Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme

Charles-Emmanuel de Bourbon, prince de Parme[1], né à Paris le [2],[3], est un prince capétien et l'un des nombreux descendants de Louis XIV[4].

Pour les autres membres de la famille, voir Maison de Bourbon-Parme.
Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme
Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme, en 2015.
Biographie
Titulature Prince de Bourbon-Parme
Dynastie Maison de Bourbon-Parme
Nom de naissance Charles-Emmanuel Marie Joseph Jacques Hely de Bourbon-Parme
Naissance
Paris (France)
Père Michel de Bourbon-Parme
Mère Yolande de Broglie
Conjoint Constance de Ravinel
Enfants Amaury de Bourbon
Charlotte de Bourbon
Élisabeth de Bourbon
Zita de Bourbon

Biographie

Il est le fils du prince Michel de Bourbon-Parme (1926-2018) et de la princesse Yolande de Broglie-Revel (1928-2014), mariés en 1951 (le caractère dynaste de leurs enfants en Espagne a été discuté[5]).

C'est donc un arrière-petit-fils de Robert Ier de Parme (1848-1907) — de la branche des Bourbons d'Espagne issue de Philippe V d'Espagne, petit-fils de Louis XIV —, qui régna sur le duché de Parme qu'il perdit en 1860, lors de la réalisation de l'Unité italienne, et un petit-fils du prince René de Bourbon-Parme (1894-1962) et de la princesse Marguerite de Danemark (1895-1992).

Il épouse à Dampierre-en-Yvelines, le , la baronne[6] Constance de Ravinel, née le à Boulogne-Billancourt, dont il a 4 enfants[7] :

  1. Amaury de Bourbon, prince de Parme (1991)
  2. Charlotte de Bourbon, princesse de Parme (1993)
  3. Élisabeth de Bourbon, princesse de Parme (1996)
  4. Zita de Bourbon, princesse de Parme (1999)

Ce mariage a été approuvé par Charles-Hugues de Bourbon, duc de Parme (1930-2010), chef de la Maison de Bourbon-Parme[8],[9].

Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme est actif au sein du légitimisme, mouvance ayant fait allégeance dynastique au prince Louis de Bourbon. Il est président d’honneur de l'Association Louis XVI[10], ainsi que du Mémorial de France à Saint-Denys. Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme organisa la translation officielle (présidée par Louis de Bourbon) le 8 juin 2004 de l'urne funéraire contenant le cœur de Louis XVII dans la chapelle des Bourbons de la basilique-cathédrale de Saint-Denis... Il obtint personnellement l'autorisation du ministre de la Culture pour cette inhumation.[réf. nécessaire]

Mme de Castellane, sa belle-mère, organisa à cette occasion le déjeuner qui suivit la cérémonie dans le cloître de ce qui est aujourd'hui la Légion d'honneur et qui réunit 190 convives.[réf. nécessaire]

Il fit procéder à des analyses ADN dans deux laboratoires hors de France afin d' authentifier le coeur. Son fils Amaury fut chargé de porter l'urne. Dans l'assistance étaient présents entre autres : Emmanuelle, duchesse d'Anjou et de Ségovie, François de Bourbon, duc de Séville, Charles de Habsbourg-Lorraine, Françoise de Bourbon-Parme, princesse de Lobkovicz, ses sœurs Marie-Thérèse et Cécile , le prince Jean de Luxembourg[11]... la marquise de Castellane, grand-mère de sa femme qui lui signala l'existence du cœur en Italie chez la famille Massimo, alertée par le journaliste Georges-Albert Salvan, alors correspondant auprès du Vatican...[réf. nécessaire]

Entre décembre 2013 et septembre 2017, le prince Charles-Emmanuel écrit notamment des éditoriaux dans le média en ligne Vexilla Galliae[12]. Depuis 2017, il est également l'un des chroniqueurs réguliers de l'émission « Têtes à Clash », sur TV Libertés[13].

