Charles Sumner

Charles Sumner (né le à Boston et mort à Washington) est un homme politique américain.

Pour les articles homonymes, voir Sumner.

Avocat célèbre pour son art oratoire, il a été un des leaders de la lutte contre l'esclavage dans son État. Membre influent de l'aile radicale du parti Républicain avec Thaddeus Stevens pendant la guerre de Sécession et la reconstruction, il fut un fervent défenseur de l'égalité des droits des noirs.

Biographie

Charles Sumner est né 1811 dans une famille de juristes de Massachusetts, il sort diplômé d'Harvard en 1833, il devient avocat.

La lecture du livre de Lydia Maria Child Appel en faveur de cette classe d'américains appelée Africains conditionne son engagement politique comme abolitionniste. Il milite d'abord dans le parti whig. Charles Sumner est élu au Sénat en 1851. Il devient un porte-parole déterminé de la lutte contre l'esclavage. En 1856, après un discours enflammé contre les pro-esclavagistes du Kansas, il est roué à coups de canne et gravement blessé par Preston Brooks, représentant de la Caroline du Sud : cette agression, qui indigne une grande partie de l'opinion, révèle Sumner au public. La même année, il adhère au jeune Parti républicain, dont il occupe l'aile « radicale » (ainsi nommée en raison de son maximalisme en matière de droits civiques des noirs).

Pendant la guerre, il réclame l'utilisation de troupes noires contre les sudistes. Il entre en conflit avec Abraham Lincoln sur les questions de l'affranchissement des soldats noirs et du suffrage des gens de couleur, Sumner étant partisan du plein exercice de ce droit.

À partir de 1866, Sumner devient un des chefs de file des Radicaux. Il veut faire payer au Sud le prix de sa sécession et de son esclavagisme. Il s'oppose à la réintégration de plein droit des États vaincus dans l'Union tant que le décret sur les droits civils n'aurait pas été approuvé par au moins la moitié de la population. C'est un féroce opposant au président Andrew Johnson et un des plus chauds partisans de son impeachment. Ulysses Grant, successeur de Johnson à la Maison blanche, est aussi l'objet de ses critiques pour son manque de soutien envers les droits des gens de couleur. Son engagement lui vaut d’être sévèrement attaqué par la presse, qui le décrit comme un « mauvais Américain »[1].

En 1869, le président de la République dominicaine Báez négocie un traité d'annexion par les États-Unis[2]. Avec le soutien du secrétaire d'État américain, William H. Seward qui espère installer une base militaire à Samaná. En 1871, le traité est annulé par le Sénat américain à la suite des efforts du sénateur Charles Sumner[3].

En 1872, il rejoint le groupe des Libéraux Républicains (des Républicains dissidents opposés à Grant) initié par le sénateur radical Carl Schurz.

Il est enterré dans le cimetière de Mount Auburn à Cambridge au Massachusetts[4].

Notes et références

  1. Frank Browning et John Gerassi, Histoire criminelle des États-Unis, Nouveau monde, , p. 269
  2. Ian Bell, The Dominican Republic Pg. 59 (Westview Pres: Boulder, Co., 1981)
    • Dennis Hidalgo, Charles Sumner and the Annexation of the Dominican Republic, Itinerario (Volume XXI, 2/1997): 51. (Published by the Centre for the History of European Expansion of Leiden University, The Netherlands).
  3. (en) Massachusetts : A Guide to Its Places and People, US History Publishers, , 675 p. (ISBN 978-1-60354-020-9, lire en ligne)(p202)

Voir aussi

  • Portail de la politique aux États-Unis
  • Portail du Massachusetts
  • Portail des Afro-Américains
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.