à cause des crises pétrolière et de l'automobile, la fermeture d'Ideal Standard ou des boutiques du centre commercial face à la concurrence de plus grands centre régionaux[2]. Ce phénomène est aggravé par des politiques d'accession à la propriété, qui a conduit les ménages les plus riches de la cité à quitter le quartier pour vivre dans un pavillon[2].
La ghettoïsation quant à elle fait suite à la fois aux politiques de rénovations de centre-villes qui relèguent les familles immigrées vers la périphérie et notamment la cité des 3000 mais aussi à des pratiques discriminatoires d'attribution des logements, les familles blanches pouvant s'installer au Pré-Saint-Gervais quant les autres ne peuvent quitter le quartier[2].
Références
- « Ensemble de logements HLM, Cité de la Rose des Vents, Cité des 3000 - Patrimoine - Atlas de l'architecture et du patrimoine », sur patrimoine.seinesaintdenis.fr (consulté le )
- « Du "paradis" au ghetto : l'histoire de la Rose-des-Vents », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
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