Château d'Olmet

Le château d'Olmet est un manoir du XIXe siècle, situé à Vic-sur-Cère dans le Cantal, près duquel se trouve un musée sur le mouvement des Croix de Feu.

Château d'Olmet

Façade Est.
Type Grosse villa
Début construction XIXe siècle,
Propriétaire initial Émile Duclaux
Destination initiale Maison de villégiature
Propriétaire actuel Fondation pour personnes handicapées.
Destination actuelle Foyer d'Hébergement pour personnes Handicapées, ESAT
Coordonnées 44° 57′ 21″ nord, 2° 36′ 47″ est
Pays France
Région française Carladès
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Cantal
Commune Vic-sur-Cère
Géolocalisation sur la carte : France

Description

Le site est situé sur une terrasse dominant agréablement la vallée de la Cère et située en vis-à-vis du château de Comblat dont il reprend un peu les volumes.

Le bâtiment comporte un pavillon à deux étages carrés et trois travées avec un comble à quatre pans à forte pente, une aile d'un étage avec un comble à la Mansard. Il y a aussi des communs.

L'ensemble a été construit à la fin du XIXe siècle dans un style classique de type Louis XIII.

Histoire

Olmet était une manse au XIIIe siècle : fazenda d'Olmeto et mansus de Vih da Olmet selon deux reconnaissances du seigneur de Vic à Carlat, datées de 1266[1]. Elle appartenait à R. de La Garde, demeurant près du château de Vic, qui en fait reconnaissance en 1274, puis à Vivien La Garde, coseigneur de Vic, qui en rend hommage au vicomte de Carlat avec d'autres biens[2].

Émile Duclaux

C'est dans cette maison qu'Émile Duclaux, alors âgé de 33 ans, habitait l'été avec sa femme Mary Robinson dans les années 1890[3]. Mary Duclaux donne une description très évocatrice de cette région dans sa Vie d'Emile Duclaux (1906)[4]. Un grand portrait à l'huile de lui a été conservé dans la maison.

Le Colonel de La Rocque

Contrairement à une légende, le château d'Olmet n'a jamais appartenu au Colonel de La Rocque dont la famille était originaire du village de La Rocque, sur la commune voisine de Saint-Clément. La confusion provient du fait que François de La Rocque et sa famille y ont passé comme locataires quelques vacances d'été en 1937 et 1938,

Après la mort de quatre de ses enfants (dont deux aux commandes de leurs avions respectifs en 1940 puis en 1948) et la sienne des suites de sa déportation, le domaine a été acquis par la Fondation Jean Mermoz dite de "l'Aérium des Croix" - allusion notamment à la Croix du Sud" de Jean Mermoz, mais aussi aux sacrifices des deux fils du colonel de La Rocque, morts pour la France -. La vocation de cette Fondation fut précisément d'assurer des années cinquante aux années soixante dix l'accueil et l'hébergement d'enfants orphelins de pilotes de l'armée de l'air; puis la prise en charge d'enfants atteints de difficultés respiratoires. Cette fondation présidée par la Maréchale Juin cessa son activité dans les années soixante dix, le bâtiment étant alors rétrocédé à la Sécurité Sociale afin d'ouvrir un foyer d'hébergement pour personnes handicapées.

Domaine privée

Le château est affecté depuis 1972 à un foyer d'hébergement pour travailleurs handicapés]

L'ESAT (ex CAT) où l'on pratique la menuiserie, l'apiculture, le cordage, la lingerie-buanderie-entretien et le conditionnement a été construit dans la zone d'activité de Vic en 2010.

Le musée du Colonel de La Rocque ou la "Maison du Souvenir"

À côté du château, un peu en contre-haut, se trouve la chapelle Notre-Dame des Croix, fondée à l'initiative des amis du colonel François de La Rocque et la Fondation Jean Mermoz pour entretenir le souvenir des aviateurs tués au combat.

À proximité se trouve un musée qui a vu le jour à l'initiative des anciens membres du mouvement Croix de Feu puis du Parti Social Français (PSF) et grâce aux nombreux dons qu'ils ont faits, a été inauguré le . Ses collections n'ont cessé de grossir : des drapeaux, des fanions, des livres d'or de sections, des affiches, des assiettes aux couleurs du PSF, toutes sortes d'objets souvenirs disparates. À partir des années 1980, précise Hugues de La Rocque, petit-fils du Colonel, de nombreux documents, correspondances, journaux, affiches, photos ont été envoyés aux Archives nationales, à Paris, car « les historiens voulaient faire des recherches, mais ne voulaient pas se déplacer dans le Cantal »[5].

Bibliographie

  • Office du tourisme de Vic-sur-Cère.
  • Quid des communes, article Vic-sur-Cère.

Notes et références

  1. Saige et Dienne, Documents historiques sur la vicomté de Carlat, 1900, tome I, pp. 40 et 56.
  2. Saige et Dienne, Ibidem, tome I pp. 117 et 154.
  3. "Émile Duclaux: aurillacois, scientifique et humanitaire'", in Enluminures n°11, 2005.
  4. Raymonde Bonnefous, Guide littéraire de la France, Paris, Hachette, Guide Bleu, 1964.p. 438.
  5. Brève histoire du Musée des Croix-de-Feu, article dans La Montagne, 25 août 2011

Articles connexes

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