Château de Virieu-le-Grand

Le château de Virieu-le-Grand ou château d'Honoré d'Urfé est un ancien château fort du XIe siècle, centre de la seigneurie de Virieu, puis du comté de Châteauneuf et du marquisat de Valromey, dont les ruines se dressent sur la commune de Virieu-le-Grand dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Château de Virieu-le-Grand
Nom local Château d'Honoré d'Urfé
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Début construction XVe siècle
Destination initiale Résidence seigneuriale
Propriétaire actuel Personne privée
Protection  Inscrit MH (1935)[1]
Coordonnées 45° 50′ 51″ nord, 5° 38′ 45″ est [2]
Pays France
Anciennes provinces de France Bugey
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Commune Virieu-le-Grand
Géolocalisation sur la carte : Ain
Géolocalisation sur la carte : France

Les ruines du château font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques par arrêté du [1].

Situation

Le château de Virieu-le-Grand est un ancien château, très largement en ruines, situé dans le département français de l'Ain, sur la commune de Virieu-le-Grand.

Histoire

La seigneurie de Virieu-le-Grand était la possession, dès la deuxième moitié du XIe siècle[3], des comtes de Savoie. Le château est construit en 1077 par Aimée de Savoie sur le site d'un temple romain[réf. nécessaire].

Le comte Amédée III le donne en dot, avec le Valromey, à Alix, sa fille, femme d'Humbert III de Beaujeu. En 1248[3], Humbert V de Beaujeu l'engage au comte de Savoie, qui promet de le lui restituer contre le remboursement de 2 500 livres, qu'il lui avait avancées pour subvenir aux frais de son voyage en Terre-Sainte lors de la septième croisade.

Virieu-le-Grand resta dans la famille de Beaujeu jusqu'au [3], époque où il est cédé à Louis de Savoie, baron de Vaud, qui l'engage, le [3], à Berlion de Rivoire. À la mort de Catherine, petite-fille de Louis de Savoie, il passe, pour ses reprises dotales, à Marguerite de Châlon, sa mère, laquelle le vend, le [3], au comte Vert de Savoie, qui l'inféode, le [3], à Pierre de Gerbais, son trésorier général, puis le retire, le [3], pour le remettre, le [3], à Louis de Savoie, fils de Jacques, prince d'Achaïe.

Ce Louis de Savoie fit rebâtir l'ancien château-fort et mourut, en 1418[3], laissant pour héritier le duc Amédée VIII de Savoie, son beau-frère. Amédée VIII remet la seigneurie de Virieu, le [3], à Humbert, seigneur de Glareins (Lapeyrouse), lequel la cède, le [3], au duc Louis, qui en donne une nouvelle inféodation, le [3], à Nicolas Rolin, chancelier de Bourgogne, père de Claudine Rolin, femme en premières noces de Jacques, comte de Montbel, et, en deuxièmes, d'Antoine de La Palud, chevalier.

Après le décès de Claudine Rolin, morte sans enfant, et dont les deux maris furent, de son chef, seigneurs de Virieu, cette terre fit encore retour au domaine ducal. En 1500[3], elle fut donnée à René de Savoie, comte de Villars (Villars-les-Dombes), puis confisquée sur lui et comprise d'abord dans le douaire de Claudine de Brosse, dite de Bretagne, veuve du duc Philippe, puis dans celui de Philiberte de Savoie, femme de Julien de Médicis, duc de Nemours. En 1523[3], le duc Charles l'engage à Bertholon de Montbel, puis, en 1532[3], à René, comte de Chalant.

Le duc Emmanuel-Philibert la retire, le [3], et la remet, par contrat d'échange, en 1582[3], à Renée de Savoie, marquise de Bâgé, femme de Jacques d'Urfé, bailli de Forez, laquelle en obtint l'érection en comté, sous le nom de Châteauneuf, le [3] de la même année.

Renée de Savoie transmit son comté à Jacques Paillard d'Urfé, son fils aîné, auquel succède, en 1599[3], Honoré d'Urfé, l'auteur du célèbre roman de L'Astrée, écrit, dit-on, dans le château de Virieu-le-Grand. C'est en faveur de ce dernier que le comté de Châteauneuf fut érigé en marquisat, sous le nom de Valromey, au mois de [3].

D'Honoré d'Urfé, Virieu-le-Grand passe, en 1625[3], à Diane de Châteaumorand, sa veuve, puis à Jean-Claude de Lévy et successivement, ensuite, des Lévy au comte de Clermont-Montoison branche des Clermont-Tonnerre, et enfin aux comtes de Drée et de Mandelot.

Le château est brûlé en 1726[4] et il n'en subsiste plus que des ruines.

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg, Gromier Ainé, , 518 p. (notice BnF no FRBNF30556006, lire en ligne)

Articles connexes

Liens externes

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