Carlus

Carlus est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie.

Carlus

Héraldique
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn
Arrondissement Albi
Intercommunalité Communauté d'agglomération de l'Albigeois
Maire
Mandat
Éric Guillaumin
2020-2026
Code postal 81990
Code commune 81059
Démographie
Gentilé Carlusiens
Population
municipale
673 hab. (2018 )
Densité 63 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 53′ 19″ nord, 2° 06′ 33″ est
Altitude 245 m
Min. 164 m
Max. 282 m
Superficie 10,6 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Albi
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Albi-2
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Carlus
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Carlus
Géolocalisation sur la carte : France
Carlus
Géolocalisation sur la carte : France
Carlus
Liens
Site web Site officiel

    Géographie

    Localisation

    Commune de l'aire urbaine d'Albi située au sud-ouest d'Albi dans l'Albigeois.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Communes limitrophes

    Carlus est limitrophe de six autres communes.

    Hydrographie

    La commune est arrosée par le ruisseau de Carrofoul, affluent du Tarn.

    Transports

    Accès par la D 84 et le réseau Albibus.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 12,9 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2,1 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 11 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 16,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 863 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,7 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 5,7 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre, mise en service en 1976[7]et qui se trouve à km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,4 °C et la hauteur de précipitations de 730,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre, mise en service en 1976 et à km[8], la température moyenne annuelle évolue de 13,4 °C pour 1981-2010[10] à 13,8 °C pour 1991-2020[11].

    Urbanisme

    Typologie

    Carlus est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[12],[13],[14].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albi, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[15],[16].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (58,9 %), zones agricoles hétérogènes (33,3 %), prairies (5,8 %), forêts (1,9 %)[17].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la commune, Carluç en occitan, adapté en Carlus en français, provient du mot « castellucium » qui est un dérivé de « castellum » et qui se traduit en latin par « château ». En effet, un château fort avait été construit au XIIIe siècle par le roi de France Louis VIII pour surveiller la région ce qui, par la même occasion, donna naissance au village[18].

    Histoire

    La naissance du village date de 1226 avec la construction, par le roi de France Louis VIII, d'un château fort pour surveiller la région[19].

    En 1236, la présence d’une église sur la commune est attestée dans une bulle pontificale. Elle se nomme alors l'église Saint-Pierre et Saint-Claude et elle appartient aux chanoines de la cathédrale Sainte-Cécile à Albi.

    Au XIVe siècle, Carlus, comme globalement toute la région albigeoise, développe la culture du pastel dans le but de préparer des colorants et des teintures. En effet, à cette époque, l'activité artisanale principale de la commune est la draperie et les divers tisserands fournissent alors des étoffes à Albi. Cet essor de la culture du pastel se prolonge le long du XVe siècle.

    Concernant le château de Carlus, celui-ci souffrent des agissements de grandes compagnies de mercenaires, que l'on appelle les routiers, et le mercenaire Jean Salazar y aurait résidé en 1443[20]. Des troupes anglaises auraient également occupé le château. Au cours du XVIe siècle, durant les guerres de religion, le fort est pris par les ligueurs. Par la suite au XVIIe siècle, le château a été totalement démantelé sur ordre de Richelieu alors ministre de Louis XIII.

    La commune de Carlus est restée la possession des chanoines de la cathédrale Sainte-Cécile jusqu'en 1789[20].

    Au XIXe siècle, l'église du village est reconstruite. En effet, la première pierre y est apposée en 1853 et prend le nom d'église Saint-Claude de Carlus. Elle adopte alors un style néo-roman.

    Politique et administration

    Administration municipale

    Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 500 et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[21],[22].

    Rattachements administratifs et électoraux

    Commune faisant partie de la communauté d'agglomération de l'Albigeois et du canton d'Albi-2 (avant le redécoupage départemental de 2014, Carlus faisait partie de l'ex-canton d'Albi-Sud).

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2014 Thierry Ginestet    
    mars 2014 2020 Éric Guillaumin[23] DVD Retraité de l'armée
    Conseiller départemental (2015-2021)
    Les données manquantes sont à compléter.

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[25].

    En 2018, la commune comptait 673 habitants[Note 5], en diminution de 0,15 % par rapport à 2013 (Tarn : +1,75 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    483545548607620565555596595
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    557529512492492481451443404
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    379360353323304322319299294
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    340334319584580547616667677
    2018 - - - - - - - -
    673--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
    Histogramme de l'évolution démographique
    Évolution du rang de la commune
    selon la population municipale des années : 1968[28] 1975[28] 1982[28] 1990[28] 1999[28] 2006[29] 2009[30] 2013[31]
    Rang de la commune dans le département 186 156 84 100 105 105 106 105
    Nombre de communes du département 326 324 324 324 324 323 323 323

    Économie

    Viticulture : gaillac (AOC).

    Enseignement

    L'enseignement sur la commune est assuré par une école maternelle et élémentaire faisant partie de l'académie de Toulouse.

    Lieux et monuments

    Pour approfondir

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station météofrance Albi - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Carlus et Le Sequestre », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station météofrance Albi - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Station météorologique d'Albi - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    11. « Station météorologique d'Albi - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    14. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Albi », sur insee.fr (consulté le ).
    16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    18. Jean-Claude Souyri, Le Canton d'Albi à la Belle époque : Avec historique des 17 communes, Albi, Des Presses Midi-Pyrénées, , 161 p..
    19. « Les coteaux de Carlus », sur albi-tourisme.fr (consulté le ).
    20. Jean-Claude Souyri, Le Canton d'Albi à la Belle époque : Avec historique des 17 communes, Albi, Des Presses Midi-Pyrénées, , 161 p..
    21. art L. 2121-2 du code général des collectivités territoriales.
    22. « Résultats des élections municipales et communautaires 2014 », sur interieur.gouv.fr (consulté le ).
    23. Site ladepeche.fr 8 avril 2014
    24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    28. INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
    29. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    30. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
    31. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
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