Association Addictions France
Fondée en 1872 par Claude Bernard et Louis Pasteur, Association Addictions France (ex ANPAA) est une association loi de 1901, reconnue d’utilité publique et agréée d’éducation populaire. Son action conjugue prévention, formation, soin et réduction des risques. Avec 90 centres dans toute la France, l'association compte 2500 salariés et bénévoles.
Forme juridique | Association loi de 1901 |
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But | Améliorer la santé en agissant sur les addictions et leurs conséquences |
Fondation | 1872 |
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Siège |
20 rue Saint-Fiacre 75002 Paris |
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Président | Bernard Basset |
Site web | www.addictions-france.org |
Mission
La mission d’Addictions France est d’améliorer la santé en agissant sur les addictions et leurs conséquences.
Les professionnels de l’association interviennent sur toutes les conduites addictives : alcool, tabac, cannabis, médicaments psychotropes, drogues illicites, pratiques de jeu excessives et autres addictions sans substance.
L’association est également force de proposition pour faire évoluer les opinions et contribuer à la mise en place d’une politique cohérente sur les addictions.
Histoire
Association Addictions France a une longue histoire au cours de laquelle elle a connu différentes dénominations. À chaque dénomination, reprise dans les sous-titres ci-dessous, correspond une époque significative de son développement[1].
1872 - 1880 : Association contre l'abus de boissons alcooliques
Le 2 mars 1872, l'association est constituée sous l'impulsion de nombreux membres de l'Académie de médecine dont Louis Pasteur et Claude Bernard font partie. En 1873, la loi sur la répression de l'ivresse publique est publiée. L'association accompagne cette mesure sur le plan social.
1880 - 1905 : Société française de tempérance
La société est reconnue d'utilité publique. En 1903 elle organise le premier congrès national contre l'alcoolisme à la Faculté de médecine de Paris. Elle devient l'organe fédérateur entre sociétés françaises ayant des buts similaires. Elle publie un journal : La Tempérance.
1905 - 1950 : Ligue nationale contre l'alcoolisme
La ligue compte près de 50 000 membres, parmi lesquels des jeunes et des instituteurs encouragés par les directives du Ministère de l'instruction publique. À cette époque, la ligue est quasiment seule à organiser l'action de prévention et de lutte contre l'alcoolisme en France. Elle contribuera à recueillir les 500 000 signatures qui aboutiront à l'interdiction de l'absinthe en 1915. Elle publie deux revues, La Jeunesse et l'Étoile Bleue. Dans les années 1940, la Ligue crée à Paris, la première consultation d'alcoologie.
1950 - 1985 : Comité national de défense contre l'alcoolisme (CNDCA)
Le comité se développe progressivement sur tout le territoire national et dans les départements d'outre-mer, sous la forme de comités départementaux et de conseils régionaux. Il publie deux revues : Alcool ou Santé et la Revue de l'Alcoolisme. Ses moyens financiers augmentent, notamment grâce à la Sécurité sociale, et lui permettent d'embaucher des collaborateurs salariés. L'association participe activement à l'élaboration d'une législation préventive à l'égard des risques liés à alcool. À la fin des années 1960, il fonde les premiers centres de post-cure qui ont pour but la réinsertion familiale, sociale et professionnelle du malade alcoolique. Par convention avec l'État, il met en place, dès les années 1970, des Centres d'hygiène alimentaire et d'alcoologie. À son initiative se déroulent plusieurs congrès sur des thèmes novateurs, contribuant ainsi à une prise de conscience collective des dégâts provoqués par l'alcool.
1985 - 2002 : Association nationale de prévention en alcoologie (ANPA)
L'association affirme son rôle de prévention couvrant l'ensemble des conduites à risques. Elle actualise ses objectifs en adoptant de nouveaux statuts. Elle établit un partenariat avec le Ministère de la Santé, les organismes sociaux et les collectivités territoriales. Elle gère plus de 50 % des Centres de cure ambulatoire en alcoologie (CCAA). En 1990, l'association européenne Eurocare est fondée à l'issue du congrès de Strasbourg organisé par l'ANPAA. En 1991, la loi Evin sur la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme est adoptée.
2002 - 2020 : Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie (ANPAA)
L'ANPAA étend ses activités à toutes les addictions.
Elle veille à faire respecter la loi Evin qui encadre les publicités relatives aux boissons alcooliques afin de garantir un environnement favorable à la santé, notamment concernant les jeunes particulièrement sensibles à la publicité. C’est aujourd’hui la seule organisation à le faire en France. Avec Eurocare, l'association collabore avec les principaux organismes internationaux (OMS, Europe contre le cancer).
L'association déploie des dispositifs innovants (campagne de marketing social comme le Mois sans Tabac, le Défi de janvier) et des programmes de prévention probants, la téléconsultation, le soin résidentiel, le dispositif Ethylotest anti-démarrage...
2021 - Aujourd'hui : Association Addictions France
Depuis le 1er janvier 2021, l’ANPAA est devenue Association Addictions France. L'identité de l'association a changé mais son engagement reste le même pour améliorer la santé en agissant sur les addictions et leurs conséquences.
Action européenne
C'est à la suite de l'université d'été Alcool et Europe organisée par Association Addictions France (ex ANPPA) à Strasbourg que l'alliance d'associations Eurocare voit le jour. Représentative de la diversité culturelle européenne, Eurocare regroupe une cinquantaine d'organisations soucieuses des conséquences du développement économique et politique de la Communauté européenne sur la prévention du risque-alcool dans 22 États membres[2]. L'association Eurocare s’investit dans la recherche, le soutien aux malades alcooliques, le plaidoyer politique en alcoologie, les programmes d’éducation et l’information du grand public.
Lobbying
Auprès des institutions de l'Union européenne
L'ANPAA est inscrite depuis 2017 au registre de transparence des représentants d'intérêts auprès de la Commission européenne, et déclare en 2019 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant compris entre 25 000 et 50 000 euros[3].
En France
L'ANPAA déclare à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités de lobbying en France pour un montant qui n'excède pas 50 000 euros sur l'année 2019[4].
Notes et références
- « Notre histoire », sur www.anpaa.asso.fr (consulté le )
- Site d'Eurocare
- « Registre de transparence », sur le site de la Commission européenne (consulté le )
- « Fiche Organisation « Haute Autorité pour la transparence de la vie publique », sur www.hatvp.fr (consulté le )