Château de Ferrassou

Le château de Ferrassou est situé sur la commune de Saint-Sylvestre-sur-Lot, dans le département de Lot-et-Garonne.

Château de Ferrassou

Le château de Ferrassou surplombant le Lot
Début construction XVe siècle
Fin construction XIXe siècle
Protection  Classé MH (1973)
 Inscrit MH (1973)
Coordonnées 44° 23′ 53″ nord, 0° 49′ 16″ est [1]
Pays France
Région historique Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Commune Saint-Sylvestre-sur-Lot
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Aquitaine
Géolocalisation sur la carte : Lot-et-Garonne

Historique

Quand Édouard Ier reprend possession de l'Agenais, en 1279, après le traité d'Amiens, il va entreprendre, vers 1289, de rendre navigable le Lot pour faciliter le transport des marchandises du Quercy vers Bordeaux. Il fait construire onze barrages sur le Lot à la fin du XIIIe siècle dans le bailliage de Penne, sur un parcours de 22 kilomètres[2]. Il a chargé son connétable à Bordeaux, d'Angolive, de mettre une somme de 10 000 livres à disposition de maître André pour mener à bien l'entreprise. La construction a été confié à différents entrepreneurs. C'est ainsi qu'on voit les Lustrac se charger de la construction d'un barrage. Ces travaux commencés en 1291 vont être réalisés rapidement pour un coût qui n'a pas dépassé 4 000 livres. Ils vont être arrêtés en 1294 quand Philippe le Bel saisi l'Agenais pour ne le rendre au roi d'Angleterre qu'en 1303[3].

Mais en 1311, à la demande du roi d'Angleterre une enquête est faite sur les barrages Guillaume Cazes, juge d'Agen. Pour accaparer les droits de péage, les seigneurs des environs ont fait construire à proximité des édifices fortifiés[4]. Cette enquête cite la famille Pélissier, bourgeois de Penne comme seigneurs péagers. Ils ont dû faire construire une maison forte dont on doit avoir des éléments dans les fondations du château actuel.

L'histoire des propriétaires du château n'est connue que depuis le XVe siècle avec Jean de Laduguie. L'« ostal e tor apelat de Ferrasso » est ensuite acheté en 1476 à Jean de Podio Extremo (de Pechextrême). Le château actuel a dû être reconstruit à cette époque.

En 1490, le château appartient à Antoine Ier de Lustrac.

La tour carrée possédant un magnifique escalier à vis à noyau hélicoïdal et voûte en palmier dont les nervures retombent sur des culs-de-lampe de style gothique doit dater de cette époque.

Les communs flanqués de deux tourelles ont probablement été construits dans la première moitié du XVIe siècle.

La tour ronde éclairée par trois fenêtres à meneaux de style Renaissance doit dater des années 1530-1540. Elle a dû être construite par Antoine II de Lustrac, peut-être à l'occasion du mariage de sa fille, Marguerite, avec le maréchal de Saint-André, en 1544.

Le château appartient aux Masparrault, famille de magistrats bordelais, du premier tiers du XVIIe siècle à la Révolution. Ils font construire la chapelle castrale.

Au moment de la Révolution la tour ronde est décapitée comme symbole seigneurial.

Blaise de Lapeyrière (frère d'Augustin de Lapeyrière), propriétaire du château en 1812, a entrepris une de ses dernières campagnes de travaux.

Protection

La tour ronde et la tour carrée ont été classées aux monuments historiques tandis que le reste (les parties anciennes) ont été inscrites, les deux protections datant du [5],[6].

Voir aussi

Bibliographie

  • Frédéric Berthault, Alain Beschi, Olivier Ferullo, Jean-Philippe Maisonnave, Hélène Mousset, Vallée du Lot. Confluences en Lot-et-Garonne, p. 123, 142, 145, 150, Le Festin, Bordeaux, 2007 (ISBN 978-2-915262483)
  • Jean Burias, Guide des châteaux de France : Lot-et-Garonne, p. 66, Hermé, Paris, 1985 (ISBN 978-2-86665-009-4)
  • Gilles Séraphin, Cahors et la vallée du Lot, Mercuès, p. 107, Éditions Études et Communications (collection Guides Tourisme et Patrimoine), Cahors, 1990 (ISBN 978-2-908707-00-7) ; p. 112

Articles connexes

Notes et références

  1. Source IGN
  2. Liste des barrage ou « payssières » construits entre Penne-d'Agenais et Montayral :
    - Penne-d'Agenais (Tour d'Escoute),
    - Saint-Sylvestre-sur-Lot (Château de Ferrassou),
    - Rigoulières,
    - Portalo,
    - La Grimardie,
    - Trentels (château de Lustrac),
    - Les Ondes,
    - Lapoujade (château de Lapoujade),
    - Saint-Vite (château de Lamothe),
    - Montayral (château de Ladhuie),
    - Gaillardel.
  3. Georges Tholin, Notes sur la féodalité en Agenais au milieu du XIIIe siècle, p. 264-265, Revue de l'Agenais, 1897, tome 24 (lire en ligne)
  4. Georges Tholin, Notes sur la Féodalité en Agenais au milieu XIIIe siècle, p. 171-173, Revue de l'Agenais, 1898, tome 25 (lire en ligne)
  5. « Château de Ferrassou », notice no PA00084244, base Mérimée, ministère français de la Culture
  6. « Inventaire général : château », notice no IA47002825, base Mérimée, ministère français de la Culture

Liens externes

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