Cécile Périn
Cécile-Élisa Martin, épouse Cécile Périn (1877-1959) est une poétesse française.
Biographie
Cécile-Élisa Martin est née à Reims le . Elle épouse George Périn[1], qui est aussi poète[2] ; ils ont une fille, Yvonne[3]. Le couple fréquente l'abbaye de Créteil, une association communautaire d'artistes. Cécile Périn est membre des Poètes du divan (revue de littérature et d'art) - et, par ailleurs, la seule femme admise en cette assemblée[4] - ; elle collabore aussi au Beffroi[5]. Elle prend - plus ou moins - position contre la guerre 14-18 [6],[7].
En 1922 elle perd son mari[8] et sa poésie se fait l'écho de ce deuil.
Dans le labyrinthe
Je ne veux désormais que l'ombre et la douleur.
Pour que vers mon ami je marche plus légère,
De tout ce qui fut doux j'ai dépouillé mon cœur
Tout palpitant encor de bonheurs éphémères.
Mon compagnon n'a plus de mains. J'ai les mains vides.
Mon compagnon n'a plus de voix. Et je me tais.
J'erre seule, attendant que son amour me guide
Dans l'étroit labyrinthe ainsi qu'un fil secret.
Mais je n'ai que mes doigts de chair pour m'agripper
Dans la nuit ténébreuse à sa forme immortelle,
Et je n'ai que mon front pesant pour m'appuyer
Comme un enfant perdu sur l'épaule irréelle.
Cécile Périn finira sa vie à Nice.
Le fonds Périn[9] de la BU de Lorraine est composé en grande partie de revues et livres lus par George et Cécile Périn (don de Lise et Viviane Jamati[réf. souhaitée], petites-filles de Cécile et George Périn). Un fonds George et Cécile Périn existe également à la BNF[10].
Prix et distinctions
« Les 3.000 francs de la Bourse nationale de voyage ont été accordés, le 2 juin 1914, à Madame Cécile Périn, auteur d'un volume de vers intitulé la Pelouse[11] » ; qui reçoit également le Prix national de Poésie[12]
En 1931, elle reçoit le prix Artigue et en 1956, le prix de poésie de l’Académie française pour l'ensemble de son œuvre poétique.
Œuvres
- Vivre ! Éd.de la revue littéraire de Paris et de Champagne 1906
- Les Pas légers, E. Sansot & Cie, 1907
- Variations du cœur pensif, Chiberre, 1911
- La Pelouse, E. Sansot et Cie, 1914
- Les Captives (poèmes 1914-1918), Sansot, 1919[13].
- Les Ombres heureuses, Le Divan 1922
- Finistère, Le Divan, 1924
- Océan, illustrations de Daniel Réal, Le Divan, 1926[14]
- Offrande, Le Divan, 1933
- Dicté par une ombre, Le Divan, 1934[15]
- Miroirs du bonheur, Le Divan, 1935
- La Lampe d'ivoire, poèmes de Camille Marignac, préface de Cécile Périn Nice, Imp. centrale et du palais réunies, 1935
- La Coupe, orné par Andrée Karpelès, C.A. Högman, 1938
- De la paix et de la guerre, Cannes, Les beaux livres, 1939
- Mélodies, Ophrys, 1943
- Pénélope, Éd. Savel, 1950
- La Féerie provençale, illustration Daniel Réal, Le Divan, 1930
- Bretagne, Le Divan, 1951
- 'Six enfants dans un hameau de Claire Domal, préface de Cécile Perin, Aurillac, Éditions Gerbert, 1952
- D'une chambre ouverte sur le ciel, Le Divan, 1953
- Paroles à l'enfant, Le Divan, 1954
- Regards vers l'ombre, Le Divan, 1956
- Images, Le Divan, 1959
- Crépuscule d'été, musique de Gabriel Dupont, poème de Cécile Périn, Au ménestrel, 1912[16]
- Chant à voix basse
Liens externes
Notes et références
- Homonyme de Georges Périn, il fut membre fondateur de l'Abbaye de Créteil.
- George Périn poète messin
- Conte de Noël, pour la jeune mademoiselle Yvonne Périn, par Fagus
- Anthologie des poètes du Divan
- Le Beffroi
- Les femmes de tous les pays
- Les poètes contre la guerre
- Mercure de France
- BU de Lorraine
- Manuscrits, BNF
- Mercure de France
- La Pelouse
- En 1919, Cécile Périn publie Les Captives, recueil de poèmes sensibles dans lesquels elle évoque souvent la guerre
- [gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2020155/f200 Jugement sur Océan]
- Jugement sur Dicté par une ombre
- Crépuscule d'été
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