Bristol Mercury

Le Bristol Mercury est un moteur d'avion à neuf cylindres en simple étoile refroidi par air. Conçu par Roy Fedden de la Bristol Aeroplane Company il fut utilisé pas des avions civils et militaires des années 1930 et 1940. Développé à partir du Bristol Jupiter, ses dernières versions développaient 800 ch (600 kW) avec une cylindrée de 25 l, et utilisaient un compresseur.

Bristol Mercury

Bristol Mercury VII exposé au Royal Air Force Museum Londres

Constructeur Bristol Aeroplane Company
Premier vol 1925
Utilisation Bristol Blenheim
Gloster Gladiator
Caractéristiques
Type Étoile 9 cylindres refroidissement par air
Longueur 1194 mm
Diamètre 1307 mm
Masse 438 kg
Composants
Compresseur mécanique centrifuge, 1 vitesse
Performances
Puissance maximale
  • 612 ch (457 kW) à 2750 tr/min au décollage
  • 636 ch (474 kW) à 2750 tr/min à 4730 m kW
Taux de compression 6:1

Près de 21 000 moteurs furent produits, certains construits sous licence en Europe. Au moins trois Bristol Mercury sont encore en état de marche en 2010, d'autres sont conservés et exposés dans des musées de l'air (en).

Conception et développement

Le Mercury a été développé par la Bristol Aeroplane Company en 1925 au moment où le Bristol Jupiter atteignait sa fin de vie. Bien que le Mercury n'ait pas initialement suscité un grand intérêt, le ministère de l'Air britannique a finalement financé trois prototypes et il devint un nouveau succès pour son concepteur Roy Fedden.

Avec l'introduction généralisée des compresseurs dans l'industrie aéronautique afin d'améliorer les performances en altitude, Fedden estima qu'il était raisonnable d'utiliser une petite quantité de surpression d'admission en permanence afin d'améliorer les performances d'un moteur plus petit. Au lieu de concevoir un nouveau bloc, des parties du Jupiter existant furent réutilisées avec une course réduite d'un pouce (25,4 mm). Ce moteur de petite cylindrée se trouva ainsi porté au niveau de puissance du Jupiter, tout en fonctionnant à un régime plus élevé, et nécessitant donc un réducteur d'hélice. Les mêmes techniques furent appliquées au moteur de la taille du Jupiter d'origine pour produire le Pegasus.

Par sa petite taille, le Mercury visait à la motorisation de chasseurs et il propulsa le Gloster Gauntlet et son successeur, le Gloster Gladiator. Il était prévu que le moteur Pegasus, qui était plus grand, serait utilisé sur les bombardiers, mais comme la puissance des deux moteurs augmenta, le Mercury fut utilisé dans presque tous les rôles. Son utilisation la plus célèbre fut sur le bombardier léger bimoteur, le Bristol Blenheim.

En 1938, Roy Fedden pressa le ministère de l'Air d'importer des États-Unis de l'essence aviation de 100 d'Indice d'octane. Ce nouveau carburant permettait aux moteurs d'avions de fonctionner avec un taux de compression plus élevé et une pression de suralimentation supérieure à celle autorisée par le carburant d'indice d'octane 87, augmentant ainsi la puissance. Le Mercury XV fut l'un des premiers moteurs d'avions britanniques à être testé et autorisé à utiliser le carburant à 100 d'octane en 1939. Il était capable de fonctionner avec une pression de suralimentation de 9 PSI et fut d'abord été utilisé sur le Blenheim Mk IV[1].

Le Mercury fut aussi le premier moteur d'avion britannique à être homologué pour l'utilisation d'une hélice à pas variable.

La société Bristol et ses usines cachées ("shadow factories") ont produit 20 700 exemplaires du moteur[2]. En dehors du Royaume-Uni, le Mercury a été construit sous licence en Pologne et utilisé sur leurs chasseur PZL P.11. Il a également été construit par NOHAB en Suède et utilisé sur le chasseur suédois Gloster Gladiator et le bombardier en piqué Saab 17; en Italie, par Alfa Romeo sous l'appellation Mercurius; en Tchécoslovaquie, par Walter Engines; en Finlande, par Tampella et principalement utilisé sur les bombardiers Bristol Blenheim.