Ordre sacré militaire et constantinien de saint Georges

Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme est président de la commission royale pour la France de l'ordre. À ce titre, il est membre de la députation royale présidée par le grand préfet, le duc de Noto. La députation royale avec les grands officiers assiste le gouvernement de l'ordre sous l'autorité du grand maître, le prince Pierre de Bourbon-Siciles, duc de Calabre et comte de Caserte, chef de la Maison de Bourbon des Deux-Siciles, comme ses ancêtres les rois des Deux-Siciles en tant qu'aînés farnésiens. C'est à la demande de l'infant Charles que la commission royale pour la France a été créée en 2015. La nomination de son cousin Charles-Emmanuel, manifeste l'intérêt particulier de l'infant pour les chevaliers et dames français qui doivent vivre en bons chrétiens en prenant part à toutes les manifestations qui contribuent au développement des principes religieux et en coopérant au réveil des pratiques chrétiennes. La commission royale pour la France soutient des projets et actions humanitaires.[réf. nécessaire]

Prises de position

Affaire Jeff Koons

Il porte plainte le contre l'exposition de Jeff Koons au château de Versailles[14] mais il est débouté le 24 décembre 2008 par le juge des référés du tribunal administratif de Versailles[15] puis par le Conseil d’État[16].

Une demande de ce type a surpris par sa nouveauté ; plus que l'utilisation de château de Versailles pour exposition jugée « érotique » par certains aspects, c’est l'utilisation des appartements privés qui posait problème pour Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme et les partisans qu'il a rassemblés dans l'affaire : ces appartements sont liés au souvenir non seulement du Roi-Soleil mais aussi à celui de Louis XVI et de Marie-Antoinette[17].

Une manifestation d'opposants s'est tenue devant les grilles du château de Versailles au matin de l'inauguration, le [18].

Soutien aux Gilets jaunes

En 2018-2020  comme son aîné le prince Louis de Bourbon, de jure Louis XX[19] , le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme soutient le mouvement des Gilets jaunes. Après leur avoir manifesté son soutien sur les réseaux sociaux, il joint l'acte à la parole en participant, dès novembre 2018, à la deuxième réunion des Gilets jaunes, en Normandie, puis en manifestant à leurs côtés sur le rond-point de l'Obélisque de Fontainebleau. Il explique : « l'origine du mouvement n'est ni de droite, ni de gauche, ni d'en haut, ni d'en bas, mais de Français qui veulent vivre de leur travail. Les Gilets jaunes sont sur les ronds-points depuis des mois, chaque samedi, car les autres jours de la semaine ils travaillent, et le dimanche ils sont en famille avec leurs enfants. Ce ne sont pas les casseurs ! [...] Il faut arrêter de stigmatiser les Gilets jaunes, ils ne sont pas violents. Ils discutent, échangent, partagent et c’est la raison de ma présence à leurs côtés aujourd’hui, comme depuis le début et tant qu’il le faudra ! »[20].

De même, le , à l'occasion de l'acte XV, il participe à un « pique-nique citoyen » auprès de centaines de manifestants, après y avoir été invité par les organisateurs, sur l'esplanade du Fer à cheval, en face du château de Chambord. Rejetant les partis politiques et les syndicats, il précise : « comme beaucoup, j'en ai surtout par-dessus la tête de ce matraquage fiscal. Pour moi, l'essentiel serait que les Français puissent vivre et être récompensés de leur travail. [...] Nous, les Bourbons, sommes majoritairement orientés vers le bien commun »[21].

Publications

  • Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme et Valérie Heim de Balsac, Polo : Un sport à découvrir / A sport to discover, en français et anglais, éditeurs : Paris : D. Carpentier ; Paris : Éd. Pallidum, 1966, 157 p. (ISBN 978-2-84167-445-9 et 2-84167-445-2) (notice BnF no FRBNF40945641)
  • Charles de Bourbon-Parme, Le Bon sens au pouvoir : Pour que la France retrouve sa place au soleil, Nimes, Éditions Lacour-Ollé, , 351 p. (ISBN 978-2-7504-4270-5)

Annexes

Bibliographie

  • Christian Papet-Vauban, Une ascendance française[22], La Roche-Rigault, PSR éditions, 2010.
  • « S.A.R. [à lire : Son Altesse Royale] Carl Marie Joseph Jacques Hély de Bourbon, prince de Parme », p. 511 dans Patrick Van Kerrebrouck, La Maison de Bourbon : 1256-1987 ; éditeur : Villeneuve-d'Ascq : Patrick Van Kerrebrouck, 1987 ; description : 795 p., 28 cm, volume IV de la collection « Nouvelle histoire généalogique de l’Auguste maison de France » (ISBN 2-9501509-0X)
  • « Charles-Emmanuel de Bourbon, prince de Parme (alt. roy. [lire : altesse royale]) », p. 595 dans Chantal de Badts de Cugnac, Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, première édition, Paris, 1993, nouvelle édition augmentée et mise à jour, 2002, éditeur : Le Petit Gotha, 989 p. (ISBN 2-9507974-3-1)

