Bukavu

Bukavu (prononcé [bukavu]), anciennement Costermansville ou Costermansstad, est une ville de la République démocratique du Congo située sur la rive sud-ouest du lac Kivu et la capitale de la province du Sud-Kivu. La ville compte environ 245 000 habitants, et quelque 250 000 autres dans la banlieue et les villages alentour. Bukavu est voisine de la ville rwandaise de Cyangugu.

Ville de Bukavu

Vue de Bukavu
Administration
Pays République démocratique du Congo
Communes Bagira, Ibanda
Kadutu
Province Sud-Kivu
Députés
de la ville
5
Maire Meschac Bilubi Ulengabo
Démographie
Gentilé Bukavien, Bukavienne
Population 2 000 000 hab. (2019[1])
Densité 33 333 hab./km2
Population de l'agglomération 1 012 053 hab. (2019[2])
Géographie
Coordonnées 2° 30′ 55″ sud, 28° 50′ 42″ est
Superficie 6 000 ha = 60 km2
Divers
Langue nationale Kiswahili
Langue officielle français
Localisation
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
Ville de Bukavu
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
Ville de Bukavu

    Géographie

    Ville politico-administrative du Sud-Kivu, Bukavu se situe au sud de Goma et du lac Kivu et au nord de la ville d'Uvira. Avec un relief montagneux, elle offre un climat tropical de montagne en deux saisons : une saison sèche (qui dure environ quatre mois, de mai à août) et une saison de pluie pendant les autres mois de l'année.

    Histoire

    Place de l'indépendance

    Ancien territoire du royaume des Bashi (nom de pays des Bashi, ethnie shi qui avait comme roi souverain Kabare, à l'origine d'une dynastie qui règne sur le royaume des Bashi jusqu'à maintenant)[3]. Il était dirigé par un des grands princes du royaume, le « muluzi » Nyalukemba, lors de l’arrivée des premiers Européens dans le Bushi à la fin du XIXe siècle (Muluzi ou Baluzi au pluriel, veut dire « le noble ou noblesse chez les Shi. La ville s'appelait Rusozi. Le nom Bukavu vient de la transformation du mot 'bu'nkafu' (ferme des vaches). Bukavu fut occupée en 1900 par les autorités coloniales belges[4]. En 1927, Bukavu fut rebaptisée Costermansville (ou Costermansstad en néerlandais) en l'honneur de Paul Costermans. En 1953, la ville reprend le nom de Bukavu. La ville accueillait une importante population, surtout européenne, sous le régime colonial[5]. En 1967, Bukavu fut le théâtre d'une bataille opposant 600 soldats katangais et 170 mercenaires blancs aux 15 000 hommes du général Mobutu. Ces mercenaires, belges et français pour la plupart, étaient commandés par un aventurier belge, Jean Schramme. La bataille s'est soldée en par la défaite des mercenaires et leur fuite vers le Rwanda.

    Éducation

    En rapport avec le système éducatif congolais, Bukavu compte de nombreuses écoles primaires. Celles-ci accueillent les élèves âgés de 6 à 12 ans. L'éducation primaire dure 6 ans et est sanctionnée par un certificat d'études primaires. Les élèves sont obligés de passer des contrôles réguliers pendant l'année scolaire. Ceux qui échouent se voient obligés de reprendre l'année. Après l'école primaire vient l'école secondaire comportant le cycle d'orientation et les humanités. Les élèves sont admis dans un cycle d'orientation de 2 ans après leur certificat. Celui-ci est un tronc commun permettant d'approfondir la formation primaire, mais qui ouvre aussi à des choix pour une option précise aux humanités. Ce sont 4 années post cycle d'orientation. À Bukavu, les écoles les plus connues sont le collège Alfajiri[6] des Pères Jésuites (ancien collège Notre-Dame de la Victoire), le lycée Wima des religieuses de la Sainte-Famille (ancien pensionnat Albert 1er), le Collège Saint -Paul/Kitumaini, l'Institut Technique Fundi Maendeleo (ITFM) et l'Institut Bwindi.

    Enseignement supérieur

    Voici par ordre alphabétique quelques institutions universitaires et d'enseignements supérieurs dans cette ville :

    Transports

    La ville est reliée par le transport aérien avec l’aéroport de Kavumu (Kavumu, code AITA : BKY ou code OACI "FZMA").

    Selon la société Jeppesen qui établit officiellement les cartes de navigation, l'aéroport comprend une piste de 6 562 pieds (soit 2 000 mètres) en asphalte, située sur un axe Nord/Sud (164° pour la piste 17 et 344° pour la piste 35). Son aéroport s'élève à 5 657 pieds (environ 1 725 mètres) d'altitude et se situe entre le lac Kivu et la chaîne volcanique du Kahuzi-Biega. Cet aéroport permet le transport des biens et personnes vers le Sud Kivu et le Maniema, principalement grâce aux petites compagnies aériennes locales, car les infrastructures routières aujourd'hui sont inexistantes. Une à deux fois par semaine, l'aéroport est desservi par les compagnies nationales basées à Kinshasa.

