Charles D. B. King

Charles Dunbar Burgess King (12 mars 1875 – 4 septembre 1961) est un homme politique américano-liberien.

Charles D. B. King

Photographie du président Charles D.B. King.
Fonctions
Président de la République du Liberia

(10 ans, 7 mois et 29 jours)
Élection 5 mai 1919
Réélection 5 mai 1923
3 mai 1927
Vice-président Samuel Ross
Henry Wesley
Allen Yancy
Prédécesseur Daniel E. Howard
Successeur Edwin Barclay
Secrétaire d'État du Liberia

(7 ans, 9 mois et 4 jours)
Président Daniel E. Howard
Prédécesseur F.E.R. Johnson
Successeur Edwin Barclay
Biographie
Nom de naissance Charles Dunbar Burgess King
Date de naissance
Lieu de naissance Monrovia
Date de décès
Lieu de décès Monrovia
Nationalité Libérienne
Parti politique True Whig

Présidents du Liberia

Biographie

Membre du parti True Whig, qui dirigea le pays de 1878 à 1980, il a été 17e Président du Liberia de 1920 à 1930.

Il fut procureur général de 1904 à 1912 et secrétaire d’État du Liberia de 1912 jusqu'à son élection comme président en 1919. En cette qualité, il assiste à la Conférence de paix de Paris en 1919 et accompagne le premier Congrès panafricain de 1919. Bien que partisan modéré de la réforme, il a continué à soutenir le clientélisme et à maintenir la domination du parti True Whig. En 1927, il a remporté la présidentielle avec plus de votes qu'il n'y avait d'électeurs. Un scandale sur le travail forcé, le poussa à la démission en 1930.

Présidence (1920-1930)

King est devenu président du Liberia en 1920 et a servi pendant dix ans. Bien que partisan modéré de la réforme, il a continué à soutenir la machine du clientélisme et favorisa la domination du parti True Whig, au pouvoir depuis 1878. En tant que président, il a aidé à établir l'Institut de Washington Booker de l'Agriculture et de l'Industrie de Kakata en 1929[1].

Négociation d'un prêt avec les États-Unis

Au début des années 1920, la crise financière du Liberia avait empiré au point que le président King créa une commission partit aux États-Unis pour résoudre le problème de la dette devenue importante. Ils sont arrivés en mars 1921, peu de temps après la prise de fonction du président Harding. Le Congrès américain avait suspendu tout le crédit et l'extension des prêts étrangers, même si le Département d’État était favorable à la demande de la délégation libérienne. Les négociations ont traîné jusqu'au mois d'octobre, période où le Département d’État a finalement accordé au Liberia un prêt de cinq millions de dollars[2].

Le gouvernement des États-Unis sous la présidence Harding a proposé à nouveau (après une tentative faite pendant la Première Guerre mondiale où le président libérien Howard avait demandé à la précédente administration américaine sous Woodrow Wilson) au Congrès un prêt de 5 millions $ au Liberia. La Chambre a donné son approbation, mais le Sénat a refusé, créant une grande déception et un sentiment de désespoir parmi les fonctionnaires libériens, qui redoutaient les ambitions britanniques et françaises sur leur pays qui semblait imparable. Mais le Liberia sera un membre fondateur de la Société des Nations en 1919, et Monrovia a été déterminé à préserver sa souveraineté.

Exploitation du caoutchouc par Firestone

Firestone Tire and Rubber Company a commencé à exporter du caoutchouc du Liberia en 1934, après avoir obtenu une concession de bail des terres en 1926. L'économie libérienne ne tarda pas à en dépendre. À travers sa filiale Finance Corporation of America, Firestone a également stimulé l'économie libérienne avec un prêt de 5 millions $ qui a permis au gouvernement de diminuer sa dettes et financer des améliorations publiques[3].

