Charles Pierre Martial Ardant du Picq

Charles-Pierre-Martial Ardant du Picq, né le à Limoges et mort pour la France le à Eaubonne pendant la défense de Paris, est un général de division français[1].

Ne doit pas être confondu avec le théoricien militaire Charles Ardant du Picq (1821-1870)

Pour les articles homonymes, voir Ardant et Picq.

Biographie

Charles-Pierre Ardant du Picq appartient à une ancienne famille de la bourgeoisie de Limoges ; les Ardant sont attestés comme maîtres orfèvres à Limoges à la fin du XVIe siècle. Son trisaïeul, Nicolas Ardant ajoute à son patronyme le nom de terre « du Picq » au XVIIIe siècle. Son père est un cousin germain du colonel et théoricien militaire Charles Ardant du Picq. L'actrice Fanny Ardant appartient à la même famille à laquelle elle est rattachée par une autre branche [2].

Saint-Cyrien, il appartient à la promotion 1897-1899 (promotion de Bourbaki). À sa sortie, il intègre l'infanterie coloniale. En parallèle avec sa carrière militaire, qui le conduit dans diverses colonies, il va mener des études ethnographiques sur les populations qu'il peut observer. Il est lieutenant lorsqu'il publie en 1905 sa première étude ethnologique ; elle porte sur les Tanala de Madagascar[3].

Colonel, il publie en 1932 et 1933 une étude sur la population des Dyermas ou Zarmas et une autre sur leur langue et, en 1933, un essai sur l'influence islamique sur une tribu de Madagascar[4].

En 1938, en tant que général de division, il commande les troupes du Sud tunisien et la 84e division d'infanterie d'Afrique qui, rapatriée le , est placée un moment en réserve. Ayant installé son quartier général au château d'Écouen, il meurt lors de la défense de Paris, à Eaubonne le , durant la bataille de France. Il est l'un des treize officiers généraux français morts au cours des opérations de mai-juin 1940.

Distinction

Œuvres

  • Une peuplade Malgache : les Tanala de l'Ikongo, Paris, Le tour du Monde, 1905 ; réédité Paris, Hachette, 1971.
  • Une population africaine : les Dyerma, Paris, Larose, 1932 ; réédité en 1933, 76 p.
  • La langue songhay : dialecte dyerma, Paris, Larose, 1933, 170 p.
  • L'Influence islamique sur une population malayopolynésienne de Madagascar, Paris, Charles-Lavauzelle et Cie, 1933, 70 p. et une carte.
  • Histoire d'une citadelle annamite, Bac-Ninh, Hanoi, 1935, 176 p. avec figures, cartes et plans.

Sources

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Bibliographie

  • Revue historique des Armées, 1979, no 4, pp. 223-224

Notes et références


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