Bretagnolles
Bretagnolles est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Bretagnolles | |
L'église Notre-Dame Inscrit MH (1961). | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Évreux |
Intercommunalité | Évreux Portes de Normandie |
Maire Mandat |
Christine Lemonne 2020-2026 |
Code postal | 27220 |
Code commune | 27111 |
Démographie | |
Gentilé | Bretagnollais |
Population municipale |
203 hab. (2018 ) |
Densité | 54 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 57′ 09″ nord, 1° 21′ 13″ est |
Altitude | Min. 119 m Max. 146 m |
Superficie | 3,78 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Paris (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-André-de-l'Eure |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Géographie
Localisation
La commune est située au cœur de la campagne de Saint-André[1].
Climat
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[6]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Guichainville », sur la commune de Guichainville, mise en service en 1951[10] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[11],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 10,8 °C et la hauteur de précipitations de 654,7 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 14 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,8 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Bretagnolles est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Paris, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire regroupe 1 929 communes[20],[21].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (93,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (92,2 %), zones urbanisées (7,4 %), forêts (0,4 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme Bertingnolles au XIIe siècle[24] , Bretegniollis vers 1210[25],[26].
Histoire
« Les Feoda Normania rédigés à la fin du XIIe siècle désignent Bretingnoles alias Bretagnolles comme un plein fief relevant de la chatellenie de Passy sur la rivière de l’Eure, ayant droit de haute justice, ce qui équivalait à une baronnie, dont dépendait le fief de La Boissière entre autres. Le roi Philippe-Auguste donna la baronnie de Bretagnolles à Richard d'Argences[27], ancien bailli d'Évreux et fidèle chevalier de Richard Cœur de Lion, entre le 1er novembre 1202 et le 3 avril 1203[28]. Cette baronnie fut acquise en 1249 par la reine-mère Blanche de Castille, mère de Saint-Louis ! Elle fit don de cette baronnie de Bretagnolles à l’abbaye de Montbuisson, donation approuvée du reste par son fils le Roi de France »[29].[source insuffisante]
Le fief de Bretagnolles appartenait de 1543 jusqu'à la Révolution à la famille du Buc alias du Buc-Richard, par foi et hommage aux abbesses du Maubuisson, selon les aveux seigneuriaux existants aux archives départementales de l'Eure : Jehan V, Jehan VI, Jehan VII, Jean VIII, et Antoine du Buc furent successivement seigneur de Bretagnolles. Ce fief était érigé en baronnie. Le manoir fut brûlé à l'époque révolutionnaire. L'héritier des sieurs du Buc (le citoyen Antoine Dubuc) était un jeune garçon recueilli par les curés de Bretagnolles et de Grandcourt. Un membre important cette famille fut Jean François VI du Buc du Pacquerel, chevalier, baron de Bretagnolles, seigneur du Fontenil, seigneur de Coussé, seigneur de Graveron, seigneur de Semerville, seigneur de Tournedos, seigneur de Saint-Germain-de-Fresney, seigneur de Bretagnolles, seigneur de Flexanville ; maintenu de noblesse en 1666. Un de ses fils, nommé Pierre du Buc, s'enfuit à la Martinique après un duel et devint un des premiers colons français.
Politique et administration
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2018, la commune comptait 203 habitants[Note 7], en augmentation de 3,05 % par rapport à 2013 (Eure : +0,83 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
Culture locale et patrimoine
Personnalités liées à la commune
- Jean François VI du Buc du Pacquerel, seigneur de la baronnie de Bretagnolles. Né vers 1600, Jean-François du Buc, baron de Bretagnolles, sieur du Pacquerel.
Voir aussi
Articles connexes
Notes et références
Notes
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
- Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
- Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références
- « La plaine de Saint-André », sur Atlas des paysages de la Haute-Normandie (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- « Géoportail (IGN), couche « Communes » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
- « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le )
- « Station Météo-France Guichainville - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Orthodromie entre Bretagnolles et Guichainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France Guichainville - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Bretagnolles et Huest », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Station météorologique d'Évreux-Huest - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
- « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, vol. 1, Librairie Droz, , p. 425.
- Cartulaire normand, Philippe Auguste, n° 199, p. 30.
- Archives Nationales, ms. 8408, 2, 2, B. fol. 258 r°, c. 1.
- Il appartenait à la maison d'Argences. Elle est aujourd'hui représentée par Féliks Rynski d'Argence, historien-généalogiste et descendant aînée du bailli. Après plus de 20 années de recherches, il se consacre à présent à la rédaction d'un ouvrage sur sa famille, (1096-2011) incluant un chapitre inédit à propos de 2 fausses descendances de 1874-75 à nos jours. Cf. Paris-Normandie 9 juin 2011:"le Sceau du Moyen Âge".
- Catalogue des Actes de Philippe-Auguste, acte n°740, Léopold Delisle 1856.
- D'après Louis-Étienne Charpillon et l'abbé Caresme Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- « Église », notice no PA00099359, base Mérimée, ministère français de la Culture.
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