Catherine Cesarsky
Catherine Jeanne Cesarsky[1], née Gattegno le à Ambazac, en France, est une astrophysicienne française. Elle a présidé l'Union astronomique internationale (UAI) d'août 2006 à août 2009.
Biographie
Catherine Cesarsky grandit en Argentine et obtient une licence en sciences physiques à l'Université de Buenos Aires, puis un doctorat d'astronomie de l'Université Harvard en 1971. Elle a d'abord travaillé au California Institute of Technology. En 1974, elle s'installe en France et devient membre du Service d'Astrophysique (SAp), Direction des sciences de la matière (DSM), au Commissariat à l'énergie atomique (CEA). Elle établit alors sa carrière en France. De 1985 à 1993, elle dirige le SAp. Plus tard, et en tant que directrice de la DSM (1994 – 1999), elle dirige une équipe composée d'environ 3000 scientifiques, ingénieurs et techniciens, active sur un large spectre de programmes de recherche fondamentale en physique, chimie, astrophysique et sciences de la terre. De 1999 à 2007, elle a été directrice générale de l'Observatoire européen austral ; elle était ainsi responsable de la fin de la construction du Très Grand Télescope (VLT) et de ses outils. Elle a également lancé les recherches sur le European Extremely Large Telescope (ELT). Elle a été Haut-Commissaire à l'énergie atomique, conseillère auprès du gouvernement français sur des questions de sciences et d'énergie, entre 2009 et 2012. Elle a présidé le comité des programmes scientifiques du CNES (Centre National d'Études Spatiales) et le comité consultatif EURATOM – Fusion (CCE-FU).
Catherine Cesarsky est connue pour ses activités de recherche dans plusieurs domaines centraux de l'astrophysique moderne. La première partie de sa carrière a été consacrée au domaine des hautes énergies. Cela inclut des études sur la propagation et la composition des rayons cosmiques galactiques dans le milieu interstellaire diffus comme sur l'accélération des particules dans les chocs astrophysiques. Elle s'est ensuite tournée vers l'astronomie infrarouge. Elle a été responsable du développement de la caméra infrarouge spatiale Isocam du satellite ISO, de l'Agence spatiale européenne (ESA), qui a volé de 1995 à 1998.
D'août 2006 à août 2009, elle a été présidente de l'Union astronomique internationale. En 1998, elle est lauréate du COSPAR (Committee on Space Research), une récompense dans le domaine des sciences spatiales. Catherine Cesarsky est également membre de plusieurs Académies (Académie des sciences – France –, Academia Europaea, International Academy of Astronautics, National Academy of Sciences – États-Unis –, Académie royale des Sciences de Suède, Royal Society de Londres) et Docteur Honoris Causa de l'Université de Genève.
D'avril 2009 à avril 2012, elle a été membre du Comité à l’énergie atomique en tant que personnalité qualifiée dans le domaine scientifique et industriel et a occupé le poste de Haut-commissaire à l'énergie atomique. Le , alors qu'elle est Haut Conseiller scientifique au Commissariat à l'énergie atomique et déléguée scientifique au Conseil du CERN, elle est élue vice-présidente du Conseil du CERN, fonction qu'elle partage avec le Professeur Van Doninck (Belgique)[2].
Le , elle est nommée présidente du conseil d'administration du Square Kilometre Array (SKA)[3],[4].
Distinctions
Prix
- Lauréate du COSPAR Space Sciences Award (1998)[5].
- Prix Jules-Janssen (2009) de la Société astronomique de France (SAF)
Sociétés savantes
- 1982 : Membre de l'Union astronomique internationale[6]
- 2005 : Membre étrangère de la Royal Society of London[7]
- 2007 : Membre de l’Académie des sciences, élue le [8]
- 1999 : Membre de l’Academia Europaea[9]
- 2004 : Membre de l'Académie nationale des sciences américaine[10]
- Membre de l’Académie internationale d'astronautique[11]
- Membre de l'Académie royale des sciences de Suède[12]
Honneurs
- Docteure honoris causa de l’Université de Genève (2010)
Décorations
- Chevalière (1989), officière (1999)[13], commandeure (2008), puis grande officière (2014)[14] de l’Ordre national du Mérite
- Chevalière (1994), officière (2004)[15], commandeure (2011), puis grande officière (2019)[16] de la Légion d'Honneur
Références
- https://www.iau.org/administration/executive_bodies/past_committees/executive_committee/1997-2000/
- https://onu-geneve.delegfrance.org/Catherine-Cesarsky-elue-vice
- https://www.cieletespace.fr/actualites/une-francaise-a-la-tete-du-plus-grand-projet-de-radioastronomie
- https://skatelescope.org/news/dr-cesarsky-elected-chair-of-the-board-of-directors/
- Institut de France, Académie des sciences
- (en) « Catherine Cesarsky », sur Union astronomique internationale (consulté le ).
- (en) « Catherine Cesarsky », sur Royal Society (consulté le ).
- (en) « Catherine Cesarsky », sur Académie des sciences (consulté le ).
- (en) « Catherine Cesarsky », sur Academia Europaea (consulté le ).
- (en) « Catherine Cesarsky », sur nasonline.org (consulté le ).
- (en) « Membership List », sur Académie internationale d'astronautique (consulté le ).
- (sv) « Catherine Cesarsky », sur Académie royale des sciences de Suède (consulté le ).
- Décret du 16 mai 2008 paru au Journal officiel de la République française du 17 mai 2008.
- Décret du 14 mai 2014 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier
- Décret du 31 décembre 2010 portant promotion paru au Journal officiel de la République française du .
- Décret du 31 décembre 2018 portant élévation aux dignités de grand'croix et de grand officier
Voir aussi
Bibliographie
- Jérôme Fenoglio, « Catherine Cesarsky, l'astronome qui a disqualifié Pluton », Le Monde, , p. 17 (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
Liens externes
- Ressources relatives à la recherche :
- (en-GB) Royal Society
- (en + ja + zh-Hans + zh-Hant + ru) Scopus
- (fr) Biographie sur le site du CNES datée du 17 janvier 2004 (page consultée le 22 octobre 2006, déclarée non trouvée le 6 août 2011).
- Biographie sur le site de l'ESO.
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