Castelnau-de-Guers

Castelnau-de-Guers (en occitan Castèlnòu de Guèrs) est une commune française située dans le département de l'Hérault, en région Occitanie.

Pour les articles homonymes, voir Castelnau et Guers.

Castelnau-de-Guers

  1. Héraldique

Héraldique
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Hérault
Arrondissement Béziers
Intercommunalité Communauté d'agglomération Hérault Méditerranée
Maire
Mandat
Didier Michel
2020-2026
Code postal 34120
Code commune 34056
Démographie
Gentilé Castelnaulais
Population
municipale
1 190 hab. (2018 )
Densité 53 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 26′ 09″ nord, 3° 26′ 21″ est
Altitude Min. 1 m
Max. 105[1] m
Superficie 22,51 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Pézenas
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pézenas
Législatives Septième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Castelnau-de-Guers
Géolocalisation sur la carte : Hérault
Castelnau-de-Guers
Géolocalisation sur la carte : France
Castelnau-de-Guers
Géolocalisation sur la carte : France
Castelnau-de-Guers

    Ses habitants sont appelés les Castelnaulais.

    Plan de la mairie et écoles (1854).

    Géographie

    Carte.

    Communes limitrophes

    Communes limitrophes de Castelnau-de-Guers
    Aumes Montagnac
    Pézenas Pomérols
    (point quadruple)
    Florensac Pinet

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 14,7 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 1,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 14,2 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 16 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 648 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 5,5 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 2,4 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Pezenas-Tourbes », sur la commune de Tourbes, mise en service en 1993[7]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 14,9 °C et la hauteur de précipitations de 631,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Sete », sur la commune de Sète, mise en service en 1949 et à 21 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 15 °C pour la période 1971-2000[11], à 15,4 °C pour 1981-2010[12], puis à 15,8 °C pour 1991-2020[13].

    Milieux naturels et biodiversité

    L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 3] est recensée sur la commune[14] : le « plateau des Paredaus et Font du Loup » (216 ha), couvrant 2 communes du département[15] et une ZNIEFF de type 2[Note 4],[14] : les « collines marneuses de Castelnau-de-Guers » (3 207 ha), couvrant 5 communes du département[16].

    Urbanisme

    Typologie

    Castelnau-de-Guers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[17],[18],[19].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pézenas, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (48,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (21,9 %), zones agricoles hétérogènes (20,8 %), forêts (3,5 %), zones urbanisées (2,9 %), terres arables (2,2 %)[22].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Histoire

    Castelnau-de-Guers surplombe la vallée de l'Hérault, bordé au sud par la Voie Domitienne, à l’est par le chemin poissonnier. La présence humaine est attestée depuis la préhistoire sur tout le territoire du village. Des fouilles ont exhumé diverses découvertes archéologiques, comme une tombe étrusque du VIe siècle av. J.-C., actuellement exposée dans la salle du conseil municipal. L'habitat se regroupa dès le XIe siècle à l'emplacement du village actuel : première mention est faite de Castrum Novum en 1069.

    Ermitage Saint-Antoine.

    Fief des barons DE GUERS, dont l’empreinte fut si forte qu’à partir du XIVe siècle, ils lui léguèrent leur nom, le village de Castelnau DE GUERS entra dans l’histoire. Selon la tradition, l’un des barons partit combattre en Terre Sainte lors des croisades, c'est pourquoi les DE GUERS eurent sur leurs armoiries un croissant versé, signe de victoire contre les infidèles. La lignée s’éteignit en 1655, à la mort d’Henry DE GUERS qui mourut sans héritier. Sa demi-sœur, Laurence de Veyrac, épouse du marquis de Vins, hérita de la baronnie de Castelnau. Ses successeurs ne furent pas moins célèbres. Seigneur de Castelnau qui émigra en 1790, Charles Emmanuel Marie Magdelon de Vintimille du Luc était un fils naturel de Louis XV. En effet, c'était l'enfant de Jean Baptiste Félix Hubert qui vivait à la cour et qui épousa en 1739 Pauline Félicité de Mailly Nesle, maîtresse du roi. (référence: www.castelnau-de-guers.com)

    Politique et administration




    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Catherine Papini    
    mars 2008 mai 2020 Jean-Charles Sers PCF Facteur
    mai 2020 En cours Didier Michel    

    Démographie




    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[24].

    En 2018, la commune comptait 1 190 habitants[Note 7], en augmentation de 3,57 % par rapport à 2013 (Hérault : +6,12 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    621650712890880946821887779
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    781814788831870747753821819
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    882926932917953937926812832
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
    8438378278868768891 0101 1321 191
    2018 - - - - - - - -
    1 190--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Économie

    • Viticulture.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Entrée du château.
    Église Saint-Sulpice.
    • Château, demeure des barons de Guers, en grande partie détruit à la Révolution. On ne peut dater avec précision le château mais la chapelle Saint-Jean, ancienne chapelle du château, date du XIIe siècle. À la fin du XIXe siècle, le château abritait une exploitation agricole.
    • Église Saint-Sulpice, de style gothique languedocien (XIIIe, XIVe siècles).
    • Chapelle Saint-Antoine, ancien ermitage du XVIe ou XVIIe siècle. Le flamand Louis Deschan s'y retira de 1701 à 1748, après avoir tué un adversaire au cours d'un duel.
    • Chapelle Saint-Nicolas de Talpuciac.

    Personnalités liées à la commune

    Héraldique

    Les armes de Castelnau-de-Guers se blasonnent ainsi : d'azur, à un château de trois tours couvertes et girouettées d'or, celle du milieu plus grosse, au chef aussi d'azur chargé de trois fleurs de lys aussi d'or[27].

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Michel Christol, « Un compoix languedocien du XVIIe siècle Castelnau-de-Guers en 1680 », dans Congrès de la Fédération Historique du Languedoc Méditerranéen et du Roussillon : Pézenas, Ville et campagne XIIIe – XXe siècles, Montpellier, Fédération Historique du Languedoc Méditerranéen et du Roussillon (no 48), , 162-184 p.
    • Noël Houles, Les édifices religieux de l'ancien diocèse d'Agde. Castelnau-de-Guers, Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Archéologique et Historique de Castelnau de Guers, , 111 p.
    • Catherine Papini, Castelnau-de-Guers : des origines à l'aube du XXe siècle, Nîmes, C. Lacour, , 227 p.
    • Catherine Papini, « La Confrérie des Pénitents blancs de Castelnau-de-Guers de la restauration de 1809 à la vente de la chapelle en 1921 », Études héraultaises, Montpellier, Association Études sur l'Hérault, nos 30-31-32, 1999-2001, p. 163-167 (lire en ligne)

    Fonds d'archives

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
    4. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
    5. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. Castelnau-de-Guers sur le site de l'Institut géographique national
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station Météo-France Pezenas-Tourbes - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Castelnau-de-Guers et Tourbes », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Pezenas-Tourbes - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Castelnau-de-Guers et Sète », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Sete - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Sete - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Sete - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Liste des ZNIEFF de la commune de Castelnau-de-Guers », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    15. « ZNIEFF le « plateau des Paredaus et Font du Loup » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    16. « ZNIEFF les « collines marneuses de Castelnau-de-Guers » - fiche descriptive », sur le site de l'inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
    17. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    18. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    19. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    20. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    21. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    22. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    27. Didier Catarina et Jean-Paul Fernon, Armorial des communes de l'Hérault, Artistes en Languedoc, (ISSN 1264-5354), p 35.
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