    Culture

    La ville abrite le Musée des Mines et Géologies.

    Lieux de culte

    Cathédrale Notre-Dame-de-la-Paix de Bukavu

    Parmi les lieux de culte, il y a principalement des églises et des temples chrétiens : Archidiocèse de Bukavu (Église catholique), Église kimbanguiste, Communauté baptiste du Congo (Alliance baptiste mondiale), Témoins de Jehovah (TJ)[7], Communauté baptiste du Fleuve Congo (Alliance baptiste mondiale), Assemblées de Dieu, Province de l'Église anglicane du Congo (Communion anglicane), Communauté Presbytérienne au Congo (Communion mondiale d'Églises réformées)[8]. Il y a aussi des mosquées musulmanes .

    Administration

    La ville de Bukavu est subdivisée en 3 communes: Ibanda, Kadutu et Bagira (il existe une controverse sur une quatrième commune [Kasha] créée pendant la rébellion du Rassemblement Congolais pour la Démocratie lors de la deuxième guerre du Congo). Chacune de ces communes est subdivisée en plusieurs quartiers et avenues. À la tête de chaque commune se trouve un bourgmestre. Bukavu est aussi le siège du gouvernement provincial de la province du Sud Kivu.

    Mairie de Bukavu
    Communes Population
    (2003)
    Superficie
    km2
    Bagira43 81437,6
    Kadutu162 33310,1
    Ibanda136 35512,3
    Kasha73 019-
    Bukavu415 52160

    Maires

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    Celle-ci est la liste des maires (auparavant appelés « bourgmestres ») ayant dirigé la ville de Bukavu, au Sud-Kivu, RD Congo depuis l’Indépendance (1960 jusqu'à nos jours).

    • Denis Maganga Igomokelo 1961-1964
    • François Matabaro 1964-1967
    • Daniel Birimwiragi 1967-1968
    • Floribert Sukadi Bulayi 1968-1970
    • Grégoire Sedei Sekimonyo 1970-1971
    • Gilbert Kibibi wa Lukinda Umo 1971-1974
    • Mosha Kayembe Dibwa 1974
    • André Lokomba Kumuadeboni 1974-1979
    • M'lemvo wa Maduda Yeka 1979-1981
    • André Lokomba Kumuadeboni 1981-1982
    • Me Nyaloka zizi Mata-Ebongo 1982-1984
    • Ndala wa Ndala 1984-1986
    • Shango Okitedinga Lumbahe 1986-1988
    • Shemisi Betitwa 1988-1991
    • Migale mwene Malibu 1991-1996
    • Thaddée Mutware Binyonyo 1996-2000
    • Roger Safari
    • Adolphe Cirimwami
    • Mathieu Ruguye
    • Jean Marie Murhula J.M
    • Prospère Mushobekwa
    • Mme Nzita Kavungirwa Kayange
    • Guillaume Bonga Laisi
    • Philemon Lutombo Yogolelo
    • Meschac Bilubi Ulengabo

    Santé

    • Hôpital de Panzi
    • Hôpital général de Bukavu

    Sports

    Le stade de Kadutu

    Personnalités liées à Bukavu

    Naissance à Bukavu

    Résidence à Bukavu

    Décès à Bukavu

    Notes et références

    1. polulationdata.net,idem
    2. consulté le 05 mai 2020
    3. Ben Cahoon, « Congo (Kinshasa) Traditional states », sur https://www.worldstatesmen.org/,
    4. Emizet Francois Kisangani, Scott F. Bobb, Historical Dictionary of the Democratic Republic of the Congo, Scarecrow Press, USA, 2009, p. 59
    5. Britannica, Bukavu, britannica.com, USA, consulté le 20 juillet 2019
    6. http://www.stiopka.com/photos_college/photos_college.html
    7. "Site officiel des témoins de Jehovah", Témoins de Jehovah (consulté le 17 mars 2021)
    8. J. Gordon Melton, Martin Baumann, ‘‘Religions of the World: A Comprehensive Encyclopedia of Beliefs and Practices’’, ABC-CLIO, USA, 2010, p. 777
    9. Messager, « LISTE COMPLETE DES PARTCIPANTS CONGOLAIS A LA TABLE RONDE », sur http://www.mbokamosika.com/ (consulté le )
    10. « RDC/Portrait : Qui est Léon Mamboleo, président provisoire du sénat congolais ? », sur Congo Profond, (consulté le ).

    Voir aussi

    Annexes

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    • Portail de la république démocratique du Congo
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