Charlot

Charlot est un personnage de fiction, un vagabond interprété par l'acteur britannique Charlie Chaplin dans la plupart de ses films, plus précisément une soixantaine de courts métrages à partir des années 1910.

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Charlie Chaplin dans le rôle de Charlot.

Ce nom, qu'on lui donne dans plusieurs langues, est le diminutif du prénom de l'acteur, le personnage n'étant pas nommé en anglais, généralement désigné par l'expression « The Tramp » (« le vagabond ») ou plus ponctuellement « The Little Tramp » ou « The Immigrant » l'immigrant »).

Le surnom Charlot, la version française de « The Tramp », a été inventé par Jacques Haïk.


Origine

Le surnom « Charlot » est inventé par le producteur Jacques Haïk, découvreur du premier film de Chaplin, et importateur de ses films en France[1].

Charlot apparaît pour la première fois dans la comédie Charlot est content de lui, court-métrage d'Henry Lehrman en 1914. En moins de trois ans, il fait de Charlie Chaplin le comique le plus populaire au monde, étant notamment le premier personnage de cinéma associé aux produits dérivés (bandes dessinées et jouets)[2].

Pourtant, en anglais, le personnage récurrent de Chaplin n'a pas de nom. Il est connu comme « the tramp » le vagabond »), « the little tramp » ou « the immigrant » l'immigrant »). Ces surnoms proviennent des titres de deux de ses films : The Tramp (1915) et The Immigrant (1917).

Les titres des courts métrages de Chaplin, pourtant assez variés en anglais, a été traduits en français en utilisant le nom de Charlot suivi de son occupation dans le film : Charlot boxeur, Charlot policier, Charlot musicien, etc.

Le surnom « Charlot » est souvent assimilé lui-même à Charlie Chaplin : exemple d'assimilation d'un nom d'acteur et d'un personnage.

Description

La légende rapporte que différents acteurs de la troupe de la Keystone inspirèrent ses attributs vestimentaires : pantalon flottant et tombant de Fatty Roscoe Arbuckle, les souliers taille 45 de Ford Sterling, redingote noire étriquée sur un veston boutonné de Billy Gilbert, chapeau melon trop petit du père de Minta Durfee[3]. Il arbore une moustache en brosse à dents et porte des cheveux noirs frisés. Sa démarche en canard est associée à son pantalon flottant, ses chaussures trop grandes et sa canne souple en bambou[4]. Cette allure lui vaudra la réputation de « vagabond » misérable et roué, asocial et obstiné, révolté et sentimental.

Le début des films consiste souvent en une recherche de nourriture, Charlot étant affamé et sans le sou (le Cirque...) Le personnage a des réactions très inattendues, imprévisibles : il est souvent maladroit (surtout quand il ne le faudrait pas), galant voire joli cœur par moments, et surtout astucieux pour se sortir sans encombre du pétrin dans lequel il ne manque pas une occasion de se plonger. Sa capacité de réaction immédiate, totalement déconcertante pour ses antagonistes, lui est précieuse et fournit une bonne partie des gags des films.[Qui ?]

Dans la culture populaire

Nombreux sont les exemples témoignant de la notoriété et de la popularité quasiment mondiale de Charlot depuis un siècle. Ici, en 1961, un enfant grimé et costumé en s'inspirant du personnage, lors d'un carnaval à Maribor (à l'époque en Yougoslavie, aujourd'hui en Slovénie).

Le mot « Charlot », dérivé du personnage de Charlie Chaplin, est rentré dans le langage courant. Un charlot est une personne que l'on ne peut pas prendre au sérieux. D'où le nom des humoristes français, les Charlots.

Notes et références

  1. « Biographie - Jacques Haïk, de Charlot au Grand Rex », sur Le Petit Journal (web), (consulté le )
  2. « Charlie Chaplin est mort il y a 30 ans, Charlot vit toujours », sur Swissinfo,
  3. Charles Spencer, dit Charlie Chaplin sur Larousse.fr
  4. Mariange Ramozzi-Doreau, Charlot au cœur de l'écriture cinématographique de Chaplin : Le Muet, Volume 1, Editions du CEFAL, 2003, p.32

Voir aussi

Travaux universitaires

  • Mariange Ramozzi-Doreau, sous la direction d'André Gardies, Charlot au cœur de l'écriture cinématographique de Chaplin, thèse de doctorat en cinéma, université Louis Lumière, Lyon 2, 2000, 565 p. en deux volumes, avec 1 cassette vidéo. Texte intégral

Articles connexes

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