Cesare Pavese

Cesare Pavese, né le à Santo Stefano Belbo et mort le à Turin, est un écrivain italien.

Cesare Pavese
Cesare Pavese dans les années 1940.
Naissance
Santo Stefano Belbo, Italie
Décès
Turin, Italie
Activité principale
écrivain
Distinctions
Auteur
Langue d’écriture italien
Genres
poésie, roman, journal

Œuvres principales

Biographie

Cesare Pavese étudie la littérature anglaise à Turin et écrit une thèse sur le poète américain Walt Whitman en 1930. En outre, il traduit en italien Moby Dick d'Herman Melville en 1932 (pour son plaisir, dit-il[1]), ainsi que des œuvres de John Dos Passos, William Faulkner, Daniel Defoe, James Joyce ou encore Charles Dickens.

Il collabore à la revue Culture dès 1930, publiant des articles sur la littérature américaine, et compose son recueil de poèmes Travailler fatigue, qui paraît en 1936, année où il devient professeur d'anglais.

Il s'inscrit de 1932 à 1935 au Parti national fasciste, sous la pression selon lui des membres de sa famille. En conformité avec le régime, il est choisi en 1934 comme directeur de la revue Culture éditée par Einaudi et tribune de ses amis de « Giustizia e Libertà », groupe anti-fasciste. En 1935, Pavese est arrêté pour activités anti-fascistes. Exclu du parti, il est exilé en Calabre à Brancaleone pour huit mois. En 1939, il écrit le récit Le Bel Été qui ne paraît qu'en 1949, accompagné de deux autres textes : Le Diable sur les collines et Entre femmes seules.

Après la Seconde Guerre mondiale, Cesare Pavese adhère au Parti communiste italien, s'établit à Serralunga di Crea, puis à Rome, à Milan et finalement à Turin, travaillant pour les éditions Einaudi. Il ne cesse d'écrire durant ces années, notamment en 1949 un roman : La Lune et les Feux. Le rythme, soutenant les contenus, a toujours été sa préoccupation d'écrivain et de poète[2].

Cesare Pavese se suicide le dans une chambre de l'hôtel Roma, place Carlo-Felice à Turin, laissant sur sa table un mot : « Je pardonne à tout le monde et à tout le monde, je demande pardon. Ça va ? Ne faites pas trop de commérages[3]. » Il y laisse aussi un dernier texte, La mort viendra et elle aura tes yeux, lequel se termine par : « Assez de mots. Un acte ! »[réf. souhaitée]

Il aura aussi tenu un journal intime, paru sous le titre Le Métier de vivre (posthume), de 1935 à sa mort. Il s'achève lui aussi sur ces mots : « Tout cela me dégoûte. — Pas de paroles. Un geste. Je n'écrirai plus[4] ».

Œuvres

  • La Trilogie des Machines (1929) (recueil de trois récits d'inspiration futuriste), postface de Marziano Guglielminetti, traduit par Joël Gayraud, Paris, Mille et une nuits, 1993
  • Travailler fatigue ou Lavorare stanca (1936)
  • La Plage ou La spiaggia (1942)
  • Vacance d'août ou Feria d'agosto [1946)
  • Dialogues avec Leuco (1947), traduction collective (séminaire Sorbonne Nouvelle - Paris 3 : B. Di Lauro, M. Fusco, M. Muià, J.Ch. Vegliante...), 1986 ; nouvelle traduction de Marie Fabre (éditions Trente-trois morceaux, Lyon, 2021)
  • Le Camarade ou Il compagno (1947)
  • Avant que le coq chante, recueil de trois récits : Par chez nous, La Prison et La Maison sur les collines (1949)
  • Le Bel Été (1949), prix Strega 1950, traduction M. Arnaud
  • La Lune et les Feux ou La luna e i falò (1950)
  • Nuit de fête ou Notte di festa, posthume
  • Le Métier de vivre, posthume (1952)

Adaptations cinématographiques

  • Michelangelo Antonioni, Femmes entre elles (Le amiche, 1955), d'après la nouvelle Tra donne sole, parue en français sous le même titre que le film
  • Raoul Ruiz, El realismo socialista (1973)
  • Vittorio Cottafavi, Le Diable sur les collines, (Il diavolo sulle colline, 1985), d'après le roman Le Diable sur les collines, (Il diavolo sulle colline, 1949)
  • Jean-Marie Straub et Danièle Huillet ont adapté six fois les Dialogues avec Leuco au cinéma :
    • 1979 : Dalla nube alla resistenza (De la nuée à la résistance), 35 mm, couleur, 105 min (film divisé en deux parties : la seconde est une adaptation de La Lune et les Feux)
    • 2006 : Ces rencontres avec eux (Quei loro incontri), 35 mm, couleur, 68 min
    • 2007 : Le Genou d'Artémide, 35 mm, couleur, deux versions de 26 min et 27 min (réal. J.-M. Straub seul)
    • 2008 : Le Streghe - Femmes entre elles, 35 mm, couleur, 21 min (réal. J.-M. Straub seul)
    • 2010 : L'Inconsolable, mini DV (Panasonic AG DVX 100), couleur, deux versions de 15 min environ (réal. J.-M. Straub seul)
    • 2011 : La madre, HD (Canon 5D), couleur, deux versions de 20 min environ (réal. J.-M. Straub seul)

Adaptation théâtrale

Notes et références

  1. Natalia Ginzburg, Lessico Familiare: "Aveva tradotto Moby Dick [...] per suo puro piacere".
  2. Cf. Jean-Charles Vegliante, « Rythme du vers, rythme de la prose dans quelques pages de Pavese »: Chroniques italiennes, 2001, n°4, p. 103-125.
  3. Cesare Pavese, « Vie et œuvre » in Œuvres, coll. « Quarto », éditions Gallimard, 2008, (ISBN 978-2-07-012187-8) p. 126.
  4. Cesare Pavese, Le Métier de vivre, Paris, Gallimard (Folio), 1958-2008, p. 588 p..
  5. « Le plaisir des autres d'Agnès Mallet d'après Cesare Pavese - Extrait télévisé »

Annexes

Article connexe

Bibliographie

  • Lorenzo Mondo (trad. de l'italien par Christophe Mileschi), Cesare Pavese : Une vie [« Quell'antico ragazzo, vita di Cesare Pavese »], Paris, Arléa, coll. « Littérature étrangère / Domaine italien », , 282 p., 205 mm × 125 mm, couverture couleur, broché (ISBN 978-2-86959-847-8).

Liens externes

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