Bulcy

Bulcy (Bicy en nivernais) est une commune française située dans le département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Bulcy

La mairie de Bulcy.
Administration
Pays France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Cosne-Cours-sur-Loire
Intercommunalité Communauté de communes Loire, Vignobles et Nohain
Maire
Mandat
Philippe Homage
2020-2026
Code postal 58400
Code commune 58042
Démographie
Population
municipale
133 hab. (2018 )
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 14′ 40″ nord, 3° 01′ 46″ est
Altitude Min. 155 m
Max. 188 m
Superficie 8,43 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Cosne-Cours-sur-Loire
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pouilly-sur-Loire
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Bulcy
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Bulcy
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Bulcy
Géolocalisation sur la carte : France
Bulcy

    Géographie

    Bulcy est situé à 20 km au sud-est de Cosne-Cours-sur-Loire, son chef-lieu d’arrondissement. Les agglomérations les plus proches sont Varennes-lès-Narcy, (km), Mesves-sur-Loire, (km), et Garchy (km). La Charité-sur-Loire se trouve à km. Les routes départementales D125 et D525 se rejoignent à Bulcy.

    Les communes limitrophes sont : Pouilly-sur-Loire, Garchy, Narcy, Varennes-lès-Narcy et Mesves-sur-Loire.

    Le point le plus haut de la commune culmine à 188 mètres d'altitude. Le point le plus bas est à 155 mètres.

    Le sous-sol est essentiellement composé de roches calcaires, marnes et gypses. La pierre de Bulcy est réputée.

    Villages, hameaux, lieux-dits, écarts

    • Asserts (les), Bijauderie (la), Brosses (les), Foulon (le), Montain (la), Moulin Martin et Neuville[1].

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Bulcy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (77 %), forêts (11,5 %), prairies (9,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    On relève les formes suivantes du nom de la commune : Bulciacum (1535) et Bullecy (1689)[9].

    Le nom de la commune viendrait du nom d'homme gaulois Bullius et du suffixe -acum[10].

    Histoire

    • La première mention connue du nom de la commune date de 1535 : Bulciacum (pouillé d’Auxerre).
    • En 1762, un meunier du village est condamné à 8 jours de prison et 50 livres d’amende pour avoir retenu sur une fournée plus qu’il n’avait été décidé[11].
    • En 1888, le maire, Léon Lalande, est frappé d’incapacité électorale par décision de justice après diverses condamnations[12].
    • En 1906[13], le nombre d'habitants de Bulcy, qui compte 105 maisons, s'élève à 361 individus. La commune compte un instituteur public, un garde champêtre et trois cantonniers. Il y a moins d’une dizaine de commerçants : 6 épiciers (dont 4 épicières), 1 cabaretier, 1 négociant et 1 farinier[14]. Les artisans sont plus nombreux : 15 carriers[15], 5 maçons, 4 maréchaux-ferrants, 4 couturières, 2 meuniers, 2 couvreurs, 1 entrepreneur en battage, 1 lingère, 1 sabotier, 1 bourrelier, 1 vitrier, 1 huilier, 1 charron et 1 cordonnier. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des journaliers (27, dont 3 journaliers agricoles), suivie par les domestiques (26, dont 16 domestiques de ferme), les fermiers (10), les cultivateurs-exploitants (8) et les propriétaires-exploitants (5). On recense également dans la commune 1 agriculteur et 1 berger, ainsi que 7 rentiers. Au total, on relève à Bulcy 30 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni curé ni médecin ni notaire ni sage-femme. La commune compte un étranger, une Allemande. Comme souvent dans la Nièvre, plusieurs familles du village accueillent un « petit Paris », c’est-à-dire un enfant de l’Assistance publique : il y a 15 « enfants assistés » et autres « pensionnaires » à Bulcy.
    • Au cours de l’année scolaire 1907-1908, une vive querelle oppose l’abbé Turlin, curé de Mesves-sur-Loire et de Bulcy, aux instituteurs des deux villages au sujet du livre d’histoire distribué aux élèves dans les écoles, un ouvrage condamné par l’Église selon l’abbé. Ce dernier, sans avoir fait de déclaration préalable, entreprend alors d’organiser des conférences d’histoire, à destination des élèves, ce qui lui vaut d’être condamné par la cour d’appel d’Orléans à 25 francs d’amende[16].
    • En 1915, alors que les autorités invitent les Français à contribuer financièrement à l’effort de guerre, les habitants de Bulcy se distinguent en versant en une seule journée 10 130 francs d’or[17].
    • En 1917, un camp-hôpital est installé par les Américains sur les communes de Mesves-sur-Loire et de Bulcy. Pendant deux ans, plus de 38 000 soldats ont été soignés à cet endroit. Une stèle à la mémoire de cet épisode historique a été dévoilée en [18].
    • En 2004, l’association Sauvegarde du patrimoine de Bulcy est déclarée.

