Buxeuil (Vienne)
Buxeuil est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
Pour les articles homonymes, voir Buxeuil.
Buxeuil | |
![]() L'église Saint-Pierre. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Vienne |
Arrondissement | Châtellerault |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Grand Châtellerault |
Maire Mandat |
David Cathelin 2020-2026 |
Code postal | 37160 |
Code commune | 86042 |
Démographie | |
Gentilé | Buxeuillois |
Population municipale |
925 hab. (2018 ![]() |
Densité | 77 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 58′ 32″ nord, 0° 40′ 39″ est |
Altitude | Min. 38 m Max. 115 m |
Superficie | 11,96 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Descartes (banlieue) |
Aire d'attraction | Châtellerault (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Châtellerault-2 |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
La commune appartient à la banlieue Sud de Descartes, ville à laquelle elle est reliée par un pont sur la Creuse. Elle est donc limitrophe du département d'Indre-et-Loire et de la région Centre-Val de Loire. Cette particularité fait qu'elle est desservie par le bureau postal de Descartes, dont elle partage le même code postal.
Ses habitants sont appelés les Buxeuillois[1].
Géographie
Géologie et relief
La région de Buxeuil présente un paysage de plaines vallonnées plus ou moins boisées et de vallées. Le terroir se compose[2] :
- pour 34 % de calcaire dans les vallées et les terrasses alluviales,
- pour 22 % de champagnes (ce sont des sols gris clair, argilo-limoneux, sur craie et donc calcaires) sur les collines, seuil du Poitou.
Communes limitrophes
Hydrographie
Le territoire communal est arrosé par la rivière Creuse qui traverse le territoire communal sur une longueur de 5 km.
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[5]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Dange-Fleau », sur la commune de Dangé-Saint-Romain, mise en service en 1993[9] et qui se trouve à 7 km à vol d'oiseau[10],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 659 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Tours - Parcay-Meslay », sur la commune de Parçay-Meslay, dans le département d'Indre-et-Loire, mise en service en 1959 et à 52 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,7 °C pour 1981-2010[14], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Buxeuil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[16],[17],[18]. Elle appartient à l'unité urbaine de Descartes, une agglomération inter-régionale regroupant 3 communes[19] et 5 579 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[20],[21].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chatellerault dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37,9 %), forêts (29,8 %), zones agricoles hétérogènes (19 %), zones urbanisées (5,6 %), prairies (4,1 %), eaux continentales[Note 7] (3,6 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
Le nom du village provient du latin buxus qui signifie buis et du radical celte ialo qui signifie clairière, lieu défriché puis, par extension, village[25].
Le climat est océanique avec des étés tempérés.
Histoire
Comme une partie de la France, Buxeuil accueille favorablement la Révolution française. Elle plante ainsi son arbre de la liberté, symbole de la Révolution. Il devient le lieu de ralliement de toutes les fêtes et des principaux événements révolutionnaires, comme la célébration de la prise de Toulon, mais il finit abattu nuitamment, après la fin de la Terreur[26]. Trois autres sont plantés après la Révolution française de 1848, en avril : à Saint-Jacques, à Lilette et devant l’église du bourg[27]. Enfin, un autre arbre de la liberté est planté en 1920 sur la place Saint-Jacques. Victime d’un bombardement en 1940, il est remplacé par un acacia en 1948, pour le centenaire de la Révolution française de 1848[28].
Politique et administration
Liste des maires
Instances judiciaires et administratives
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne.
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2018, la commune comptait 925 habitants[Note 8], en diminution de 3,95 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,47 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
En 2008, la densité de population de la commune était de 78 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département de la Vienne, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 en France.
Économie
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes, il n'y a plus que 5 exploitations agricoles en 2010 contre 10 en 2000[34].
Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 402 hectares en 2000 à 307 hectares en 2010. 63 % sont destinées à la culture des céréales.
Les élevages d'ovins et de volailles ont disparu en 2010 (respectivement 28 têtes et 142 têtes sur 3 et 5 fermes en 2000)[34].
Culture locale et patrimoine
Patrimoine civil
- Le château de la Roche-Amenon date du XVIIIe siècle. Il est situé en bordure de la Creuse. Il est inscrit comme monument historique depuis 2004 pour ses douves, son pigeonnier, son portail, sa clôture, son logis, ses communs, sa ferme, sa cour et son jardin. Ancienne demeure féodale de la famille La Roche qui passa ensuite à Guy de Motléon dont la branche ainé s´installa à Touffou. Le Marquis d´Harambure alors Gouverneur de Poitiers l´acheta le 24 .09.1779. Il fit démolir la demeure féodale pour construire en partie le château actuel. Son épouse revendra le château en 1809 au comte de Vaucelles qui terminera l´ensemble actuel.
- Le château de Falaise, qui ne sera rattaché à la commune des Ormes que le 8 mars 1836, dépendait de la paroisse de Buxeuil et de la Touraine selon l'atlas des Gabelles de 1665.
Patrimoine naturel
- Selon l'inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[35], il y a un arbre remarquable sur la commune qui est un marronnier d'Inde.
Personnalités liées à la commune
- René Boylesve (mort en 1929), qui a décrit le village dans son roman : L'enfant à la balustrade.
- Jean-Baptiste Chevrier dit René de Buxeuil, compositeur et chansonnier né au lieu-dit "Plancoulaine".
- Renée Moreau, née en 1919 à Buxeuil, résistante française.
Voir aussi
Bibliographie
Robert Petit, Les arbres de la liberté à Poitiers et dans la Vienne, Poitiers, CLEF 89/Fédération des œuvres laïques, , 235 p. (ISBN 978-2-905061-20-1)
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
Notes et cartes
- Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé, en , celle d'aire urbaine afin de permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
- Cartes
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Références
- Gentilé sur le site habitants.fr Consulté le 29/09/2008.
- Chambre Régionale d'agriculture de Poitou-Charentes - 2007
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Nouvelle-Aquitaine », sur nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Dange-Fleau - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Buxeuil et Dangé-Saint-Romain », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Dange-Fleau - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Buxeuil et Parçay-Meslay », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique de Tours - Parcay-Meslay - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Tours - Parcay-Meslay - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique de Tours - Parcay-Meslay - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Descartes », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
- « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
- Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Châtellerault », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Le Patrimoine des communes de la Vienne en 2 tomes – Edition FLOHIC – 2002 – (ISBN 2-84234-128-7).
- Robert Petit 1989, p. 195.
- Robert Petit 1989, p. 215.
- Robert Petit 1989, p. 220.
- Site de la préfecture de la Vienne, consulté le 10 mai 2008
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
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