Château de Boissezon (Boissezon)

Le village de Boissezon se voit doter d'un château durant le Moyen Age central, au XI^e siècle, par la volonté des vicomtes Trencavel. Le premier des seigneurs est Raymond-Bernard Trencavel, qui le promet à sa fille Guillemette Trencavel, à condition qu'il n'est pas d'héritier mâle. Néanmoins, ce n'est pas le cas, et le château de Boissezon est hérité par Bernard Aton IV Trencavel. Malheureusement pour lui, lorsqu'il négocie la paix avec le comte de Barcelone, il doit lui céder l'édifice, parmi bien d'autres. Le comte n'est pas rancunier et le lui rend, sous condition que Bernard Aton lui rende hommage, ce qu'il fait.

Son fils, le vicomte Roger I^er Trencavel se trouve dans l'obligation de négocier ardemment avec Pierre-Raymond d'Hautpoul, car celui-ci occupe le château. Lors de la croisade des albigeois, la place se rallie à la cause cathare, en suivant l'exemple de leurs suzerains de la maison Trencavel. À la suite de la défaite, la seigneurie et le château sont remis aux Montfort, devenus comtes de Castres. En 1280, Jean de Montfort en fait don à la famille de Burlats[1].

Durant les guerres de Religion, le château est successivement occupé par chacun des partis, en commençant par les troupes huguenotes du duc de Rohan, René II de Rohan, puis par les catholiques du duc de Montmorency, Anne de Montmorency. Le vicomte de Paulin s'en empare finalement le 3 avril 1575, jour de Pâques, l'incendie et le démolit, ne laissant dès lors qu'une simple échauguette comme souvenir. Celle-ci est le dernier vestige subsistant aujourd'hui, et elle est intégré dans l'église Saint-Jean-Baptiste, sur la façade Sud du transept[2].