    Seigneur

    • Pierre de Lavigne (1653) [19].

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Annick Torcol UMP  
    mars 2008 En cours Philippe Homage DVD Responsable d'exploitation
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].

    En 2018, la commune comptait 133 habitants[Note 3], en diminution de 4,32 % par rapport à 2013 (Nièvre : −4,36 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    297210273290336385328355398
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    388422470420467475468423392
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    378361323320270261252256243
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    232237221192168138158146133
    2018 - - - - - - - -
    133--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23]. |recens-prem=2005 |nombre=4.)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Martin, ancienne église prieurale, aujourd'hui église paroissiale. Elle a la particularité d'être dotée d'une nef romane sans voûte au plafond de bois en coque de navire renversée du XIIe siècle, et d'un chœur voûté de croisées d'ogives rondes du XIIIe siècle, une des premières du pays nivernais. L'éducation de la Vierge par sainte Anne, bois polychrome. Ouverture sur demande[24].
    • Les vestiges de l'ancien château féodal. De plan carré, entouré de fossés et renforcé de tours d'angles. Il n'en reste qu'une tour ronde découronnée et deux des cinq baies XVe siècle de la courtine ouest.
    • Le manoir de Bulcy, qui paraît avoir été édifié à la fin du XVIe siècle par un membre de la famille de La Vigne. Des modifications lui ont été apportées au XVIIe siècle. Le colombier, la galerie, la loggia, les élévations ainsi que la toiture font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [25]. Propriété privée, visible de la rue.
    • Le château de Neuville, au lieu-dit Neuville. Château du XIVe siècle, qui a appartenu à Jean-Guillaume Hyde de Neuville au XIXe siècle. Propriété privée, peu visible.

    Personnalités liées à la commune

    • Pierre de La Vigne de Bulcy, écuyer, seigneur de Bulcy (premier tiers du XVIIIe siècle).
    • Maurice Garsonnin (1862-1923), docteur en médecine, conservateur de musée[26], érudit local, folkloriste de Bulcy[27].
    • Le sculpteur Alfred Pina (1887-1966) acheta les carrières de pierres de Malvaux qui jadis servirent à la construction de l'église prieurale de La Charité-sur-Loire. Elles lui permirent d'alimenter ses nombreuses commandes de monuments aux morts. Dans les années soixante-dix, on pouvait encore voir sur le bord de la route une commande inachevée. Sculpteur et non entrepreneur, les difficultés lui font céder rapidement l'affaire à la société des carrières de Vergers devenue carrières de Champcelée.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Bibliographie

    • Paulette Ballerat, « Histoire d’un village nivernais : Neuville, commune de Bulcy », Blanc-Cassis, Cercle généalogique & historique Nivernais-Morvan, no 100, 2005.
    • Paulette Ballerat, « Le camp-hôpital de Mesves-Bulcy », Blanc-Cassis, Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan, no 100, 2005.
    • François Torcol, « Le camp-hôpital américain de Mesves-Bulcy », Les Annales des pays nivernais, Camosine, 2008.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Guide de recherche de lieu-dit et de hameau de la Nièvre », GenNièvre.
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865.
    10. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, 1963.
    11. Edmond Duminy« Reconnaissance par les habitants de La Charité des droits du prieur en 1667 », Société nivernaise des lettres, sciences et arts, 1894, sur gallica.bnf.fr.
    12. Hors la loi, 1888, sur gallica.bnf.fr.
    13. Recensement de 1906, Archives départementales de la Nièvre, 6 M 042/1.
    14. Un farinier vend de la farine.
    15. Un carrier travaille dans une carrière.
    16. Recueil de la gazette des tribunaux : journal de jurisprudence et des débats judiciaires, Paris, 1910, sur gallica.bnf.fr.
    17. « L’or national », Le Matin, 19 septembre 1915, sur retronews.fr.
    18. « L’histoire de l’hôpital américain de Bulcy immortalisé grâce à une stèle », Le Journal du Centre, 3 juillet 2017.
    19. Henri de Flamare, Inventaire sommaire des archives départementales antérieures à 1790, département de la Nièvre, 1891.
    20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    24. Dépliant touristique du Diocèse de Nevers, Visitez les églises de la Nièvre, 2013, Pastorale Tourisme & Loisirs
    25. Notice no PA00112814, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    26. « Garsonnin, Maurice », Comité des travaux historiques et scientifiques.
    27. Inventaire numérique du fonds 82J, Archives départementales de la Nièvre.
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