Charles-Joseph Compans de Brichanteau

Charles-Joseph Compans de Brichanteau, né à Turin le et mort à Biella le , est un ecclésiastique, évêque de Maurienne (1780-1792), puis évêque de d'Acqui (1796).

Biographie

Charles-Joseph Compans de Brichanteau nait en 1737 à Turin, capitale des États de Savoie, fils de François-Antoine Compans de Brichanteau issu de la lignée des marquis de Nangis.

Il suit des études ecclésiastiques. Il est ordonné prête catholique, le [1].

Il est aumônier et vicaire général de la grande aumônerie à la cour du roi Victor-Amédée III de Sardaigne[2], où il laisse le souvenir d'un excellent claveciniste. Le chanoine Angley (1846) indique qu'il « aimait la musique et consacrait à cultiver cet art les moments de loisir que lui laissaient les pénibles fonctions de l'épiscopat. Convaincu que lorsqu'elle est employée au culte de Dieu, la musique est très-propre à élever l'âme et à inspirer la piété »[3]. Plus tard, Ch. Rostaing (1955) précise d'ailleurs qu'il était un « habile musicien »[4].

Selon l'Indult, le roi Victor-Amédée III le nomme évêque de Maurienne en , confirmé le [2],[1]. Il est consacré à Verceil, le , par son prédécesseur, le cardinal Martiniana, qui avait été promu à l'évêché de cette ville[2],[1]. Il reçoit également le titre de prince d'Aiguebelle[5]. Charles-Joseph Compans de Brichanteau prend possession de son diocèse au mois de juin[2].

Ch. Rostaing (1955) résume son épiscopat il « fit ériger un nouvel orgue, celui qui existe encore, mais amélioré. Edita un nouveau catéchisme et organisa dans les paroisses l'œuvre des catéchistes volontaires. Orateur zélé, donnait lui-même des missions avec l'aide de curés volontaires »[4]. Musicien, comme il a été dit précédemment, il fait réaliser « à ses frais un orgue, [placé] à l'entrée du chœur du Chapitre »[3], présent encore en 1955[4].

Le , lors de l'entrée en guerre des troupes révolutionnaires françaises dans le duché de Savoie, il quitte son diocèse deux jours plus tard et se réfugie en Piémont[6], à Turin, capitale du royaume. Il se démet du siège de Maurienne, sans que la date ne soit connue[7].

Il est nommé le évêque d'Acqui[7],[1]. Charles-Joseph Compans de Brichanteau meurt quelques mois plus tard, des suites d'une maladie, le (Angley)[7] ou le [1] à Graglia (Graie), près de Biella (Bielle) (Piémont)[7],[8].

Giacinto della Torre est confirmé sur le siège d'Acqui, en juillet 1797[1]. Le successeur sur le siège de Maurienne, restauré en 1802, sera le français René des Monstiers de Mérinville[9].

Héraldique

Son blason porte « d'azur, à sept besants d'argent ».

Voir aussi

Bibliographie

  • Ambroise Angley (1789-1852, historien et prêtre), Histoire du diocèse de Maurienne, Saint-Jean-de-Maurienne, impr. de J.-B. Héritier, , 500 p. (lire en ligne), « LXXXII (IV). Charles-Joseph Compans de Brichanteau », p. 389-400.

Liens externes

Notes et références

  1. (en) « Bishop Charles-Joseph Compans de Brichanteau † », sur www.catholic-hierarchy.org, David M. Cheney (consulté en ).
  2. Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 389 (présentation en ligne).
  3. Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 390 (présentation en ligne).
  4. Ch. Rostaing, « Blasons des Evêques de Maurienne », Travaux de la Société d'histoire et d'archéologie de la province de Maurienne, t. 12, , p. 107-108 (lire en ligne).
  5. Roger Devos, Bernard Grosperrin, Histoire de la Savoie : La Savoie de la Réforme à la Révolution française, éditions Ouest-France, Rennes, 1985, tome 3, p. 452.
  6. Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 391 (présentation en ligne).
  7. Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 396 (présentation en ligne).
  8. Armand Jean, Les évêques et les archevêques de France depuis 1682 jusqu'à 1801, Paris et Mamers, 1891, p. 492.
  9. Histoire du diocèse de Maurienne, 1846, p. 397 (présentation en ligne).
  • Portail du catholicisme
  • Portail du XVIIIe siècle
  • Portail de l'histoire de la Savoie
  • Portail du Piémont
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.