Charles de Saint-Étienne de La Tour

Charles de Saint-Étienne de la Tour, né à Bagneux (département de la Marne - Champagne ) Fils de Claude Turgis de Saint-Étienne de la Tour de Paris et de Marie Salazar de Bagneux[1].

Localisation du Fort La Tour dans le port de Saint-Jean.

Biographie

À l'âge de 14 ans, Charles est arrivé à Port-Royal en Acadie avec son père Claude de Saint-Étienne de la Tour[2] dans une expédition menée par Jean de Poutrincourt en 1610 à Port-Royal. L'habitation avait été abandonnée auparavant en 1607 par Poutrincourt à cause d'un financement insuffisant. L'expédition inclut aussi le fils de Poutrincourt, Charles de Biencourt qui avait 19 ans, et un prêtre catholique qui a commencé à baptiser les Mi'kmaqs autour de Port-Royal, y compris leur chef Membertou qui était le premier chef autochtone en Nouvelle-France à être baptisé[3].

En 1613, l'habitation fut attaquée par les colons anglais de la Virginie. Plusieurs colons français furent tués et d'autres enlevés. Le fort et les marchandises furent détruits. Poutrincourt, qui était en France pour recueillir des approvisionnements, retourna à Port-Royal le printemps suivant et fut obligé de retourner en France avec les colons survivants. Charles de Biencourt et Charles de la Tour, eux, restèrent parmi les Mi'kmaqs et s'engagèrent dans le commerce de la fourrure.

En 1623, Biencourt mourut. La Tour entreprit la construction de deux forts afin de renforcer la défense de l'Acadie face aux menaces anglaises. Le premier fort fut édifié à l'entrée du fleuve Penobscot au Maine actuel sous le nom de Fort La Tour et le second au Cap de Sable baptisé Fort Saint Louis et qui deviendra par la suite le Fort Lomeron.

En 1625, Charles épousa une autochtone.

En 1626, des colons anglais attaquèrent et détruisirent le fort. Charles retourna alors à Port-Royal.

En 1631, Charles devint gouverneur de l'Acadie et fit construire un autre fort à l'entrée du fleuve Saint-Jean, où la ville de Saint-Jean (Nouveau-Brunswick) se trouve actuellement.

En 1632, Isaac de Razilly le nouveau lieutenant-général de la Nouvelle-France et gouverneur de l'Acadie, arriva à Port-Royal, envoyé par son cousin le Cardinal Richelieu. La Tour et Razilly se partagèrent le contrôle de l'Acadie, ce dernier contrôlant l'angle sud-ouest de la Nouvelle-Écosse et le territoire le long de la rivière Saint-Jean.

En 1636, Razilly mourut, et son successeur, Charles de Menou d'Aulnay, commença une politique de confrontations violentes et coûteuses contre son rival La Tour.

Au cours de ces affrontements, Menou d'Aulnay avec l'appui de la cour de France, discrédita La Tour qu'il fait accuser de trahison contre l'Acadie.

Charles de Saint-Étienne de la Tour demanda en mariage Françoise-Marie Jacquelin baptisée à Nogent-le-Rotrou dans le Perche Un contrat de mariage fut établi le , à Paris, et signé en son absence. Il se fit représenter par Guillaume Desjardins, sieur du Saint-Val, capitaine de marine pour le roi. Charles François de Saint-Étienne de la Tour naîtra de cette union en 1643 en Acadie et sera baptisé à Nogent-le-Rotrou fin 1645 [4],[5]

En 1645, en l'absence de La Tour parti négocier la fourrure à Boston, Menou d’Aulnay attaqua et prit le Fort La Tour, dont il tua traîtreusement les défenseurs et envoya les survivants à la potence. Françoise-Marie Jacquelin, épouse de La Tour, qui commandait le fort en l’absence de son mari, fut faite prisonnière et mourut trois semaines plus tard.

D'Aulnay devint gouverneur-général et ancien seigneur de l’Acadie.

En 1650, d’Aulnay meurt noyé à la suite du naufrage de son canot.

La Tour, apprenant la mort de d'Aulnay, revint de France et fut renommé gouverneur de l’Acadie.

Le , Charles de La Tour épousa en troisièmes noces Jeanne Motin, la veuve de son ancien ennemi, d’Aulnay. Le couple aura cinq enfants : Jacques (époux d’Anne Melanson, ils auront une fille dénommée Agathe de Saint-Étienne de La Tour qui se mariera à son tour avec l'officier Jean-Baptiste Bradstreet), Marie (épouse d’Alexandre Le Borgne), Marguerite (épouse d’Abraham Mius d’Entremont dit de Pleinmarais) et Anne (épouse de Jacques Mius d’Entremont, baron de Pobomcoup). La date de décès de Jeanne Motin est inconnue mais une pétition présentée par sa fille Marie révèle qu'elle est morte avant 1667[6].

La Tour meurt en 1666.

Ascendance

Notes et références

  1. Jean-Marie Germe bulletin des Amitiés Généalogiques Canadiennes-Françaises No 47 https://www.nosorigines.qc.ca/GenealogieQuebec.aspx?pid=28013&partID=28014
  2. Saint-Étienne de la Tour, Claude de, au Dictionnaire biographique du Canada.
  3. Dictionnaire biographique du Canada
  4. Baptême publié par Jean-Marie Germe /Bulletin des Amitiés Généalogiques Canadiennes-Françaises No 27 (2008)
  5. Dictionnaire généalogique des familles acadiennes, p. 131
  6. George MacBeath, « MOTIN (Mottin), JEANNE (Menou d’Aulnay ; Saint-Étienne de La Tour) », sur Dictionnaire biographique du Canada en ligne, Université de Toronto/Université Laval, (consulté le )
  7. Bibliography: History of the royal house of France (Father Anselme); Treaty of |genealogy (René Jetté)

Voir aussi

Articles connexes

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