Articles connexes

Références

  1. GHA [Genealogisches Handbuch des Adels] l'appelle Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme. : note 16 en page 512 in Patrick Van Kerrebrouck, La Maison de Bourbon : 1256-1987 ; éditeur : Villeneuve-d'Ascq : Patrick Van Kerrebrouck, 1987 ; description : 795 pages, 28 cm, collection : « Nouvelle histoire généalogique de l'Auguste maison de France » (ISBN 2-9501509-0X)
  2. GHA [Genealogisches Handbuch des Adels, volume VIII] l'appelle Carl Marie Joseph Jacques Hély de Bourbon, né à Paris le , et dit le 3 [juin et non le 23] : note 17 en page 512 in Patrick Van Kerrebrouck, La Maison de Bourbon : 1256-1987 ; éditeur : Villeneuve-d'Ascq : Patrick Van Kerrebrouck, 1987 ; description : 795 pages, 28 cm, collection : « Nouvelle histoire généalogique de l'Auguste maison de France » (ISBN 2-9501509-0X)
  3. page 511 in Patrick Van Kerrebrouck, La Maison de Bourbon : 1256-1987 ; éditeur : Villeneuve-d'Ascq : Patrick Van Kerrebrouck, 1987 ; description : 795 pages, 28 cm, collection : « Nouvelle histoire généalogique de l'Auguste maison de France » (ISBN 2-9501509-0X)
  4. « Référé sur l'expo Koons: le château de Versailles consterné, audience le 24 », Le Monde, (lire en ligne)
  5. « Les enfants nés du couple sont considérés comme non dynastes en Espagne, car issus d'un mariage inégal. » : note 4 de la page 511 in Patrick Van Kerrebrouck, La Maison de Bourbon : 1256-1987 ; éditeur : Villeneuve-d'Ascq : Patrick Van Kerrebrouck, 1987 ; description : 795 pages, 28 cm, collection : « Nouvelle histoire généalogique de l'Auguste maison de France » (ISBN 2-9501509-0X)
  6. La famille de Ravinel a en effet reçu le 26 octobre 1755 un titre de baron du Saint-Empire, transmissible à tous les descendants des deux sexes.
  7. Site internet de l'Association Unité capétienne
  8. « Ce mariage aurait reçu l’approbation du chef de la Maison de Parme, Carlos Hugo, duc de Parme » in Chantal de Badts de Cugnac et Guy Coutant de Saisseval, Le Petit Gotha, première édition 1993, page 595, nouvelle édition augmentée et mis à jour 2002, éditeur Le Petit Gotha, 989 pages (ISBN 2-9507974-3-1)
  9. Courrier aux armes du duc de Parme, écrit aux Etats-Unis, Massachusetts, donnant sa bénédiction et son accord le 22 mars 1991.
  10. Site officiel de l’Association Louis XVI
  11. Et aussi Constance, Amaury, Charlotte, Élisabeth, Zita, André, Marina, Axel, Remy et Chantal de Bourbon-Parme, Marguerite de Wurtemberg, Brenda de Bourbon-Busset, Édouard et Charles-Henri de Lobkowicz, Constantin et Suzanne Mourousy, Emmanuel de Broglie, Pierre d'Arenberg...
  12. Éditoriaux du Prince Charles
  13. « Têtes à Clash - Archives », sur tvlibertes.com, mars 2017-juin 2019 (consulté le ).
  14. « Plainte du descendant de Louis XIV », Le Figaro, (lire en ligne)
  15. « Exposition Koons à Versailles: la justice déboute le descendant de Louis XIV », Le Monde, (lire en ligne)
  16. « Lettre du 8 novembre 2008 à Nicolas Sarkozy », site Louvre pour tous,
  17. Id.
  18. « Jeff Koons Versailles et la colère du prince], site Louvre pour tous », site Louvre pour tous,
  19. Benjamin Puech, « Louis XX, le prétendant au trône de France, majesté des gilets jaunes », Le Figaro, 10 décembre 2018
  20. Yoann Vallier, « Seine-et-Marne. Le prétendant au trône de France (sic) vient soutenir les Gilets jaunes à Fontainebleau », La République de Seine-et-Marne, (lire en ligne, consulté le ).
  21. Valérie Pernette, « Un descendant de Louis XIV avec les Gilets jaunes à Chambord », La Nouvelle République, (lire en ligne, consulté le ).
  22. PSReditions.com

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