Camon (Somme)

Camon est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Camon.

Camon

La mairie.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Amiens
Intercommunalité CA Amiens Métropole
Maire
Mandat
Jean-Claude Renaux
2020-2026
Code postal 80450
Code commune 80164
Démographie
Gentilé Camonois
Population
municipale
4 424 hab. (2018 )
Densité 343 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 53′ 16″ nord, 2° 20′ 48″ est
Altitude Min. 22 m
Max. 84 m
Superficie 12,9 km2
Type Commune urbaine
Unité urbaine Amiens
(banlieue)
Aire d'attraction Amiens
(commune du pôle principal)
Élections
Départementales Canton d'Amiens-3
Législatives 1re circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Camon
Géolocalisation sur la carte : Somme
Camon
Géolocalisation sur la carte : France
Camon
Géolocalisation sur la carte : France
Camon
Liens
Site web camon.fr

    Géographie

    Camon est située au bord de la Somme dans la communauté d'agglomération Amiens Métropole au sud-est de la préfecture Amiens. Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de huit communes :

    Camon est divisée entre le bourg, sur la rive droite de la Somme et le Petit-Camon, sur la RD 929 (ancienne RN 29) d'Amiens à Albert.

    Le contournement routier d'Amiens, par l'est, est réalisé, sur le territoire de la commune, par un ouvrage d'art de 943 m, le viaduc Jules-Verne.

    Urbanisme

    Typologie

    Camon est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine d'Amiens, une agglomération intra-départementale regroupant 11 communes[4] et 164 433 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (63,9 %), zones urbanisées (13,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,8 %), eaux continentales[Note 3] (5,5 %), zones agricoles hétérogènes (4,4 %), prairies (4,3 %), forêts (2,1 %), zones humides intérieures (0,9 %)[9].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].

    Toponymie

    Deux hypothèses coexistent sur l'origine du nom de la localité :

    • Ca-mont : champ (ou camp) sur un mont ;
    • le nom proviendrait de Castri-Mons : fort de Camon, camp de César de Camon[11].

    Histoire

    Préhistoire

    Des dépôts d'armes de l'âge du bronze attestent d'une présence humaine très ancienne.

    Moyen Âge

    En 1313, coexistent trois moulins situés chemin des Moutiers, aujourd'hui chemin des Prêtres[11].

    Première Guerre mondiale

    En septembre 1914, l'armée allemande campe à Camon, l'artillerie occupe les hauteurs environnantes prête à bombarder le village et la ville d'Amiens au premier acte d’hostilité. Le septembre les Allemands quittent Camon. Le 23 septembre 1914, trois « espions » sont arrêtés à Camon. Le 1er octobre, un avion allemand bombarde la route de Corbie et le 7 octobre 1914, l'aviation anglaise et l'aviation française interviennent. Tout au long du mois d’octobre, des régiments passent par Camon et campent sur la place. Le 27 octobre 1914, le canon tonne avec une force incroyable[12].

    Deuxième Guerre mondiale

    La Résistance a été très active à Camon, face aux armées hitlériennes d’occupation[13].

    Politique et administration

    Liste des maires

    De 1790 à 1801, la commune relève de l'administration et de la justice de paix du canton de Querrieux.

    En l'an VII et jusqu'au 10 germinal de l'an VIII (30 mars 1800), tous les mariages civils du canton sont prononcés au chef-lieu, conformément à l'article IV de la loi du 13 fructidor de l'an VI (30 août 1798).

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mai 1945 mai 1953 Paul Garçon SFIO  
    mai 1953 novembre 1953 Léandre Morel   Maire par intérim
    novembre 1953 mars 1959 Paul Garçon SFIO  
    mars 1959 mars 1971 Lucien Jovelin PCF  
    mars 1971 décembre 1982
    (décès)
    Émile Baheu[14] PCF Métreur-vérificateur
    mars 1983 juin 1995 Albert Bécard PCF Maire par intérim de septembre 1982 à mars 1983
    juin 1995 mars 2001 Michel Ponthieu DVD  
    mars 2001 En cours
    (au 25 mai 2020)
    Jean-Claude Renaux PCF Agent de maîtrise
    Conseiller départemental du canton d'Amiens-3 (2015 → )
    Vice-président d'Amiens Métropole (2014 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[15]

    Politique environnementale

    Classement des villes et villages fleuris : une fleur récompense les efforts locaux en faveur de l'environnement[16]. En 2016, la commune reçoit sa troisième fleur[17].

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[19].

    En 2018, la commune comptait 4 424 habitants[Note 4], en augmentation de 0,94 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    8279099561 1821 4091 4461 4331 4591 561
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    1 5371 5121 5231 4321 4131 4521 5381 5531 569
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1 6901 7151 6591 8161 7991 8701 8001 7641 830
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
    2 1103 0084 3504 2143 9204 3664 5474 5724 444
    2017 2018 - - - - - - -
    4 4324 424-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    L'école maternelle Jean Jaurès, l'école Edmond-Marquis et l'école Paul-Langevin accueillent les élèves relevant de la scolarité primaire[17].

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Héraldique

    Blason
    De gueules au bateau d'hortillon au naturel flottant sur une mer d'azur, brochant sur un soleil non figuré issant d'or et soutenu de deux roses de gueules[22].
    Ornements extérieurs
    Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze. Citation à l'ordre de la division du  : « vaillante et courageuse commune, violemment bombardée, atteinte par l'ennemi le , n'en a pas moins continué, dans la clandestinité, le dur combat. Résistance politique : trente-deux de ses fils déportés ou internés, dont huit morts dans les camps de concentration. »[23].
    Détails
    Il rappelle la culture maraîchère pratiquée dans les hortillonnages accessibles en barque. Les deux roses rappellent la chanson Roses de Picardie

    Ce blason a été créé en 1960 à la demande de la municipalité.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
    4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Unité urbaine 2020 d'Amiens », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
    5. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
    6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
    8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    10. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    11. http://camonpassionnement.pagesperso-orange.fr/revolution.htm
    12. Camon autrefois.
    13. Bulletin munnicipal, novembre 2014.
    14. La fiche biographique de BAHEU Émile, Paul, Joseph sur le Maitron en ligne
    15. « Jean-Claude Renaux entame son quatrième mandat comme maire de Camon : Le conseil municipal sorti des urnes le 15 mars a été officiellement installé ce dimanche 24 mai », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Près de neuf électeurs sur dix ont voté le 15 mars pour la liste conduite par Jean-Claude Renaux, le maire (PCF) de Camon, qui a rassemblé 86,4 % des voix ».
    16. Liste des localités figurant au palmarès des villes et villages fleuris.
    17. Site de la mairie.
    18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    22. « 80164 Camon (Somme) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).
    23. Jean Estienne et Mireille Louis, Armorial du Département et des Communes de la Somme, Abbeville, 1972, F. Paillart pp. 21-22
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