Château de Nymphembourg

Le château de Nymphenbourg (en allemand : Schloss Nymphenburg ; littéralement, le « château des Nymphes ») à Munich était autrefois la résidence d’été des princes-électeurs et des rois de Bavière de la maison de Wittelsbach.

Château de Nymphembourg
Schloss Nymphenburg

Panorama du château de Nymphembourg (vu du parc).
Période ou style Architecture baroque
Début construction 1664
Propriétaire initial Ferdinand-Marie de Bavière
Destination initiale Résidence d’été
Site web www.schloss-nymphenburg.de et www.schloss-nymphenburg.de/deutsch/schloss/index.htm
Coordonnées 48° 09′ 30″ nord, 11° 30′ 12″ est
Pays Allemagne
Land (Allemagne) Bavière
District (Allemagne) Haute-Bavière
Localité Munich
Géolocalisation sur la carte : Bavière
Géolocalisation sur la carte : Allemagne

Le palais avec son parc de 180 hectares est l'un des grands palais royaux d'Europe et est une attraction populaire avec plus de 300 000 visiteurs par an. Avec une largeur totale de 632 mètres (axe nord-sud), sa portée dépasse même le château de Versailles.

Histoire

Le château est situé à l'ouest de Munich, dans ce qui est actuellement le quartier de Neuhausen-Nymphenburg, mais qui était à l'origine à la campagne, à 5 km de la ville. Le bâtiment central (le plus ancien) a été commandé dans le style d’une villa italienne en 1664 par le prince-électeur Ferdinand-Marie de Bavière en cadeau à son épouse Henriette-Adélaïde de Savoie, à l’occasion de la naissance de son fils Maximilien-Emmanuel. L’architecte en est Agostino Barelli.

Le pape Clément adorant la Trinité
Giambattista Tiepolo, 1739
Alte Pinakothek, Munich

Le château a été agrandi petit à petit et transformé au cours du temps, notamment par l’ajout d’ailes latérales, des écuries et d’une orangerie. Terminé en 1730, l’aménagement circulaire (le Schlossrondell) devant l’aile principale était considéré à l’époque comme une merveille architecturale.

Giambattista Tiepolo a peint vers 1735, un retable pour la chapelle. Il est aujourd'hui conservé à l'Alte Pinakothek[1]. Une esquisse se trouve à National Gallery de Londres[2].

Le château fut la résidence d’été des Wittelsbach et fait partie aujourd’hui, avec le parc qui le jouxte, des curiosités les plus connues d'Allemagne.

Le roi Maximilien Ier y est mort en 1825, et Louis II y est né en 1845. L'actuel chef de la maison de Bavière, le duc François de Bavière, habite toujours une aile.

Le palais

La Steinerne Saal (salle des marbres), avec les fresques au plafond des frères Johann Baptist et Dominikus Zimmermann et les décorations de François de Cuvilliés, est impressionnante. Elle occupe, en tant que hall d’entrée, trois niveaux du pavillon central du palais. Quelques salles ont conservé leur décoration baroque originelle, d’autres ont été transformées en style rococo ou néoclassique. Une pièce abrite aujourd’hui la galerie des Beautés du roi Louis Ier de Bavière. Le premier étage montre une collection des productions de la manufacture de porcelaine de Nymphembourg, fondée par Maximilien III Joseph de Bavière.

La galerie des Beautés du pavillon sud rassemble des portraits de femmes célèbres pour leur beauté peints par Joseph Karl Stieler, portraits commandés par Louis Ier de Bavière.

Le parc

Le grand bassin
Nymphembourg (1730)

Le parc fut très largement agrandi au XVIIIe siècle et transformé en style français (modèle Versailles) par Girard (élève de Le Nôtre) à partir de 1715. Lorsqu’au XIXe siècle le style anglais « naturel » détrôna le goût français « artificiel », Sckell transforma le parc du château en un jardin de type anglais, mais en conservant toutefois les bases du jardin baroque, agrémenté de plusieurs fabriques.

Dans le pavillon de chasse d’Amalienbourg, construit vers 1740, la salle des Glaces-Rondes (décoration argent sur fond bleu), avec ses allégories de chasse, est considérée comme unique en son genre. À côté de la salle de repos et de la salle de chasse, toutes les deux décorées en argent et en or, la cuisine dotée de carreaux hollandais est aussi une pièce remarquable.

Le Badenburg est l’une des premières piscines couvertes chauffées des temps modernes. La construction à deux étages fut érigée de 1719 à 1721 par Josef Effner comme petit château de bains de la cour pour Max-Emmanuel. La salle des fêtes comporte de riches stucs de fruits et coquillages, la peinture du plafond Apollon dans le char du Soleil est due à J. Amigoni.

Le Pagodenburg, également d’Effner, est un pavillon de thé avec un plan en croix. Autrefois, le pavillon servait au repos après les jeux de cour. Les pièces sont aménagées à la mode d’autrefois d’Extrême-Orient avec des chinoiseries. L’extérieur est décoré de masques de Bacchus, de Flore, de Neptune et de Cérès.

La Magdalenenklause fut aménagée à titre d’ermitage par Effner de 1725 à 1728 pour Max-Emmanuel, prince électeur déjà fort âgé. L’architecture de cette « retraite », avec intention, ruineuse, a des éléments mauresques en plus des romans et gothiques. La peinture du plafond de la chapelle (sujets de la vie de la pénitente Marie-Madeleine) est due à Cuvilliés.

Le Marstallmuseum (musée des Écuries) dans l’aile sud du château présente une collection de carrosses luxueux dans les salles des anciennes écuries de la cour ainsi que des traîneaux, des harnais et des selles qui rappellent les époques brillantes des Wittelsbach. Les objets exposés les plus connus sont les carrosses d’apparat du roi Louis II.

Le Monopteros, temple néoclassique, fut dessiné par Leo von Klenze.

En 1972, les compétitions olympiques de dressage ont eu lieu dans le parc du château de Nymphenburg.

Films tournés

Le château a souvent été utilisé comme décor de cinéma, notamment pour les productions internationales L'année dernière à Marienbad d'Alain Resnais (1961) et Ludwig II (1972)

Images

Notes et références

Lien externe

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