Bertrancourt

Bertrancourt est une commune française située dans le département de la Somme en région Hauts-de-France.

Bertrancourt

L'église Sainte-Marguerite.

Blason
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Somme
Arrondissement Péronne
Intercommunalité CC du Pays du Coquelicot
Maire
Mandat
Patrick Schricke
2020-2026
Code postal 80560
Code commune 80095
Démographie
Gentilé Bertrancourtois
Population
municipale
218 hab. (2018 )
Densité 36 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 05′ 41″ nord, 2° 33′ 23″ est
Altitude Min. 125 m
Max. 157 m
Superficie 6,09 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Amiens
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton d'Albert
Législatives 5e circonscription de la Somme
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Bertrancourt
Géolocalisation sur la carte : Somme
Bertrancourt
Géolocalisation sur la carte : France
Bertrancourt
Géolocalisation sur la carte : France
Bertrancourt

    Elle fait partie de la communauté de communes du Pays du Coquelicot dont le siège est à Albert.

    Géographie

    Localisation

    Bertrancourt est un village picard de l'Amiénois, situé à 12 km au nord-ouest d'Albert et 17 km au sud-est de Doullens, aisément accessible par les anciennes routes nationales 319 (actuelle RD 919) et 338 (actuelle RD 938).

    Nature du sol et du sous-sol

    Le sol et le sous-sol de la commune sont de formation tertiaire et quaternaire. La couche végétale et le sous-sol sont argileux et de ce fait assez imperméables. Le fonds des vallées est formé d'alluvions[1].

    Relief, paysage, végétation

    Le versant de l'Authie est formé de deux petites vallées, l'une passant par Bus-lès-Artois et l'autre par Louvencourt. Le point le plus bas de la commune est situé à 140 m d'altitude, le point le plus haut culmine à 154 au nord-est[1].

    Le paysage de la commune est assez boisé.

    Hydrographie

    Il n'y a ni cours d'eau, ni source dans la commune. La nappe phréatique est située à 50 m de profondeur environ[1].

    Climat

    Le climat de la commune est tempéré océanique avec vents dominants de sud-ouest et de nord.

    Urbanisme et aménagement du territoire

    La commune présente un habitat groupé au carrefour de routes secondaires.

    Communes limitrophes

    Urbanisme

    Typologie

    Bertrancourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Amiens, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 369 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (81,4 %), zones agricoles hétérogènes (14 %), zones urbanisées (4,6 %)[7].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].

    Toponymie

    On trouve plusieurs formes pour désigner Bertrancourt dans les textes anciens : Bertramecurt (1164), Bertreminecurt (1170), Bertraniccort, Bertranni curtis, Bertrandi curia, Bertraincourt (1186), Bertamecourt (1255), Bertrancourt (1567), Bétrancourt (1692)[9].

    Histoire

    • On a retrouvé dans le sol de la commune des silex taillés, des pièces de monnaie et des traces de substructions gallo-romaines[1], preuves de l'ancienneté de l'occupation du territoire de Bertrancourt par l'homme.
    • Au XIIIe siècle, le chapitre cathédral d'Amiens acheta en 1215, à Hugues de Belval une part de la dîme de Bertrancourt sur 30 journaux de terre pour 200 livres parisii. En 1242, ce fut l'Hôtel-Dieu d'Amiens qui acquit une part de la dîme auprès de Gauthier et Jean de Bertrancourt[9].
    • Au XVIe siècle, en 1508, Guillaume « Bastard de Mailly » était seigneur de Bertrancourt. En 1550, Henri de Grouches et son fils Robert étaient seigneurs de Bertrancourt. Ce dernier fait prisonnier lors de la défense de Doullens, dut, pour payer sa rançon et ses dépenses de guerre, vendre des terres pour une valeur des 140 000 livres.
    • Au XVIIe siècle, la seigneurie de Bertrancourt passa à la famille Le Cambier puis à la famille Brunel et enfin par mariage à la famille de Querecques de Forceville. En 1636, lors de l'invasion espagnole, le village de Bertrancourt fut dévasté et brûlé[9].
    • En 1795, les biens de l'église de Bertrancourt furent vendus.
    • En 1870-1871, 25 jeunes gens de la commune servirent sous les drapeaux, deux périrent. Le 28 janvier 1871, venant de Bapaume, 2 000 soldats allemands se retranchèrent dans Bertrancourt, élevant des barricades. Le 31 janvier, ils quittèrent définitivement la commune[9].

    Politique et administration

    Par arrêté préfectoral du , la commune est détachée le de l'arrondissement d'Amiens pour intégrer l'arrondissement de Péronne[10].

