Champagnac-le-Vieux

Champagnac-le-Vieux est une commune française située dans le département de la Haute-Loire, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les articles homonymes, voir Champagnac.

Champagnac-le-Vieux
Administration
Pays France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Loire
Arrondissement Brioude
Intercommunalité Communauté de communes Auzon Communauté
Maire
Mandat
Évelyne Miche
2020-2026
Code postal 43440
Code commune 43052
Démographie
Population
municipale
199 hab. (2018 )
Densité 9,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 21′ 31″ nord, 3° 30′ 13″ est
Altitude Min. 640 m
Max. 980 m
Superficie 20,61 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Brioude
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sainte-Florine
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
Champagnac-le-Vieux
Géolocalisation sur la carte : Haute-Loire
Champagnac-le-Vieux
Géolocalisation sur la carte : France
Champagnac-le-Vieux
Géolocalisation sur la carte : France
Champagnac-le-Vieux

    Géographie

    Herri batzuen distantzia eta kokapen erlatiboa
    Champagnac-le-Vieux
    Saint-Vert (2,7 km)
    Chassignolles (4,5 km)
    Agnat (4,6 km)
    Chaniat (4,7 km)
    Saint-Hilaire (5,7 km)

    Urbanisme

    Typologie

    Champagnac-le-Vieux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brioude, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 39 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (66,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (66,4 %), prairies (30,6 %), zones agricoles hétérogènes (1,7 %), zones urbanisées (1,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Habitat et logement

    En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 279, alors qu'il était de 279 en 2013 et de 274 en 2008[I 1].

    Parmi ces logements, 41,7 % étaient des résidences principales, 37 % des résidences secondaires et 21,2 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 96,8 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 2,5 % des appartements[I 2].

    Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Champagnac-le-Vieux en 2018 en comparaison avec celle de la Haute-Loire et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (37 %) supérieure à celle du département (16,1 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 79,7 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (82,5 % en 2013), contre 70 % pour la Haute-Loire et 57,5 pour la France entière[I 3].

    Le logement à Champagnac-le-Vieux en 2018.
    Typologie Champagnac-le-Vieux[I 1] Haute-Loire[I 4] France entière[I 5]
    Résidences principales (en %) 41,7 71,5 82,1
    Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) 37 16,1 9,7
    Logements vacants (en %) 21,2 12,4 8,2

    Environnement

    • Lac de pêche et baignade.
    • Le ruisseau de l'Auzon prend sa source au nord de la commune.

    Histoire

    Villages fortifiés et fort royal des monts du Livradois.

    Bien que nom du village semble venir tout droit de l'antiquité tardive, aucune découverte archéologique importante ne peut encore attester l'étymologie gallo-romaine du nom. Cependant, Les tegula retrouvées sous un arbre ne sont pas dénuées d'intérêt.
    Riche en bois, en terres agricoles et en pâtures, une petite communauté s’est largement développée au cours du Moyen Âge. L'église de Campagnaco était dépendante du chapitre de Brioude. Son cartulaire nous en livre une première mention entre 936 et 983.

    • L'église

    L'église paroissiale Saint-Pierre est un ancien prieuré qui dépendait depuis 1154 de l'abbaye de la Chaise-Dieu. Avant 1359, ce prieuré était uni avec ceux de Saint-Urcize et de Champagnat-le-Jeune à l'hôstellerie. Fortifié au XIVe siècle puis de nouveau renforcé au XVe siècle, bien que remanié l'édifice actuel conserve une partie romane originelle.

    • Le Fort

    À une situation privilégiée près de voies routières, dès le XIVe siècle et sûrement avant, il existe un élément fortifié à Champagnac. Rapidement, le développement de la petite agglomération qui entrave sur la sécurité du point stratégique. Le 29 mars 1375, le sénéchal d'Auvergne demande la démolition de certaines maisons pouvant favoriser l'intrusion dans la muraille.
    Vraisemblablement le château royal est devenu trop exigus pour contenir la population. Ainsi pour se défendre des attaques fréquentes de la guerre de cent ans, s'organise l'auto-gestion. L'enclos et la fortification de l'église sont renforcés. C'est seulement en 1456 à la fin de celle-ci que Charles VII signe une autorisation pour édifier la fortification du bourg.

    • Les milites de Durbiat

    Durbiac, 1155
    Durbiat, 1372

    En 1250, Bertrand, miles de Durbiat est vassal d'Alphonse de Poitiers. Il lui rend d'ailleurs hommage pour les bien qu'il possède à Auzon. Ce même Bertrand en 1267, se porte caution pour Bertrand D'Auzon, également vassal du comte. À la même époque nous retrouvons des membres de cette famille au chapitre de Brioude.

    Des liens étroits sembles unirent cette famille avec celle d'Auzon et celle des de la Tour. En 1317, Joubert devient légataire de Bernard de la Tour. Il assistera en 1320 au mariage d'un autre Bertrand de la Tour avec Isabeau de Lévis.
    En 1320, Dalmas de Durbiat possède des biens à Escurolles.
    Le seigneur de Durbiat, de St Eble (commune de Mazeyrat-d'Allier) et Villeveuve serra convoqué au ban de 1543[8].

