Charles Briot

Charles Auguste Briot, né le à Saint-Hippolyte (Doubs) et mort le à Ault (Somme), est un mathématicien et physicien français.

Pour les articles homonymes, voir Briot.

Biographie

Fils d'un tanneur[1], Charles Briot entre à l'École normale en 1838 ; il y est rejoint l'année suivante par son ami Claude Bouquet[2]. En 1841, il est reçu premier ex-æquo avec Joseph Bertrand au premier concours d'agrégation de mathématiques des lycées[3]. Il obtient le doctorat ès sciences en 1842, sa thèse porte sur l'orbite d'un solide isolé autour d'un point fixe.

Nommé tout d'abord professeur de mathématiques au lycée d'Orléans, il rejoint ensuite comme professeur d'astronomie la faculté des sciences de Lyon où il retrouve Claude Bouquet. Sa fonction fait aussi de lui le directeur de l'observatoire du collège de la Trinité mais celui-ci, mal situé, ne permet pas de réaliser des observations astronomiques convenables[4]. En 1847 il est élu à l'Académie des belles-lettres, sciences et arts de Lyon[5]. En 1851, Briot est nommé professeur en classe de mathématiques spéciales au collège Bourbon (actuellement lycée Condorcet), et plus tard au collège Saint-Louis, Bouquet lui succédant à Bourbon. Il devient simultanément professeur suppléant à l'École polytechnique et à la faculté des sciences de Paris. En 1855, il est nommé maître de conférences en mécanique et astronomie à l'École normale supérieure. En 1870, il succède à Gabriel Lamé à la chaire de physique mathématique de la faculté des sciences de Paris.

Il a publié plusieurs traités avec Bouquet concernant les fonctions elliptiques et les fonctions abéliennes. Il a aussi publié des travaux de physique mathématique : Essai sur la théorie mathématique de la lumière et Théorie mécanique de la chaleur d'après son cours donné à la faculté des sciences de Paris pendant l'année 1867-1868. Il conçoit de plus une formule de dispersion lumineuse éponyme, la formule de Briot.

Il est le beau-père d’Éleuthère Mascart.

Œuvres /principales publications

  • Théorie des fonctions abéliennes, 1879, texte disponible en ligne sur IRIS

Références

Notes

  1. Cf. à ce sujet Richard Moreau, Louis Pasteur : de Besançon à Paris : L'Envol, Paris, Éditions L'Harmattan, , 285 p. (ISBN 2-7475-4322-6), p. 142/143
  2. D'après L. Félix, Charles Briot in DNB.
  3. D'après André Chervel, « Les agrégés de l'enseignement secondaire. Répertoire 1809-1950 », sur Ressources numériques en histoire de l'éducation (consulté le ).
  4. Emmanuel Pécontal, « L'observatoire du Collège et son rôle dans l'astronomie lyonnaise », dans Pierre-Jean Souriac (dir.), Du collège de la Trinité au lycée Ampère : Cinq siècles d'Histoire, Lyon, Éditions Lyonnaises d'Art et d'Histoire, , 160 p. (ISBN 2841473473), p. 95-113
  5. Michel Dürr, BRIOT Charles (1817-1882), in Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des académiciens de Lyon 1700-2016, Lyon : Éditions de l'Académie (4, avenue Adolphe Max, 69005 Lyon), 2017, p. 231-234 (ISBN 978-2-9559433-0-4).

Source

  • Lucienne Félix, article Charles Auguste Briot in Dictionary of Scientific Biography (1980)
  • Portail des mathématiques
  • Portail de la physique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.