Carl Alois de Lichnowsky

Karl Alois Johann-Nepomuk Vinzenz, Fürst Lichnowsky (), aussi connu comme Carl Alois, Fürst von Lichnowsky-Woschütz, second Prince Lichnowsky, était un chambellan à la cour impériale autrichienne. De nombreuses compositions musicales du compositeur Ludwig van Beethoven furent dédiées au Prince Lichnowsky pour son mécenat, son amitié, et sa générosité dont bénéficia Beethoven[1].

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Biographie

Le prince Lichnowsky fut brièvement l'élève de Mozart[1].

Lichnowsky était franc-maçon et appartenait à la même loge que Wolfgang Amadeus Mozart[2]. Lorsqu'il partit pour un voyage à Berlin en 1789, il proposa à son frère de loge de l'accompagner à ses frais (de Lichnowsky). Ils quittèrent Vienne le matin du 8 avril 1789 et atteignirent Potsdam le 25 avril, où Mozart fut reçu par le roi Friedrich Wilhelm.

Il a lui également prêté de l'argent, que Mozart n'a pas pu rembourser sa dette. Cela a conduit le prince à poursuivre Mozart, et le 9 novembre 1791, quelques semaines avant la mort de Mozart, le tribunal de Basse-Autriche (Landrechte) tranche l'affaire en faveur du prince, jugeant que Mozart lui devait la somme de 1 435 florins et 32 kreutzer , un montant substantiel. Le tribunal ordonne à la chambre de la cour impériale (employeur de Mozart) de saisir la moitié du salaire de Mozart de 800 florins par an. La preuve du procès n'a été découverte (par Otto Mraz) qu'en 1991, et n'est donc pas discutée dans les biographies antérieures de Mozart.

Sa femme Christine était considérée comme l'une des meilleures pianistes viennoises de l'époque.

Lichnowsky ayant menacé de mettre Beethoven aux arrêts s’il s’obstinait à refuser de jouer du piano pour des officiers français stationnés dans son château (la Silésie était occupée par l’armée napoléonienne depuis Austerlitz), le compositeur quitte son hôte après une violente querelle et lui envoie un billet qui se passe de tout commentaire () :

« Prince, ce que vous êtes, vous l’êtes par le hasard de la naissance. Ce que je suis, je le suis par moi. Des princes, il y en a et il y en aura encore des milliers. Il n’y a qu’un Beethoven[3]. »

Références

  1. Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Tome 2, Les Hommes et leurs œuvres. L-Z, Paris, Bordas, , 1232 p. (ISBN 2-04-010726-6), p. 645
  2. Maynard Solomon, Mozart: A Life, New York: Harper Collins, 1995
  3. « Fürst, was Sie sind, sind sie durch den Zufall der Geburt, was ich bin, bin ich aus mir selbst heraus. Es gab und wird noch Tausende von Fürsten geben, es gibt nur einen Beethoven. » Mot envoyé par Beethoven à Lichnowsky, octobre 1806, reproduit sur Cndp.fr

Liens externes

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