Chichée

Chichée est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Chichée

L'église Saint-Martin.

Héraldique
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté de communes Chablis, Villages et Terroirs
Maire
Mandat
Alain Droin
2020-2026
Code postal 89800
Code commune 89104
Démographie
Population
municipale
308 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 47′ 37″ nord, 3° 50′ 07″ est
Altitude Min. 133 m
Max. 289 m
Superficie 18,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chablis
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Chablis
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Chichée
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Chichée
Géolocalisation sur la carte : France
Chichée
Géolocalisation sur la carte : France
Chichée

    Géographie

    La commune est traversée par la rivière nommée le Serein et ses terres font partie du vignoble de Chablis.

    Communes limitrophes

    Chablis Fleys
    N Béru
    O    Chichée    E
    S
    Préhy Chemilly-sur-Serein

    Urbanisme

    Typologie

    Chichée est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chablis, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 7 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (67,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (31,5 %), terres arables (27 %), cultures permanentes (25,6 %), prairies (8,5 %), zones agricoles hétérogènes (6 %), zones urbanisées (1,4 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Histoire

    L'origine de Chichée est antérieure au 7e siècle. Son nom a connu des formes variées[8] :

    • Cachiniaceum (cart. gén. de l'Yonne,II,3) ;
    • Chichiviacus (966, Cartulaire[9] de la bibliothèque de Châtillon-sur-Seine) ;
    • Chicheyum (1116, cart. gén. de l'Yonne) ;
    • Scissiacum (1178, cart. de Saint-Michel) ;
    • Chichiœ (1226, cart. du Comté de Tonnerre) ;
    • Chechiœ (1256, cart. de Pontigny).

    À partir du 8 avril 966, l'église Saint-Martin dépendit de l'abbaye Saint-Pierre de Flavigny. « À cette date, Achard, évêque de Langres (948-970), à la prière de ses fidèles Aganon chevalier et Simon, archiprêtre, donne à Adrad, abbé de Flavigny, et à Milon son neveu, pour en jouir pendant leur vie, l'église de Saint-Martin-de-Chichée, près Chablis, avec toutes les dîmes qui en dépendent[10]. » (En latin : « altare sancti Martini cum decimis sibi aspicientibus, quod est situm in comitatu Tornetrinse, et in villa Chichiviaco[11] »).

    Vers l'an 850, un nommé Séraphin donne à l'abbaye de Flavigny une manse et ses dépendances, située à Chichée[12]. Le 17 septembre 879, le roi donne à son fidèle Baldric des biens situés à Chichée[13]. Et en 1195, un Gilbert de Chichée se donne avec tous ses biens à l'abbaye de Flavigny[14]. En juillet 980, Widric évêque de Langres et Milon Ier comte de Tonnerre s'unissent pour remettre en état l'abbaye Saint-Michel de Tonnerre. Milon Ier dote cette dernière avec des biens situés entre autres à Chichée[15].

    En 1116, l'église de Chichée est confirmée dans son rattachement à l'abbaye Saint-Michel de Tonnerre par Godefroy, évêque de Langres[16].

    Jusqu'en 1789, Chichée appartenait au diocèse de Langres, à la province de l'Île-de-France et au bailliage de Villeneuve-le-Roi.

    En 1789, ce village appartenait à la seigneurie d'Edme le Court de Béru, seigneur de Béru, Poilly, Chichée[17].

    En 1887, Chichée possède une halte de chemin de fer du Tacot[18].

    Politique et administration

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[22].

    En 2018, la commune comptait 308 habitants[Note 3], en diminution de 9,41 % par rapport à 2013 (Yonne : −1,17 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    707742781738768734772758732
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    694688696685637615654631613
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    540560519450438374360366343
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    317291307302301333351349319
    2018 - - - - - - - -
    308--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chablis », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Dictionnaire topographique du département de l'Yonne: comprenant les noms de lieu anciens et modernes
    9. Extrait de la Base Artehis CNRS
    10. Maximilien Quantin, Cartulaire général de l'Yonne, recueil de documents authentiques, vol. 1, Auxerre, Imprimerie Perriquet, , 630 p. (lire en ligne), p. 143.
    11. Ernest Petit, Histoire des ducs de Bourgogne de la race capétienne, T. 2.
    12. Maximilien Quantin, Cartulaire général de l'Yonne, recueil de documents authentiques, vol. 2, Auxerre, Imprimerie Perriquet, , (+ 2 p. “Erratum & Adenda”) 588 p. (lire en ligne), p. 3.
    13. Quantin 1854, p. 7, vol. 2.
    14. Quantin 1854, p. 467, vol. 2.
    15. Quantin 1854, p. 146, vol. 1.
    16. Quantin 1854, p. 231, vol. 1.
    17. Aristide Déy, Armorial historique de l'Yonne, Sens, C. Duchemin, , XVIII-221 p. (lire en ligne), p. 134.
    18. Le Journal des transports : revue internationale des chemins de fer et de la navigation, 1887.
    19. Annuaire historique du département de L'Yonne
    20. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 15 décembre 2013.
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. saintmartindetours.eu.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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