Variantes

'Note:[3]

Mercury I
(1926) 808 ch, entraînement direct. Schneider Trophy racing engine[4].
Mercury II
(1928) 420 ch, taux de compression 5.3:1.
Mercury IIA
(1928) 440 ch
Mercury III
(1929) 485 ch, taux de compression 4.8:1, 0.5:1 réducteur d'hélice.
Mercury produit par NOHAB sous licence
Mercury IIIA
Modifications mineures du Mercury III.
Mercury IV
(1929) 485 ch, 0.656:1 réducteur d'hélice.
Mercury IVA
(1931) 510 ch.
Mercury IVS.2
(1932) 510 ch.
Mercury (Course courte)
Experimental abandonné, Course courte (5.0 in) version, 390 ch.
Mercury V
546 hp (devenu le Pegasus IS.2)
Bristol Mercury Mk VII exposé à la Shuttleworth Collection (en)
Mercury VIS
(1933) 605 ch.
Vue de côté montrant les commandes de soupapes.
Mercury VISP
(1931) 605 ch, 'P' for Perse.
Mercury VIS.2
(1933) 605 ch.
Mercury VIA
(1928) 575 ch (devenu Pegasus IU.2)
Mercury VIIA
560 ch (became the Pegasus IM.2)
Mercury VIII
(1935) 825 ch, taux de compression 6.25:1, moteur allégé.
Mercury VIIIA
Mercury VIII avec interrupteur de tir pour le Gloster Gladiator
Mercury VIIIA
535 ch, seconde utilisation de la désignation VIIIA, (devenu Pegasus IU.2P)
Mercury IX
(1935) 825 ch, moteur allégé.
Mercury X
(1937) 820 ch.
Mercury XI
(1937) 820 hp.
Mercury XII

(1937) 820 ch

Mercury XV
(1938) 825 hp, développé à partir du Mercury VIII. Transformé pour carburant d'indice d'octane 100 (précédemment 87).
Mercury XVI
830 ch.
Mercury XX
(1940) 810 ch
Mercury 25
(1941) 825 ch. Mercury XV avec vilebrequin modifié.
Mercury 26
825 ch. Mercury 25 carburateur modifié.
Mercury 30
(1941) 810 ch, Mercury XX avec vilebrequin modifié.
Mercury 31
(1945) 810 ch, Mercury 30 carburateur modifié et hélice à pas fixe pour le Hamilcar X.

Applications

Fokker G.1 moteur Mercury

Note:[5]

Survivants

Un Westland Lysander motorisé par un Bristol Mercury était en état de vol en 2012 à la Collection Shuttleworth (en), Old Warden, en Angleterre. Il vole pour des démonstrations aériennes à domicile durant les mois d'été[6].

Le Canadian Warplane Heritage Museum a un Lysander IIIA en état de vol tout comme le Vintage Wings of Canada[7],[8].

Moteurs exposés

  • Un Bristol Mercury VII est exposé au Royal Air Force Museum de Londres. [9]
  • Un autre exemplaire de Bristol Mercury VII est exposée à la Collection Shuttleworth (en).
  • Une paire de Bristol Mercury est exposée au Fleet Air Arm Museum (en).

Voir aussi

développements liés

comparables

Articles connexes

Références

Notes

  1. Warner 2005, p. 100, 112, 135.
  2. Bridgman (Jane's) 1998, p. 270.
  3. Liste d'après Lumsden 2003, p. 104-108
  4. Gunston 1989, p. 32.
  5. List from Lumsden, the Mercury may not be the main powerplant for these types
  6. The Shuttleworth Collection - Westland Lysander shuttleworth.org Retrieved: 21 février 2012
  7. Canadian Warplane Heritage Museum - Westland Lysander warplane.com Retrieved: 22 septembre 2010
  8. Vintage Wings - Westland Lysander vintagewings.ca Retrieved: 22 septembre 2010

Bibliographie

  • (en) Bill Gunston, Jane's fighting aircraft of World War II, New York, Cresent Books, , 318 p. (ISBN 978-0-517-67964-7, OCLC 283662094)
  • (en) Bill Gunston, World encyclopaedia of aero engines, Wellingborough New York, N.Y, P. Stephens Distributed by Sterling Pub. Co, , 192 p. (ISBN 978-1-852-60163-8, OCLC 21117189)
  • (en) Alec Lumsden, British piston aero-engines and their aircraft, Shrewsbury, England, Airlife, , 322 p. (ISBN 978-1-853-10294-3, OCLC 30860563).
  • (en) Graham Warner, The Bristol Blenheim : a complete history, Manchester, Crécy, , 654 p. (ISBN 978-0-859-79101-4, OCLC 59138936).

Liens externes

  • Portail de l’aéronautique
  • Portail de l’énergie
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.