Bruno Sportisse

Bruno Sportisse, né le 1er janvier 1970, est un chercheur français et administrateur de la recherche.

Il est nommé président-directeur général d'Inria le 27 juin 2018 par décret du Président de la république[1].

Formation et diplômes

Il est docteur ès sciences, en mathématiques appliquées sur le thème de la modélisation des écoulements réactifs : réduction des modèles de cinétique chimique et simulation de la pollution atmosphérique, thèse rédigée sous la direction de Bernard Larrouturou et diplômé de l'École polytechnique et de l'École nationale des Ponts et Chaussées. Il est titulaire d'une habilitation à diriger des recherches en géophysique.

Carrière

Recherche

De mars 1999 à décembre 2001, il commence sa carrière d’enseignant-chercheur en prenant la tête d’une « action de recherche concertée » sur la simulation numérique en environnement (COMODE[Quoi ?]), hébergée par le laboratoire Centre d'enseignement et de recherche eau ville environnement (CEREVE)[2],[3], laboratoire dont l’ensemble des travaux est consacré à l’environnement (devenu depuis le laboratoire Eau Environnement et Systèmes Urbains, LEESU[4]). En 2003, il crée, en collaboration avec Isabelle Herlin[5], l’équipe-projet CLIME[Quoi ?] consacrée à l’assimilation de données. Parallèlement, il fonde et dirige le laboratoire commun CEREA [6](centre de recherche sur l’environnement atmosphérique) entre EDF R&D et l’École nationale des ponts et chaussées.

Entre 2003 et 2007, il participe à de nombreux projets de R&D, pour EDF, pour l’ASN (Autorité de sécurité nucléaire)[7], l’Institut des risques industriels, le ministère de l’Environnement, l’ENSTA, Advancity, etc. Il publie trois ouvrages, fait paraître dans des revues à comité de lecture une centaine d’articles[réf. nécessaire], et dirige une dizaine de thèses.

Administration de la recherche

Il retourne alors à l'Inria, avec son recrutement comme Directeur Transfert et innovation, poste qu’il occupe de janvier 2008 à mai 2012 et par le truchement duquel il met en place des dispositifs de soutien au transfert, notamment un renforcement partenarial avec les PME. Au cours de cette même période, il se voit également confier la tête de l’Institut Carnot Inria ; il participe au conseil d’administration d’IT Translation.

En mai 2012, il devient conseiller numérique de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso; puis, en 2013, directeur adjoint de cabinet de la ministre déléguée à l’Économie numérique, aux PME et à l’Innovation, Fleur Pellerin. Il a notamment coordonné auprès d’elle le plan interministériel « Une nouvelle donne pour l’innovation » ― dont le lancement de la French Tech, à la suite de l’initiative « Ambition logicielle » amorcée à l'Inria.

Industrie et technologie

De novembre 2014 à mai 2016[8], Bruno Sportisse est directeur général délégué de Thuasne, une entreprise de taille intermédiaire spécialisée dans les dispositifs médicaux, dont il engage la transformation numérique[9]. En 2016, il franchit le cap de l’aventure entrepreneuriale qui conduit à la création, avec Agnès Guerraz et Eric Gaussier, de Skopai, une start-up mêlant intelligence artificielle et traitement automatique du langage, en partenariat avec le Laboratoire d’informatique de Grenoble (LIG, université Grenoble-Alpes).

Administration de la recherche (suite)

En 2018, il est également missionné par Frédérique Vidal, Bruno Le Maire, Mounir Mahjoubi et Florence Parly, ministres chargés respectivement de la Recherche, de l’Économie, du Numérique et de la Défense pour proposer une implémentation d’une Agence européenne de l’innovation de rupture, en articulation avec la mise en place du European Innovation Council (EIC) au sein du prochain programme cadre européen de R&D.

Le 27 juin 2018, il est nommé, par décret du Président de la République, président-directeur général d’Inria, Institut national de recherche en informatique et automatique. Il succède à ce poste à François Sillion qui assurait l’intérim depuis janvier 2018 après le départ d’Antoine Petit à la présidence du CNRS.  

StopCovid

En avril 2020, il publie une tribune soutenant le projet d'application Stop Covid de recherche de contact décidé par le gouvernement français et pilotée par l'équipe Privatics de l'INRIA[10].

Autres réalisations

Fondateur de New Argonauts[Quoi ?] : juin 2016 – juin 2017[réf. nécessaire]

Cofondateur et P.-D.G. de Skopai[Quoi ?] : juin 2017 – juin 2018[réf. nécessaire]

Livres

  • Fundamentals in Air Pollution: From Processes to Modelling, 30 octobre 2014, Editions Springer[11]
  • Pollution atmosphérique. Des processus à la modélisation, 13 novembre 2007, Editions Springer
  • Air pollution, modeling and simulation, 1er juin 2002, Editions Springer

Références

  1. JORF n°0147 du 28 juin 2018 texte n° 57
  2. https://www.leesu.fr/IMG/pdf/ENPC-Recherche-Cereve-DayWater-8-light.pdf?529/33e3d35f54a5c4618487b903516d0f55fcf61e35
  3. « DayWater : une recherche européenne sur la gestion des eaux pluviales urbaines », sur LEESU,
  4. https://www.leesu.fr/Rapports-d-activite-du-CEREVE
  5. « Isabelle Herlin, nouvelle directrice du centre de recherche Inria Lille - Nord Europe », www.inria.fr, (lire en ligne)
  6. « CEREA »
  7. « Autorité de sécurité nucléaire (ASN) »
  8. Rémy Demichelis, « Bruno Sportisse nommé président de l'Inria », Les Échos, (lire en ligne)
  9. Denis Meynard, « Thuasne met le numérique au service d'un « corps amélioré » », Les Échos, (lire en ligne)
  10. « StopCovid : qui est pour l’application de traçage, qui est contre et pourquoi », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  11. Caroline NORRANT, « Bruno Sportisse, 2008, Pollution atmosphérique. Des processus à la modélisation, collection « Ingénierie et développement durable », Springer, 345 p. », Développement durable et territoires [En ligne], Lectures (2002-2010), Publications de 2008, mis en ligne le 05 mars 2008, , p. 2 (lire en ligne)

Liens externes

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