Brenda Milner

Brenda Milner est une professeure canadienne de neuropsychologie née le à Manchester, Angleterre. Elle est considérée comme l'une des pionnières de la neuropsychologie cognitive, en particulier pour ses travaux dans l'équipe de recherches du Dr. Wilder Penfield, sur le rôle du lobe temporal du cerveau dans les mécanismes de la mémoire épisodique, à partir du patient amnésique HM . En 2013, elle détient plus de 20 diplômes honorifiques[1]. Surnommée « La grande dame de la mémoire », elle poursuit toujours ses recherches à l'âge de 102 ans[2].

Pour les articles homonymes, voir Milner.

Brenda Milner
Biographie
Naissance
Manchester
Conjoint Peter Milner (en)
Thématique
Formation Université McGill (jusqu'en ), Newnham College, université de Cambridge et Withington Girls' School (en)
Profession Neurobiologiste (en), psychologue et professeur d'université (d)
Employeur Université McGill
Distinctions Membre de la Royal Society (en), prix Kavli de neurosciences (d) (), Compagnon de l’Ordre du Canada (d), officier de l'Ordre national du Québec (d) (), grand officier de l'Ordre national du Québec (d) (), prix Wilder-Penfield (), prix Balzan (), prix Gairdner (), NAS Award in the Neurosciences (en) (), prix Pearl Meister Greengard (), prix Karl-Spencer-Lashley (en) (), William James Fellow Award (en) (), temple de la renommée médicale canadienne (), prix de plasticité neuronale (d) (), prix Dan-David (), prix APA pour une contribution scientifique remarquable à la psychologie (en) (), docteur honoris causa de l'Université Laval (d), Killam Prize (en) (), prix Kavli, Fellow of the Cognitive Science Society (d), membre de la Société royale du Canada (en), membre de l'Académie américaine des arts et des sciences (d), docteur honoris causa de l'Université d'Ottawa (d), prix Ralph W. Gerard en neuroscience (en) (), CPA Donald O. Hebb Award for Distinguished Contributions to Psychology as a Science (en) (), Ordre du Canada et Ordre national du Québec
Membre de Royal Society (depuis ), Académie américaine des sciences (depuis ), Académie américaine des arts et des sciences et Société royale du Canada
Données clés

Biographie

Brenda Milner est née à Manchester (Grande-Bretagne) en 1918. Son père était critique musical et pianiste, alors que sa mère était une cantatrice. Son père s'occupe lui-même de la première éducation de sa fille[3]. Elle commence l'école à huit ans, après la mort de son père[4].

Milner intègre le collège pour les femmes de Newnham à Cambridge en 1936, en mathématiques. Cependant elle dit : "que je ne m'y illustrerais jamais". Par la suite, elle se dirigera vers la psychologie, tout en gardant le raisonnement et la sophistication des mathématiques. Durant ses études elle apprend, grâce à la supervision du docteur Oliver Zangwill (en), la valeur d'étudier les lésions au cerveau et la possibilité d'examiner des troubles cognitifs afin de mieux comprendre le fonctionnement du cerveau normal.

Elle entreprend une maîtrise en psychologie expérimentale à Cambridge, qui fera partie de l'effort de guerre britannique en 1939. Sa recherche initiale portait sur les réactions à un traitement erroné de l'information sensorielle. Cependant, en raison de la guerre, elle intégrera une équipe dont le travail est de distinguer par des tests d'aptitude des pilotes d'avions de chasse et d'avions de bombardement[5].

Durant la Seconde Guerre mondiale, elle travaille au ministère des approvisionnements de la Grande-Bretagne, où elle rencontre Peter Milner (en), son futur mari[5].

Elle se fait recruter par la Royal Air Force pour travailler dans un laboratoire de recherche sur les radars. Elle s'installe avec son mari rencontré dans la Royal Air Force en 1944.

Elle a obtenu son Ph.D. sous la supervision du professeur de psychologie Dr Donald Hebb à l'Université McGill en 1952.

Elle s'est jointe au Dr Wilder Penfield à l'Institut Neurologique de Montréal (INM) en 1950 et a publié des articles marquants avec Penfield et William Scoville en 1957 et en 1958.

Brenda Milner est reconnue pour plusieurs aspects de la mémoire. Le premier aspect est son observation chez des patients dont les opérations ont causé des troubles de la mémoire très importants. Vers le milieu des années 1950, elle se rend aux États-Unis pour rencontrer HM (de son vrai nom Henry Molaison). Elle a suivi et étudié l'état de ce patient pendant 30 ans.

Elle utilise le test du dessin dans le miroir avec HM, test utilisé pour étudier l'apprentissage moteur[6]. Avec ces recherches, Milner démontre qu'il existe différents types de mémoires dans le cerveau, notamment la mémoire procédurale et la mémoire épisodique. Elle a aussi démontré que la mémoire à court terme pouvait être conservée chez quelqu'un qui présente un syndrome amnésique.

Dans les années 1980, elle réalise une série d'études pour mettre en évidence la dissociation entre l'hémisphère gauche et hémisphère droit.

En 2009, elle est professeur de psychologie (chaire Dorothy J. Killam) à l'Institut-hôpital neurologique (le Neuro, anciennement INM) de Montréal et au Département de neurologie et neurochirurgie de l'Université McGill.Se connecter

Fondation

Brenda Milner a créé une Fondation qui appuie les chercheurs post-doctoraux à l'Institut-hôpital neurologique de Montréal.

Honneurs

Notes et références

  1. « Awards & Honours of Brenda Milner », (consulté le )
  2. « Brenda Milner, Madame mémoire », Les années lumière, ICI Radio-Canada Première (consulté le ).
  3. Lisa-Marie Gervais, « L'entrevue - Le privilège de survivre », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).
  4. « Brenda Milner, neuropsychologue (1918-) | Femmes savantes, femmes de science », sur femmessavantes.pressbooks.com (consulté le ).
  5. « Brenda Milner », sur Le Neuro (consulté le )
  6. « La neuropsychologue Brenda Milner et les secrets de la mémoire », 150 ans de science au Canada, ICI Radio-Canada Première (consulté le ).

Liens externes

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