Cécile Merguillier

Cécile Merguillier (née Annette Chamblay le à Paris et morte le à Meudon[1]) est une soprano française de la fin du XIXe siècle.

Biographie

Sa mère était cantinière et son père flûtiste, dans le même régiment[2], devenu clarinettiste[3], l'a reconnu tardivement[4].

Cécile Merguillier est entendue par Christine Nilsson à Cannes et reçoit de la grande cantatrice une recommandation pour Ambroise Thomas, qui la fait d'abord entrer, à peine âgée de seize ans, au Conservatoire de musique et de déclamation à Paris comme auditrice dans la classe de Henri Potier[note 1], dont Eugène Archainbaud[note 2] prend la succession[3], avec aussi pour professeur Ernest Mocker[4]. Elle obtient le premier prix de chant au Conservatoire de musique et de déclamation en 1880. Elle juge prudent de demeurer encore un an à l'école de la rue Bergère pour compléter ses études lyriques. Elle est donc restée quatre ans au Conservatoire[3].

Elle débute à l'Opéra-Comique, le 28 décembre 1881, dans le rôle de Coraline du Toréador et reprend ensuite les rôles dans Philémon et Baucis (11 fév. 1882) ; Les Diamants de la couronne (13 septembre 1882) ; Giralda (24 janv. 1883)[2] ; le rôle de Micaëla dans Carmen (21 avril 1883), Dinorah dans Le Pardon de Ploërmel (16 septembre 1883)[5], dans le rôle titre dans Haydée d'Auber (28 octobre 1885)[6], dans le rôle de Teresa dans Benvenuto Cellini en 1886[7], dans la Sirène d'Auber en janvier 1887[8], dans Le Pré aux clercs, le [9]. Le lendemain, elle est sur scène, lors de l'incendie qui détruit la Salle Favart pendant la représentation du premier acte de Mignon[10] où elle chante le rôle de Philine[11] qu'elle redonne le 31 décembre 1891[12]. Elle chante dans Manon[13],[14] et Le Barbier de Séville en février 1898[15].

Elle se produit au Grand Théâtre de Bordeaux dans Mireille en 1895[16] ; au Casino de Vichy dans Faust en 1894[17], dans Galathée de Victor Massé en 1895[18]. Elle fait partie de la troupe de l'Opéra de Vichy en 1896[19], 1898[20] et 1899[21], où elle triomphe dans Faust[22] et dans Les Huguenots[23].

Enregistrements

Sources

Références et notes
Notes
  1. Henri potier sur data.bnf.fr
  2. Eugène Archainbaud sur www.artlyriquefr.fr
Références
  1. Acte de décès à Meudon, n° 252, vue 99/104.
  2. Le Figaro, 25 janvier 1883 sur Gallica
  3. « Semaine Théatrale », Le Ménestrel ,‎ , p. 43 (lire en ligne).
  4. Samuel Marc, « Cécile Merguillier, Le destin heureux d'une soprano. » (consulté le )
  5. « Mademoiselle Merguillier », Foyers et coulisses,‎ , p. 102 (lire en ligne).
  6. Les Annales du théâtre et de la musique, 1885 sur Gallica.
  7. La Chronique des arts et de la curiosité, 20 février 1886 sur Gallica
  8. Le Temps, 5 janvier 1887 sur Gallica
  9. Musée Carnavalet, Affiche, Théâtre, Opéra-Comique
  10. Le Figaro, 18 novembre 1887 sur Gallica
  11. Edmond Martin-Deschaumes, Le Mal du théâtre, Collection XIX, , 402 p. (présentation en ligne).
  12. Les Annales du théâtre et de la musique, 1891 sur Gallica.
  13. Les Annales du théâtre et de la musique, 1898 sur Gallica.
  14. Le Monde artiste, 13 février 1898 sur Gallica
  15. Le Monde artiste, 20 février 1898 sur Gallica
  16. LLe Monde artiste, 20 octobre 1895 sur Gallica.
  17. Le Figaro, 30 mai 1894 sur Gallica
  18. LLe Monde artiste, 23 juin 1895 sur Gallica.
  19. Le Monde artiste, 7 juin 1896 sur Gallica
  20. Le Monde artiste, 25 septembre 1898 sur Gallica
  21. Le Monde artiste, 28 mai 1899 sur Gallica
  22. Le Monde artiste, 2 juillet 1899 sur Gallica
  23. Le Figaro, 20 juillet 1899 sur Gallica

Liens externes
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