    Liste des maires

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
      mars 189 René Durand    
    mars 1989 2014[11] Claude Touzet    
    2014 En cours
    (au 28 mai 2020)
    Patrice Schricke   Réélu pour le mandat 2020-2026[12]

    Population et société

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].

    En 2018, la commune comptait 218 habitants[Note 3], en diminution de 0,91 % par rapport à 2013 (Somme : −0,18 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    540534574700741730732750713
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    658650654615580508458440406
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    384366363320325315299273273
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    247250231200200199224214226
    2018 - - - - - - - -
    218--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[16].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Un syndicat scolaire (Sivu) liant la commune à celles d'Englebelmer, Courcelles-au-Bois, Colincamps, Mailly-Maillet et Auchonvillers[17] gère le fonctionnement, l'aménagement, l'entretien des équipements et les activités péri-scolaires.

    Économie

    L'économie de la commune est toujours dominée par l'agriculture.

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    • Église Sainte-Marguerite, reconstruite en 1848 sur l'esplanade en face du château, de style néo-classique, avec façade en pierre calcaire. Elle est composée d'un unique vaisseau avec plafond en plein cintre terminé par une abside aveugle arrondie et d'une sacristie. La cloche provient de l'ancien clocher et a été fondue en 1786[18] par Cavillier. L'ancienne église était située plus bas dans le village. Elle se composait d'une tour clocher, d'une nef, d'un transept et d'une abside à trois pans. En creusant les fondations de l'église actuelle, on a découvert l'existence de muches, le long d'un corridor d'une cinquantaine de mètres de long sur deux de large, donnant accès à une douzaine de cavités taillées dans la roche. Au milieu du corridor, se trouve un grès circulaire recouvrant un puits[9].
    • Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs bâtie vers 1880 sur l'emplacement de l'ancienne église, aux frais de l'abbé Dangreville, curé de Cartigny et de sa sœur, enfants du pays. Elle est construite en brique, ceinturée par un cordon de pierre formant un larmier[9]. De style néogothique, la chapelle a la forme d'un vaisseau rectangulaire avec une abside à trois pans. La façade est renforcée, de chaque côté, par une tourelle prenant appui sur un contrefort. Le portail est surmonté par une rosace[19].
    • Cimetière militaire britannique (Bertrancourt Military Cemetery).

    Personnalités liées à la commune

    Plaque dans la basilique Saint-Nicolas-de-Port, mentionnant Paschase Broët.

    Héraldique

    Blason
    D'argent au lion de sable armé et lampassé d'azur.
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Pour approfondir

    Bibliographie

    • Adolphe de Cardevaque, Le Canton d'Acheux, 1883 réimpression, Paris, Le Livre d'histoire- Lorisse, 2003 (ISBN 2 - 84 373 - 348 - 0).

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Notice géographique et historique sur la commune de Bertrancourt, rédigée par M. Boulanger, instituteur, 189?, Archives départementales de la Somme
    2. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    3. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    4. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    5. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Amiens », sur insee.fr (consulté le ).
    6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    8. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    9. Adolphe de Cardevaque, Le Canton d'Acheux, 1883 réimpression, Paris, Le Livre d'histoire- Lorisse, 2003. (ISBN 2 - 84 373 - 348 - 0).
    10. « Arrêté préfectoral portant modification des limites territoriales des arrondissements de la Somme - Recueil n°200 des actes administratifs du 27 décembre 2016 des Hauts-de-France », sur http://www.prefectures-regions.gouv.fr/hauts-de-france/, (consulté le ).
    11. « Claude Touzet nommé maire honoraire de Bertrancourt : Claude Touzet nommé maire honoraire de Bertrancourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ) « Claude Touzet est né le 27 mars 1936 à Bertrancourt. Il fréquente l’école du village de 6 à 14 ans. Il travaille ensuite pour l’atelier de fabrication de matériel de tube métallique de l’entreprise Tubagro de Mailly-Maillet (il prend sa retraite après 44 ans de services). En novembre 1959, il épouse Marie-Paule Charpentier avec qui il a un fils, Didier. Son engagement communal débute aux côtés de René Durand en 1965, il devient conseiller municipal. Puis adjoint en 1976 et pendant 7 ans. En 1989, il est élu maire et le restera jusqu’en mars 2014 ».
    12. « Patrick Schricke conserve son écharpe de maire à Bertrancourt », Le Courrier picard, (lire en ligne, consulté le ).
    13. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    14. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    15. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    16. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    17. « Le SIVu sur Banatic, la base nationale sur l'intercommunalité ».
    18. Notice no PM80000339, base Palissy, ministère français de la Culture.
    19. André Guerville, Chapelles et oratoires en Pays de Somme, Abbeville, F. Paillart éditeur, 2003.
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