Casimir Wang Milu

Casimir Wang Milu, né le à Daxiangshan (xian de Gangu, Gansu) et mort le à Lanzhou, est un prélat catholique et dissident chinois. Membre de la branche dite « clandestine » de l'Église de Chine, il exerce la charge d'évêque de Tianshui de 1981 à 2003. Au cours de sa vie, il fut emprisonné pendant plus de treize ans en raison de sa foi chrétienne et de sa fidélité au pape.

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Casimir Wang Milu
Biographie
Nom de naissance Wang Milu Casimir
Naissance
Daxiangshan (Xian de Gangu)
Ordination sacerdotale , par
Mgr Joseph Fan Xueyan
Décès
Lanzhou
Évêque de l’Église catholique
Consécration épiscopale , par
Mgr Joseph Fan Xueyan
Évêque de Tianshui

.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Une consécration clandestine

Dès 1956, alors qu'il n'est âgé que de 13 ans, il entre au petit séminaire de Tianshui. Il est suivi par ses deux frères Wang Ruohan et Jean Wang Ruowang, qui devient plus tard évêque de Tianshui. Sa sœur Tianxing devient elle aussi religieuse. Mais en 1957, est fondée l'Association patriotique des catholiques chinois et la Révolution culturelle est lancée en 1966. Le jeune Casimir Wang ne peut alors terminer sa formation et est envoyé en prison jusqu'en 1969[1].

En , il est à nouveau arrêté et condamné pour « crimes contre-révolutionnaires ». Il est toutefois libéré assez rapidement, sous l'influence de la politique de Deng Xiaoping. Il rencontre ensuite Mgr Joseph Fan Xueyan, évêque de Baoding, qui sort lui aussi de prison. Mgr Fan l'ordonne prêtre en secret en , puis le consacre évêque le pour le diocèse de Tianshui, officiellement dirigé par un prélat soumis au régime, Mgr Augustin Zhao Jingnong[1].

Un épiscopat difficile

À peine quadragénaire, il entreprend une tournée à travers la Chine, au cours de laquelle il ordonne à son tour de nombreux prêtres et plusieurs évêques, avant d'être arrêté à Pékin au début de l'année 1984, en raison de sa fidélité au pape. En effet, il est accusé d'avoir « reconnu un pouvoir extérieur, ennemi de la République populaire, et d’avoir cherché à être reconnu de lui », au mépris de la Constitution chinoise, qui interdit de « soumettre les questions religieuses au contrôle de puissances étrangères ». Condamné à dix ans de prison, il en sort finalement le , tout en restant en liberté conditionnelle et sous surveillance policière. Il remplit alors ses fonctions épiscopales avec zèle et participe, dans les années 1980 et 1990, à la reconstruction de l'Église catholique chinoise. En 2003, le Saint-Siège lui demande de se retirer de toute fonction de gouvernement en raison de sa santé mentale défaillante[1].

Il meurt le , à l'âge de 74 ans. Ses funérailles sont célébrées à proximité de son village natal, en présence d'une foule de plusieurs milliers de fidèles, de dizaines de prêtres et de plusieurs évêques dits « clandestins ». La police, bien que présente, n'a pas empêché le déroulement de la cérémonie[1]. Deux semaines plus tard, le Saint-Siège lui rend hommage dans une notice intitulée « Deuil dans l’épiscopat »[2].

Notes et références

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