Cimetière communal des Lilas
Le cimetière communal des Lilas, est un cimetière se trouvant rue de l'Égalité aux Lilas en Seine-Saint-Denis[1].
Historique
La ville des Lilas est née le 27 juillet 1867, de terres prises aux communes voisines : Pantin, Romainville et Bagnolet. Tout y était à créer, y compris le cimetière.
Il est construit sur un terrain dont la partie nord est située sur une exploitation à ciel ouvert de première masse de gypse, remblayée sur une épaisseur de quinze à vingt mètres[2]. La première concession de ce cimetière a été octroyée un an plus tard, en 1868[3].
Il a été agrandi en 1899[4].
Description
Le cimetière communal des Lilas est circonscrit par la rue de la Convention, la rue de l'Égalité et l'avenue Faidherbe.
Un carré militaire commémore les morts de la Première et de la Seconde Guerres mondiales, tombés au champ d'honneur[5],[6].
Monument aux Morts
Dans le cimetière, a été édifié en 1919, sur la décision du maire Eugène Ducros, un Monument aux Morts, réalisé par le sculpteur Félix-Alexandre Desruelles en 1924, et portant l'inscription « Aux morts pour la France ». Contrairement à la plupart des monuments de ce type, exaltant les valeurs militaires de sacrifice et de bravoure, celui-ci exprime la douleur d'une femme s'inclinant sur des cadavres de soldats[7].
Implantée au milieu de l'allée centrale, cette œuvre tourne volontairement le dos au carré militaire, et pour cette raison est parfois considérée comme un monument aux morts pacifiste[8]. Il est inauguré le 29 mars 1925 par le général Nollet[9].
Les conflits ultérieurs auxquels la France a participé ont pris leur tribut de héros et de victimes, et de nouvelles inscriptions lui font maintenant commémorer, outre ceux de 1914-1918, les morts de 1939-1945 et de l'AFN-Algérie (1954-1962)[10].
Génocide arménien
Érigé en 2000[11], il s'y trouve aussi un monument commémorant le génocide arménien, réalisé par le sculpteur David Erevantzi[12]. Il s'agit d'une stèle de bronze, évoquant l'iconographie religieuse arménienne.
Personnalités
- Edmond Henri Becker (1871-1971), joailler[13],
- La résistante Francine Fromond (1917-1944), fusillée le 5 août 1944 dans la prison de Fresnes[14],
- Le peintre Jef Gravis (1938-2015)[15],
- L'écrivain Paul de Kock (1793-1871), avec son épouse Marguerite Élise Souhaut[16],
- L'acteur Mabô Kouyaté (1989-2019),
- Les frères sculpteurs Mathurin (1822-1912)[17],[18] et Auguste Moreau (1834-1917)[19],
- L'acteur Jean Yanne (1933-2003), de son nom d'État-Civil Jean Gouyé[20]. Il est inhumé dans la tombe de ses parents[21],
- Le comédien Jean Yonnel (1891-1968).
Notes et références
- Cimetière des Lilas
- Projet de plan de prévention des risques naturels liés aux cavités souterraines sur les communes de Pantin, Les Lilas et Le Pré-Saint-Gervais
- Maison Cridel: Cimetière des Lilas
- Contribution au diagnostic patrimonial de la commune des Lilas
- Cimetière des Lilas, carré militaire
- Carré de corps restitués du cimetière communal (Relevé n° 3000)
- Monument aux morts du cimetière des Lilas
- Projet de Plan Local d’Urbanisme Intercommunal arrêté par délibération du Conseil de Territoire en date du 28 mai 2019/ Les Lilas
- Parti social français Auteur du texte, « Le Petit journal », sur Gallica, (consulté le )
- Les Lilas (93260) Conflits commémorés: 1914-1918 1939-1945 AFN-Algérie (1954-1962)
- InfoLilas numéro 191, mai 2019
- La représentation du Génocide arménien dans l'espace public français: Le monument comme dispositif ethnoculturel d'appropriation et de légitimation
- Dernière demeure aux Lilas, au 47 rue de l'Égalité
- FROMOND Francine, Albertine. Pseudonyme à Moscou : Madeleine DUPUY
- LES LILAS (93) : cimetière
- Les Lilas avant
- 1912: Décès de Mathurin Moreau, peintre
- Les sculpteurs de la Capitale - Mathurin Moreau
- MOREAU Famille: Cimetière des Lilas (93)
- Ces célébrités enterrées en Seine-Saint-Denis
- Jean Yanne et sa sépulture au cimetière des Lilas
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