Cimetière du Bois-de-Vaux

Le cimetière du Bois-de-Vaux est le plus grand cimetière de Lausanne en Suisse.

Histoire

Le cimetière s’étend au lieu-dit Bois-de-Vaux sur le domaine d’une ancienne « campagne » dont l’histoire remonte au XVIIe siècle. Une maison de maîtres y a été bâtie vers 1770 sous le nom de « Fantaisie », édifiée peut-être sous la direction de l’architecte Rodolphe de Crousaz. En 1800, le domaine est vendu à l’architecte amateur Isaac-Augustin Joseph, à qui l’on doit la construction vers 1805 d’un nouvel édifice[1]. De précoces fouilles archéologiques y sont conduites en 1804 sous la direction des architectes Henri Exchaquet et Jean-Abraham Fraisse, avec Marc-Antoine Cazenove d’Arlens. Ces travaux empiriques mettent au jour diverses antiquités romaines[2].

Dès 1817, le domaine appartient à la famille de Loys, qui revend en 1823 la partie orientale et méridionale à Jean-Henri Minutoli, baron, ancien lieutenant-général au service de la Prusse, et archéologue. Celui-ci transforme l’intérieur dans le style Empire.

Après la désaffection en 1916 des cimetières lausannois de La Sallaz et de La Pontaise, on décide d'acquérir, à proximité du cimetière de Montoie, la plus grande partie du domaine du Bois-de-Vaux (sauf la maison de maître), pour y créer un cimetière lausannois unique, hors du périmètre urbain. Un concours d'architecture est organisé en 1919. Le cimetière est planifié et construit par Alphonse Laverrière entre 1922 et 1951[3], il est situé au sud de la ville[4] et est inscrit comme bien culturel suisse d'importance nationale[5]. De nombreuses personnalités y reposent, dont Pierre de Coubertin (section 9, concession 153-154), Coco Chanel (section 9, concession 129-130-131), le lexicologue Paul Robert (section 9 concession 127), l'administrateur de la science Clemens Heller (section 9, concession 166-167), le voyant Alec Dahn, alias Marcel Schultz-Conchon (section 49), le chansonnier Pierre Dudan[6] et les architectes Eugène Viollet-le-Duc (section 18, concession 101)[7] et Alphonse Laverrière (section 1). L'actrice Lya Mara y a également été enterrée mais sa tombe est depuis désaffectée.

Références

  1. Marcel Grandjean, Les monuments d’art et d’histoire du canton de Vaud I. La ville de Lausanne: introduction, extension urbaine, ponts, fontaines, édifices religieux (sans la cathédrale), hospitaliers, édifices publics, vol. I, Bâle, Éditions Birkhäuser, coll. « Les monuments d'art et d'histoire de la Suisse, 51 », , 452 p., p. 101-109
  2. Vincent Fontana, Les Antiquités du Musée cantonal. Vestiges de populations évanouies (1770-1840), Lausanne, Musée cantonal d’archéologie et d’histoire, coll. « PatrimoineS Hors série », (ISBN 978-2-9701297-1-4)
  3. INSA Inventaire suisse d’architecture : Grenchen, Herisau, Lausanne, Liestal, vol. 5, Berne, Société d’histoire de l’art en Suisse, coll. « INSA », , 480 p. (ISBN 3-280-01982-6), p. 317-317.
  4. « Cimetière du Bois-de-Vaux », sur lausanne.ch (consulté le )
  5. [PDF] L'inventaire édité par la confédération suisse, canton de Vaud
  6. « Cimetières lausannois : personnages célèbres », sur lausanne.ch (consulté le )
  7. Blog sur Viollet-le-Duc

Voir aussi

Article connexe

Lien externe

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