Castor (animal)

Castor est le nom vernaculaire donné à certaines espèces de rongeurs de plusieurs familles distinctes. En effet ces gros rongeurs ne font pas tous partie du genre Castor bien que leur aspect ou leurs habitudes aquatiques puissent le laisser penser.

Pour les articles homonymes, voir Castor.

Castor
Nom vulgaire ou nom vernaculaire ambigu :
l'appellation « Castor » s'applique en français à plusieurs taxons distincts.
Ici un Castor du Canada (Castor canadensis)

Taxons concernés

Dans la famille des Castoridae :

Dans la famille des Alpodontia rufa

Dans la famille des Echimyidae

Biologie, comportement et écologie

Les caractéristiques générales des castors sont celles des rongeurs, avec des différences pour chaque espèce : voir les articles détaillés pour plus d'informations, notamment sur leur constitution physique ou leur mode de vie respectif.

Caractéristiques communes

Les incisives du castor ont une couleur jaune orangé sur l'extérieur : ces dents très coupantes permettent de couper des arbres pour se nourrir de leur cambium. Le mammifère absorbe au passage les tannins de l'écorce. Les protéines à la surface de l'émail et de la plaque dentaire de ses dents captent ces tanins qui, en s'oxydant, provoquent cette coloration[1].

Ce sont tous des rongeurs appartenant à la famille des Castoridae dont les espèces actuelles sont de taille importante (pour des rongeurs), à poil dru gris-brun, avec de petites oreilles, de petits yeux et de grandes dents. Ils sont semi-aquatiques et vivent le plus souvent à proximité de zones boisées ou le long de berges végétalisées de grands cours d'eau.

Ils ne doivent pas être confondus avec le castor de montagne (Aplodontia rufa), ainsi nommé car il ressemble un peu au Castor mais qui n'est pas un castor (il appartient à la famille des Aplodontidae ; c'est un animal non aquatique des montagnes humides. C'est le cas également pour le ragondin (famille des rats Echimyidae) appelé parfois "castor des marais", qui n'est pas un castor et qui préfère les zones marécageuses.

La progressive disparition des espèces du genre Castor en Europe puis leur raréfaction en Amérique du Nord aux 18e et 19e siècles sont dues au commerce de la fourrure, de la viande et du castoréum (sécrétion huileuse très odorante) ainsi qu'à la destruction de leur habitat.

Risques d'invasivité

Ces castors sont considérés comme faisant partie des espèces-ingénieur ou espèces facilitatrices naturellement inféodées à certains types de berges, zones humides et cours d'eau. Ils ne sont pas invasifs, sauf dans un cas : en Amérique du Sud, là où des castors canadiens ont été introduits hors de leur aire naturelle de répartition comme source de fourrure (où ils peuvent avoir un comportement d'espèce invasive et où les arbres ne sont pas adaptés à leur présence car ne pouvant généralement pas recéper en formant de nouvelles pousses, comme c'est le cas dans l'hémisphère nord).

Identifier les espèces contemporaines

Noms français et noms scientifiques correspondants

Liste alphabétique des noms vulgaires ou des noms vernaculaires attestés[2] en français.
Note : certaines espèces ont plusieurs noms et, les classifications évoluant encore, certains noms scientifiques ont peut-être un autre synonyme valide. En gras, les espèces les plus connues des francophones.

Au pluriel, Castors, peut désigner selon les auteurs le genre Castor[3],[4] ou le genre Aplodontia[3], ou bien encore la famille des Castoridae en général[4].

Au singulier :

Consommation

Le ragoût de castor est un plat traditionnel lituanien.

Notes et références

  1. Marc-André Selosse, Les Goûts et les couleurs du monde. Une histoire naturelle des tannins, de l'écologie à la santé, Actes Sud Nature, , p. 96
  2. Attention aux appellations et traductions fantaisistes circulant sur l'Internet
  3. Meyer C., ed. sc., 2009, Dictionnaire des Sciences Animales. consulter en ligne. Montpellier, France, Cirad.
  4. (en) Murray Wrobel, 2007. Elsevier's dictionary of mammals: in Latin, English, German, French and Italian. Elsevier, 2007. (ISBN 0444518770), 9780444518774. 857 pages. Rechercher dans le document numérisé
  5. Nom vernaculaire français d'après Dictionary of Common (Vernacular) Names sur Nomen.at
  6. Nom vernaculaire en français d’après Termium plus, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
  7. Voir définition donnée par le Grand dictionnaire terminologique de l’Office québécois de la langue française.
  8. Henriette Walter, « Les noms des mammifères : motivation et arbitraire », La linguistique, vol. 39, no 2, , p. 47 (DOI 10.3917/ling.392.0047)

Voir aussi

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