Chattancourt

Chattancourt est une commune française située dans le département de la Meuse, en région Grand Est.

Chattancourt

Mairie.
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Meuse
Arrondissement Verdun
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Verdun
Maire
Mandat
Michel Poncelet
2020-2026
Code postal 55100
Code commune 55106
Démographie
Gentilé Chattancourtois, Chattancourtoises
Population
municipale
180 hab. (2018 )
Densité 17 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 13′ 06″ nord, 5° 16′ 05″ est
Altitude Min. 185 m
Max. 283 m
Superficie 10,36 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Verdun
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Clermont-en-Argonne
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Chattancourt
Géolocalisation sur la carte : Meuse
Chattancourt
Géolocalisation sur la carte : France
Chattancourt
Géolocalisation sur la carte : France
Chattancourt

    Géographie

    Localisation

    La commune est située à une quinzaine de kilomètres au nord-ouest de Verdun sur la rive gauche de la Meuse.

    Communes limitrophes de Chattancourt
    Cumières-le-Mort-Homme
    village détruit
    Champneuville
    Esnes-en-Argonne Marre
    Montzéville

    Lieux-dits et écarts

    La Claire, la Gare, le Mort-Homme[Note 1].

    Urbanisme

    Typologie

    Chattancourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Verdun, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 103 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (80,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (79,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,8 %), prairies (17,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (13 %), forêts (4,3 %), zones urbanisées (2,6 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    Anciennes mentions : Costonis-curtis (940) ; Castonis-curtis (952, 980) ; Caston (1047) ; Chastencourt (1252) ; Chatancourt (1564) ; Castonis-curia (1642) ; Chastancour (1656) ; Chatancour (1700) ; Castincuria, Chatencourt (1738) ; Chattencourt (1743) ; Castoncourt, Gaston (1756) ; Chatencourt (1793).

    Du nom d'homme germanique Custoin, et latin cortem, domaine.

    Histoire

    Époque moderne

    En 1636, le village fut incendié par les Suédois pendant la guerre de Trente Ans.

    XIXe siècle

    Au début du XIXe siècle, la Grande Armée de Napoléon cantonna dans le village.

    Un village de l'arrière (1914-1915)

    Fin août 1914, deux uhlans partis en reconnaissance firent une intrusion à la sortie dans Chattancourt, sur la route qui mène à la colline du Mort-Homme. Ils demandent à deux jeunes garçons de remplir leur gourde à une petite fontaine. Ils furent les seuls Allemands à pénétrer dans le village de toute la Première Guerre mondiale (excepté les prisonniers de guerre).

    À partir de 1915, Chattancourt devint un village de l'arrière. Plusieurs régiments y cantonnèrent. Certaines familles habitaient toujours le village et la cohabitation se passa bien. En 1915, les premiers obus tombèrent et l'église fut touchée. Le front se fixa au nord de la commune, à quelques kilomètres dans le village de Béthincourt. Le 12 février 1916, la population civile du village fut évacuée.

    La bataille de Verdun

    Le 6 mars 1916, les Allemands lancèrent leur offensive sur la rive gauche de la Meuse. De mars à juillet 1916, le secteur de Chattancourt fut soumis à de violents combats. La commune se retrouva en première ligne. Elle marqua l'avance extrême allemande sur la rive gauche. Le 20 août 1917, les Français lancèrent une offensive pour dégager le secteur à laquelle participa la Légion étrangère.

    Libération et reconstruction du village

    En 1918, le secteur de Chattancourt devint calme. Le 1er septembre, les ruines du village ainsi que les tranchées furent occupées par les soldats américains de la 80e Division.

    Après-guerre, le village fut reconstruit et devint un lieu de pèlerinage de la Grande Guerre.

    Seconde Guerre mondiale

    En mai 1940, le village est évacué. Des combats s'y déroulent autour de la commune. Pendant l'occupation, la Résistance du Groupe C est active et fait dérailler le train à plusieurs reprises. Le village est libéré le 31 août 1944 par la 7e division blindée américaine. Les échauffourées coûtent la vie à trois soldats (un Américain et deux Allemands).

    XXIe siècle

    De nos jours, le village est visité par les touristes à cause de son histoire liée à la bataille de Verdun.

    Le 1er avril 2017, le musée de la tranchée de Chattancourt accueille ses premiers touristes. Elle est la seule tranchée reconstituée du champ de bataille de Verdun.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Annick Piat    
    mars 2008 mai 2020 Vincent Gérard    
    mai 2020 En cours Michel Poncelet [8]    

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].

    En 2018, la commune comptait 180 habitants[Note 4], en augmentation de 4,05 % par rapport à 2013 (Meuse : −3,51 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    260319362404459455433493457
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    433424391358397389353370345
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    346336321199305234239225187
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    237182164152163180180168181
    2018 - - - - - - - -
    180--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[11] puis Insee à partir de 2006[12].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • L'église Saint-Nicolas, première moitié du XVe siècle, reconstruite en 1929.
    • Statue de la Vierge à côté de l'église.
    • Monument aux morts.
    • Le cimetière militaire, où sont inhumés 1699 soldats de la guerre de 1914-1918 et 27 de celle de 1939-1945, ainsi que le monument situé sur le site du Mort-Homme, font partie des vestiges de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle le village fut entièrement détruit.
    • La tranchée de Chattancourt, la seule tranchée reconstituée du champ de bataille de Verdun.

    Notes et références

    Notes

    1. La colline du Mort-Homme, ou « cote 295 », âprement disputée pendant la bataille de Verdun, fait partie de la commune inhabitée de Cumières-le-Mort-Homme au nord de Chattancourt.
    2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
    9. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    10. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    11. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    12. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

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