Élection présidentielle de 1927

King a été sévèrement contestée à l'élection présidentielle de 1927 par Thomas J. R. Faulkner. Selon une déclaration officielle, King a reçu 234 000 votes[4]. Toutefois, le Liberia n'avait que 15 000 électeurs inscrits à l'époque sur les listes électorales. King a réussi à être répertorié dans le Livre Guinness des records pour l'élection la plus frauduleuse rapportée dans l'histoire[5].

Charles D. B. King, 17e président du Liberia (1920-1930), avec son entourage sur les marches du palais de la Paix, à La Haye (Pays-Bas), 1927.

Le scandale du travail forcé

Après avoir perdu l'élection présidentielle de 1927 face à King, Thomas Faulkner a accusé de nombreux membres du gouvernement du parti True Whig du recrutement et de vente de contrat de travail d'esclaves. Malgré les démentis fermes du Liberia et d'un refus de coopérer, la Société des Nations a créé une commission sous la direction du juriste britannique Cuthbert Christy pour déterminer l'ampleur du travail forcé et de l'esclavage encore pratiqué par le Liberia. Le président américain Herbert Hoover a brièvement suspendue les relations avec Monrovia le temps du contrôle[3].

En 1930, la Société des Nations a publié le rapport du comité, surnommé le Rapport Christy d'après le président de la commission. Le rapport a soutenu un grand nombre des allégations de T.J.R Faulkner, et impliqué de nombreux responsables gouvernementaux, y compris le vice-président Allen Yancy. Il a été constaté que le travail forcé a été utilisé pour la construction de certains ouvrages publics tels que les routes du pays. Et certaines tribus ont fait pratiquer la servitude domestique pouvant être considéré comme de l'esclavage[3].

Le rapport a constaté :

  • « Dans le but de supprimer l'indigène, l'empêcher de réaliser ses pouvoirs et ses limites et de l'empêcher de se faire valoir de quelque façon que ce soit, pour le bénéfice de la race dominante et de la colonisation, bien qu'à l'origine de la même souche africaine, une politique de brutalité, d'intimidation et de répression a pendant des années été systématiquement encouragée et favorisée, et est le mot clé de la politique indigène de ce gouvernement ;
  • le vice-président Yancy (du Liberia) et d'autres hauts fonctionnaires du gouvernement libérien, ainsi que les surintendants de comté et les commissaires de district, ont mis en place des sanctions mettant en place un recrutement obligatoire de travailleur pour la construction de routes, pour l'expédition à l'étranger et d'autres travaux , grâce à l'aide et à l'assistance des Forces armées du Liberia, et ont fermé les yeux sur l'utilisation de cette force à des fins de contrainte physique sur le bord de la construction des routes pour l'intimidation des villageois, l'humiliation des chefs locaux, poussant à la capture d'indigène gardé jusqu'au lancement de l'expédition à Fernando Po et Sao Tomé »[6].

Par la suite King et le vice-président Yancy , avec d'autres dirigeants impliqués, ont démissionné.

Famille

Sa petite fille Olubanke King-Akerele a été ministre.

Articles connexes

Notes et références

  1. Weiner, Tim (1er septembre 2003). Kakata Journal; An Army of Educators Saves a Liberian College, The New York Times, 21 février 2014
  2. John W, Dean(2004). Warren G. Harding, American Presidents Series, Times book : Firm, p. 202
  3. Bernard, Lugan, (2009), Histoire de l'Afrique des origines à nos jours, Broché, 1245p, (ISBN 978-2729842680)
  4. Blundell, Nigel (1995). The World's Greatest Mistakes. New York: Bounty Books. p. 135. (ISBN 0-600-57232-3)
  5. Livre Guinness des records 1982. 1981. (ISBN 0-8069-0225-6)
  6. Rapport de la Commission Internationale d'Enquête sur l'existence de l'esclavage et le travail forcé dans la République du Liberia. Washington: U.S. Government Printing Office. 1931

Liens externes

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