Bouna (Côte d'Ivoire)

Bouna est une ville, chef-lieu de la région de Bounkani, dans le district du Zanzan au nord-est de la Côte d'Ivoire, près de la frontière avec le Ghana, à 603 km au nord d'Abidjan. Elle constitue une des portes d'entrée du Parc national de la Comoé.

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Bouna
Administration
Pays Côte d'Ivoire
District Zanzan
Région Bounkani
Maire Ouattara Bouraïma
Démographie
Gentilé Marché de Bouna.
Population 25 981 hab. (2010)
Géographie
Coordonnées 9° 16′ nord, 3° 00′ ouest
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Bouna
Géolocalisation sur la carte : Côte d'Ivoire
Bouna

    Bouna possède un aéroport (Aéroport de Téhini, code AITA : BQO).

    Géographie

    Climat

    La ville jouit d'un climat de type sub-soudanais qui comporte quatre saisons, dont deux saisons de pluie allant du mois de mars à celui de juin et du mois de septembre à octobre. Celles-ci sont entrecoupées de deux saisons dites sèches qui partent de novembre à février et de juillet à août. La pluviométrie annuelle oscille entre 1100 et 1200 mm avec une température moyenne autour de 28 °C.

    Administration

    Une loi de 1978[1] a institué 27 communes de plein exercice sur le territoire du pays.

    Liste des maires successifs
    Date d'électionIdentitéPartiQualitéStatut
    1960|
    1980
    1985Ouattara Sigué AlexisPDCI-RDAHomme politiqueélu
    1990Ouattara Sigué AlexisPDCI-RDAHomme politiqueélu
    1995Koblan-Huberson RogerPDCI-RDAHomme politiqueélu
    2001Ouattara SankanRDRHomme politiqueélu
    2013Ouattara SankanRDRHomme politiqueélu

    Après les évènements de 2002, la ville, comme toutes les localités du nord du pays, a été placée sous l'administration du MPCI puis des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire[2] et se trouvait de fait sous l'autorité unique d'un « commandant de zone » ( « com-zone » ). Ce « commandant de zone » est désigné par le secrétaire général des Forces nouvelles de Côte d'Ivoire et actuel premier ministre, Guillaume Soro, comme pour chacun des 10 secteurs de la zone nord ivoirienne, Bouna étant désignée depuis 2006 sous le terme de Zone no 1[3]. Depuis 2007, il s'agit de Ouattara Morou. Cette autorité existe toujours en 2008 et cohabite avec les fonctionnaires de l'état, préfet et sous-préfet, revenus dans la région.

    Démographie

    Évolution démographique
    1975 1988 2010
    5 39713 36325 981

    Religion

    En 1970, une paroisse catholique est créée à Bouna, et dédiée à saint André Kaggwa.

    Éducation

    C'est à Elima, au sud du pays, que sera créée la première école officielle le avec pour instituteur Fritz-Emile Jeand'heur venu d'Algérie. Elle comptait alors 33 élèves africains qui seront les premiers lecteurs en langue française. Elle fonctionnera pendant 3 ans avant d'être transférée en 1890 à Assinie par Marcel Treich-Laplène, le nouveau résident de France. Le , il y avait 896 élèves en Côte d'Ivoire pour une population estimée un peu supérieure à 2 millions d'habitants. Bouna accueillera l'une des 18 écoles de village créées en 1903. Elle comportait 30 élèves encadrés par un instituteur.

    Le département compte aussi une Institution de Formation et d'Éducation Féminine située au chef-lieu, l'un des 90 centres de cette nature existant dans le pays. Cette institution a pour objet de permettre aux femmes analphabètes, aux jeunes filles non scolarisées ou déscolarisées, aux femmes agricultrices de trouver une opportunité pour le développement d'aptitudes nouvelles permettant leur insertion ou leur autonomisation[4].

    Langues

    Depuis l'indépendance, la langue officielle dans toute la Côte d'Ivoire est le français. Dans le département de Bouna, quatre langues sont parlées. Nous avons le dioula qui constitue la langue commerciale. Elle est parlée et comprise par la majeure partie de la population des trois grandes villes du département (Bouna, Téhini, Doropo) et les zones rurales de Tehini située à l'ouest; le lobi qui sert aussi de langue commerciale, parlé par la plus grande partie de la population du département, le koulango et pour finir le camara qui n'est pas yout a gait reputé autant que les 3 premières langues. Notons que la langue du peuple d'origine qui est le camara de cette localité n'est pas la langue du roi actuel et de tous les rois qui se sont succédé depuis Bounkani, (il s'agit plutôt du koulango) le fondateur du royaume. Le français effectivement parlé dans la région, comme à Abidjan, est communément appelé le français populaire ivoirien ou français de dago[Note 1] qui se distingue du français standard par la prononciation et qui le rend quasi inintelligible pour un francophone non ivoirien. Une autre forme de français parlé est le nouchi, un argot parlé surtout par les jeunes et qui est aussi la langue dans laquelle sont écrits 2 magazines satiriques, Gbich! et Y a fohi. Le département de Bouna accueillant de nombreux ivoiriens issus de toutes les régions du pays, toutes les langues vernaculaires du pays, environ une soixantaine, y sont pratiquées.

    Sport

    La ville dispose d'un club de football, le Sabé Sports, qui évolue en MTN Ligue 1 et qui dispute ses matchs sur le terrain du stade municipale et un centre de formation Jeunesse Football Club Bouna ( JFCB) dont les entraînements ce disputes au complexe sportifs municipale.

    Comme dans la plupart des villes du pays, il est organisé, de façon informelle, des tournois de football à 7 joueurs qui, très populaires en Côte d'Ivoire, sont dénommés Maracanas.

    Villes voisines

    Notes et références

    Notes

    1. Si, à Abidjan et dans le nord, on parle de français de Moussa, dans l'ouest du pays, on parle de français de Dago

    Références

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