Catherine Breillat

Catherine Breillat, née le à Bressuire (Deux-Sèvres), est une réalisatrice, scénariste et romancière française.

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Catherine Breillat
Catherine Breillat en 2014.
Naissance
Bressuire, Deux-Sèvres
Nationalité française
Profession réalisatrice
scénariste
romancière
Films notables 36 Fillette
Parfait Amour !
Romance
À ma sœur !

Biographie

Parcours

Fille de Marcel Breillat, médecin, et de Marie-Jeanne Meillan, Catherine Breillat a pour sœur l'actrice Marie-Hélène Breillat[1]. Elle publie en 1968 son premier roman L'Homme facile, interdit aux moins de 18 ans. Elle a été mariée quelques années avec François Wimille, cousin d'Inès de La Fressange et futur éditeur[2], fils du coureur automobile Jean-Pierre Wimille (1908-1949).

En 1972, elle joue aux côtés de sa sœur dans Le Dernier Tango à Paris de Bernardo Bertolucci.

Au milieu des années 1970, en pleine vague du cinéma « X » et érotique, un producteur lui propose de réaliser un film à partir de son livre Une vraie jeune fille. Le film, qui contient des scènes pornographiques, ne sort pas en raison de la faillite de son producteur et du blocage de son distributeur Artédis pendant vingt ans[3].

Après un second film, Tapage nocturne, elle met sa carrière de réalisatrice entre parenthèses et se consacre à scénariser pour d'autres, notamment pour Federico Fellini (Et vogue le navire…) et Maurice Pialat (Police).

Elle retourne à la réalisation avec 36 Fillette (également adapté d'un de ses romans) et Sale comme un ange (scénario refusé par Maurice Pialat). Appréciée par la critique mais inconnue du public, elle rencontre enfin le succès avec Parfait amour !, en 1996, suivi de Romance, en 1999.

Catherine Breillat a enseigné, notamment, à La Femis et à l'université Columbia.

Le 5 avril 2005, elle est victime d'une hémorragie cérébrale qui entraîne une paralysie du côté gauche. Après cinq mois d'hospitalisation et une lente rééducation, elle parvient à reprendre le travail et réalise Une vieille maîtresse, d'après Barbey d'Aurevilly. C'est l'un des trois films français de la sélection officielle du festival de Cannes 2007.

Catherine Breillat a également mis en images trois titres de la chanteuse Élodie Frégé : Je te dis non, issu de son premier opus, et, plus récemment, deux chansons de l'album Jeu des 7 erreurs, à savoir Si je reste (un peu) et La Fidélité.

En 2019 elle préside le jury de la compétition internationale du 72e Festival de Locarno.

Affaire Rocancourt

Alors qu'elle projette de réaliser un film intitulé Bad Love, écrit pour Naomi Campbell qui devait en être la vedette, elle contacte Christophe Rocancourt pour tenir l'un des rôles principaux aux côtés du mannequin britannique. Le film ne pourra cependant pas se monter, Rocancourt étant refusé par le producteur Flach Film.

La cinéaste révèle en juillet 2009 avoir été victime d'une escroquerie de la part de Rocancourt qui, profitant de son handicap et de sa faiblesse, lui aurait soutiré des chèques pour plus de 850 000 euros[4],[5]. Jugé et reconnu coupable d'abus de faiblesse, Rocancourt est condamné le 17 février 2012 à seize mois d'emprisonnement dont huit fermes assortis d'un contrôle judiciaire, ainsi qu'à une amende de 578 000 euros, mais, compte tenu de la détention provisoire déjà effectuée, il est remis en liberté le jour même. Il déclare à France info : « On donnera 20 euros par mois pendant 2 000 ans[6]. »

La romancière publie en 2009 un livre consacré à cette affaire. Intitulé Abus de faiblesse, il a été rédigé en collaboration avec Jean-François Kervéan[7]. Elle réalise en 2013 une adaptation cinématographique, avec Isabelle Huppert et Kool Shen, sous le même titre.

Enfants

Catherine Breillat a trois enfants de trois pères différents : Salomé Wimille, Hadrien Schlumberger et Paul Magnard[1].

Décorations

Filmographie

Réalisatrice

Scénariste

Actrice

Autres activités

Théâtre

Publications

Notes et références

  1. Who's Who in France, dictionnaire biographique, 1992-1993. Éditions Jacques Lafitte, 1992
  2. Philippe Morillon, Roads, interview de janvier 2015
  3. « Breillat veut racheter son film Une vraie jeune fille», Libération.
  4. « Catherine Breillat ruinée par Rocancourt », Paris Match.
  5. « Rocancourt, Breillat et la confusion de (nos) sentiments », chronique judiciaire, sur chronique.blog.lemonde, le 18 février 2012.
  6. (fr) « Rocancourt condamné à 8 mois ferme », sur Le Figaro, 17 février 2012.
  7. « Le livre confession de Catherine Breillat », 20 minutes.
  8. « Arrêté du 16 janvier 2014 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres », sur culturecommunication.gouv.fr, (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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