Charles Joseph Baguenault de Puchesse

Charles Joseph Baguenault, seigneur de Puchesse, est un banquier français né à Orléans le 27 juin 1758, mort à Paris le 9 février 1817.

Pour les autres membres de la famille, voir Famille Baguenault de Puchesse.

Biographie

Fils de Gabriel Baguenault (1723, Orléans + 1803 ou 1801 ?, Orléans), écuyer, seigneur de Puchesse, échevin d'Orléans (1783-1785), négociant en laines d’Espagne et cuirs, marié en 1754 à Orléans, à Elisabeth Miron (1734 + 1792), fille de Pierre, sieur de L'Etang, conseiller secrétaire du Roi.

Charles Baguenault de Puchesse épouse Gabrielle Rousseau de Thelonne, fille de Charles-Gabriel-Jean Rousseau de Thelonne et de Woldemar Victoire Michel de Grilleau (nièce de Jean Michel de Grilleau). Leur fille Gabrielle Baguenault (1795, Paris + 1876, Paris) se marie en 1812, à Paris, au fils d'un fermier général, Gustave Sanlot (1782, Paris + 1854, Paris), qui sera banquier à la suite de son beau-père (« Banque Sanlot-Baguenault »), maire du 2e arrondissement de Paris, élu député royaliste en 1824 face à son collègue banquier Jacques Laffitte, futur président du Conseil.

Historique de la banque Baguenault

La banque Baguenault, établie à Paris sous le Directoire, a été l'une des principales banques françaises sous le Premier Empire et la Restauration.

Charles Baguenault de Puchesse, banquier de Joseph Bonaparte, a développé ses activités en Espagne, où sa famille était anciennement en affaires.

En février-mars 1817, il est l'un des organisateurs du premier grand emprunt de la Restauration, avec Baring (Anglais), Hope (Hollandais), Hottinguer, Laffitte et Greffulhe. Cet emprunt, d'un montant de 100 millions de francs de capital (pour 6 millions de rente annuelle) fait figure de test de confiance des investisseurs envers le nouveau régime.

En juillet-août 1817, peu avant sa mort, Charles Joseph Baguenault de Puchesse organise un second grand emprunt avec Baring, Hope, Laffitte, Delessert, Greffulhe et Hottinguer. Ces banques versent 110,7 millions de francs à l'État (pour 9 millions de rente annuelle).

Baring et Hope s'octroient chacun le quart de l'emprunt et les cinq banques françaises un dixième chacune. Baguenault lève 10 millions de francs dans sa clientèle de courtage de titres mobiliers.

Sources

  • Grands notables du Premier Empire: Loiret, Centre national de la recherche scientifique, 1978
  • Gilles Jacoud, Political Economy and Industrialism: Banks in Saint-Simonian Economic Thought, Routledge, 2010
  • Michel Zylberberg, Une si douce domination: les milieux d'affaires français et l'Espagne vers 1780-1808, Comité pour l'histoire économique et financière de la France, 1993
  • Louis Bergeron, Banquiers, négociants et manufacturiers parisiens du Directoire à l’Empire, Éditions de l’École des hautes études en sciences sociales, 1999
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