Charles-Henry Sommelette

Charles-Henry Sommelette est attiré dès son enfance par l'image d'art. Il entreprend des études en musicologie à l'Université Catholique de Louvain. Il prend conscience que sa vocation se situe dans la création, et non dans l'analyse. La découverte d'une œuvre de Léon Spiliaert, Femme près de la mer (1909, Musée des Beaux-Arts, Anvers), contribue à cette sensibilisation. Il entre à l'Académie des Beaux-Arts de la Ville de Liège[1] et en ressort diplômé en 2009. Il est également agrégé de la même école.

Sommelette habite depuis son enfance Barvaux-sur-Ourthe. C'est de là qu'il explore les paysages alentours à pied, en vélo et en train.

Tableau de John Constable, Trunk of a elm tree, dont Charles-Henry Sommelette a réalisé plusieurs copies

« Demeure dans ta maison, ta vie entière ne suffira pas à découvrir les merveilles qui s'y trouvent » (Rembrandt)[2].

L'artiste tend à restituer l'immersion physique vécue lors de ses randonnées. Pour cela, il réalise notamment des dessins au fusain, sur des supports de grande dimension. La composition du paysage est statique, l'orientation est frontale et ne comporte qu'un seul point de fuite. Les jardins et leurs mobiliers (abris, parasols, toboggans, chaises, etc.) captent également le regard de l'artiste. Il se représente alors la raison d'être de la disposition des lieux[3].

Charles-Henry Sommelette dépeint à intervalles réguliers les mêmes motifs tirés de son environnement immédiat. Selon lui, « l'inframince est inépuisable » et « les choses les plus banales bougent en permanence »[4]. Il donne un nouveau sens à des éléments banaux du quotidien, non-pittoresques (c'est-à-dire, d'après l'étymologie, «qui ne méritent pas d'être peints»). La technique est la suivante: souci des détails, des rendus de texture, attention apportée aux effets dramatiques du ciel… Outre les fusains, en noir et blanc, l'artiste dessine au pastel, à la mine de plomb et à la sanguine, et réalise des peintures à l'huile, de petit format et en couleurs[5].

Sommelette tire son inspiration de plusieurs artistes. Citons entre autres Maurice Pirenne, John Constable (Trunk of a elm tree, 1821, Victoria & Albert Museum), Pierre-Henri de Valenciennes, David Hockney, etc.[6]

Charles-Henry Sommelette a été l'objet d'au moins 11 expositions individuelles entre 2010 et 2020, en divers lieux, comme le Centre d'Art de Rouge Cloître (Auderghem, Bruxelles), la Galerie Baronian-Uhoda, le Centre Wallon d'Art contemporain « La Chataigneraie » (Flémalle), la Galerie Dubois-Friedland (Bruxelles), le Centre culturel de Marchin, la galerie « Les Brasseurs » (Liège), le Musée d'Art moderne et d'Art contemporain de Liège, etc.

Ses productions ont été exposées avec celles d'autres artistes au moins à 63 reprises entre 2008 et 2021. Ces expositions ont eu lieu en Belgique, mais aussi en France, en Allemagne, en Italie, en Suisse, en Chine, au Grand-Duché de Luxembourg et aux Pays-Bas, en des galeries et musées d'art contemporain. Sommelette a participé à des événements, comme le Festival International du Livre d'Art et du Film (FILAF) à Perpignan, le Luxembourg Art Week, la foire Slick Art Fair (Paris)...

Ses œuvres font partie des collections de la Banque nationale de Belgique, de la Province de Liège (Musée de la Boverie) et du Famenne & Art Museum[7].

• 2020 : Lauréat du Prix Découverte, Centre d'Art du Rouge-Cloître[8].
• 2017 : Lauréat du Prix du Luxembourg, Centre d’art contemporain du Luxembourg Belge (CACLB)[9].
• 2014 : Lauréat de la Fondation Lambert-Lecrenier[10].
• 2013 : Lauréat du Prix Georges Collignon, Lions Club Liège Val Mosan[11].
• 2011 : Lauréat du Prix Jos Albert, Académie royale des Sciences, des Lettres et Beaux-Arts de Belgique.
• 2009 : Lauréat de la Fondation artistique Horlait-Dapsens[12].

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

• Denis Laoureux et Claire Leblanc (sous la dir. de), Paysages de Belgique, un voyage artistique 1830-2015, Racine, 2015.
• Roger Pierre Turine, « Sommelette en ses jardins à nu », Arts Libre, 272, semaine du 17 au 23 avril 2015, p. 2-3.
• Thibault Cassart, « Charles-Henry Sommelette », 4 paysagistes actuels de la Famenne, Musée de la Famenne,‎ 2016, p. 23-25 et 47-51.
• Claude Lorent, « Luminosité paysagère », La Libre Culture, 8 au 14 mars 2017.
• François de Coninck, Thibault Cassart, Jacques Sojcher, Charles-Henry Sommelette. Sans titre, Crisnée - Liège, Editions Yellow Now/Ecole supérieure des arts de la Ville de Liège, 2018, 127 p..
• Alexandra Garin, « URBNexpo. Portrait de Charles-Henry Sommelette », 18 janvier 2018, www.pointculture.be/magazine/articles/portrait/urbnexpo-portrait-charles-henry-sommelette
• Pauline Vidal, « 10 artistes belges à suivre à tout prix! », L'œil, 31, février 2020, p. 57.
• Jean-Marie Wynants, « Charles-Henry Sommelette. Le promeneur », Mad, 22 avril 2020, p. 28 -31.

• Site officiel
• Galerie Alain Baronian & Yoko Uhoda : https://yoko-uhoda-gallery.com/2018/07/30/whar-a-beautiful-window/
• Éditions Yellow Now : http://www.yellownow.be/livre_detail.php?ItemID=269

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