    Graphie ancienne

    L'église paroissiale Saint-Pierre à Champagnac-le-Vieux.
    • Prior de Champanhac en 1259
    • Champnhac-la-Velh en 1300
    • Champanhacus Vetus en 1385
    • Champaignac-le-Viel en 1401
    • Champaignac en 1456

    Hameaux et Lieux-dits

    Hameaux
    • Balistre
    • Balistroux
    • le Boucharel
    • Dreins
    • Durbiat
    • Genestoux,
    • Jouret
    • la Chaud (ou Lachaud)
    • les Cluzel
    • le Glial
    • Taix
    • Neyrolles,
    • Olpignac
    • Toirat.
    • Rouret, Villa Roured, XIe siècle.
    Lieux-dits
    • les Prades, les Gondries, ravin de Chave, les Granouillers, Moulin à Vent, la Croix de Taix, Fontaine de la Vache.

    Il serait fort utile de constituer ici, la liste des noms de lieux provenant du cadastre napoléonien. Cette liste aura pour intérêt d'aider les toponymistes et historiens qui s'intéressent à ce terroir. La liste ci-dessus concerne le cadastre actuel. (Avis aux chercheurs ou administrateur).

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Denis Marchand DVG  
    mars 2008 2020 Michel Mignot[9]    
    2020 En cours Évelyne Miche    

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[11].

    En 2018, la commune comptait 199 habitants[Note 3], en diminution de 10,36 % par rapport à 2013 (Haute-Loire : +0,6 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8051 0549811 0081 0451 1071 0851 1271 140
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 0831 0441 0551 0051 005976978974936
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    920896870721728711702564535
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    520486415340301277252234215
    2018 - - - - - - - -
    199--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • L'église possède un reliquaire-monstrance qui fait l'objet d'un classement au titre objet des monuments historiques depuis le [14].
    • Croix de chemin du XIVe siècle en grès.

    Placée au carrefour de la route d'Auzon.

    • L'architecture civile

    Une étude publiée en 2007 par Christian de Seauve dans les Cahiers de la Haute-Loire, a révélé que dès le XVIIe siècle plus des deux tiers des maisons qui pour beaucoup sont des chaumières, sont construites, reconstruites ou restaurées par des maçons de la Marche, Haute-Marche et Combraille[15].

    Voir aussi

    Notes et références

    Bibliographie

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Site de l'Insee

    Autres sources

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Noms féodaux, p. 377.-Baluse, p. 571-584.
    9. Liste des maires de la Haute-Loire sur le site de la préfecture (consulté le 27 août 2014).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. Notice no PM43000203, base Palissy, ministère français de la Culture.
    15. La construction à Champagnac-le-Vieux et dans ses environs au temps des chaumières et des maçons de la Marche, 1670-1802 in Cahiers de la Haute-Loire, 2007 site
    16. D'après le livre d'obits et terrier, la paroisse relève pour partie de l'abbaye de La Chaise-Dieu, du chapitre de Brioude, vicomté de Lamothe et autres, avec l'enchevêtrement des droits écrit et coutumier. Détails de la vie politique, religieuse, sociale d'une ville close dans ses remparts.
    17. L'analyse de plus de 170 prix-faits (devis de construction) permet de restituer le monde du bâtiment dans un pays de montagne entre 800 et 1100 m d'altitude : matériaux de construction et de couverture (plus de 80 % des maisons sont couvertes à paille), vocabulaire. Les maçons, très tôt et de manière massive, sont originaires de la province de la Marche, département actuel de la Creuse, traditionnellement spécialisé dans cette activité peu étudiée avant le XIXe siècle (liste de noms et de lieux d’origine).
    18. L'art des maçons de la Marche, in La Montagne (journal) le 3 avril 2010: C'est à la salle polyvalente d'Aubusson que s'est tenue samedi dernier une conférence de l'association des Maçons de la Creuse qui avait invité Christian de Seauve. Il a traité du thème « Quand de 1670 à 1791, les maçons de la Marche construisaient des chaumières à Champagnac-le-Vieux ». Une conférence originale sur un aspect inconnu et inexploité de la migration des bâtisseurs limousins
    19. Connue dès 936, l’église est donnée par le chapitre de la Basilique Saint-Julien de Brioude à l’Abbaye de la Chaise-Dieu. Elle restera sous la suzeraineté de l’hôtelier mage jusqu’à la révolution. L’historique des réparations se suit depuis 1649. Auparavant l’église romane a été fortifiée dès le XIIIe siècle. La description archéologique, les plans coupes et photos complètent l’étude.
    20. publication présentée dans La Montagne du 10 septembre 2014 : Depuis 40 ans, les Cahiers de la Haute-Loire font connaître l'histoire du département : (...) Par Christian de Seauve, l'église romane et le bourg fortifié de Champagnac-le-Vieux. Dans son terroir granitique, l'église cédée par Saint Julien de Brioude à La Chaise-Dieu devient un prieuré, noyau d'un bourg fortifié. L'église romane est également fortifiée au XIVe siècle. L'historique des réparations s'établit à partir des constats conservés pour la fin de l'Ancien Régime, jusqu'en 1910.
    21. L’ivrognerie aidant, des énergumènes défient la mise aux enchères des reinages de Champagnac. Cet incident permet de revenir sur les modalités de cette coutume dont la bravade est un moment-clé.

    Liens externes

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