Bernard de Saxe-Weimar-Eisenach
Le prince Charles Bernard de Saxe-Weimar-Eisenach ( – ) est un militaire qui devient en 1815, après le Congrès de Vienne, colonel d'un régiment au service du roi des Pays-Bas. Il se bat aux batailles des Quatre-Bras et de Waterloo où il commande la 2e brigade de la 2e division hollandaise puis lutte vainement contre les désirs d'indépendance des Belges.
Jeunesse
Le prince Bernard, septième fils de Charles-Auguste, grand-duc de Saxe-Weimar-Eisenach, est né le à Weimar. Il s'engage dans l'armée prussienne et en 1806, il combat dans l'armée de Hohenlohe-Ingelfingen. Vers 1809, il s'engage dans l'armée saxonne et combat sous les ordres du maréchal Bernadotte à la bataille de Wagram. Plus tard, il se met au service des Pays-Bas.
La campagne de Waterloo
Les troupes de la 2e brigade de la 2e division hollandaise, que commande le prince Bernard, sont les premières des troupes alliées à atteindre le carrefour des Quatre Bras. La 2e brigade, bientôt rejointe par la 1re, teint position à ce carrefour pendant environ vingt-quatre heures, depuis la fin de l'après-midi du jusqu'à 15 heures le lendemain, ce qui empêche le maréchal Ney et l'aile gauche de l'armée du Nord de prendre le carrefour avant l'arrivée du gros des troupes de la coalition. Le maintien de cette position par ces deux brigades est une des actions les plus importantes des troupes alliées de toute la campagne de Waterloo.
À la bataille de Waterloo, le prince Bernard commande les forces alliées qui contrôlent les fermes de Papelotte, Fichermont et La Haie, à l'extrémité gauche des lignes de Wellington. Ces positions sont stratégiquement importantes, parce que si elles avaient été abandonnées cela aurait permis aux Français d'attaquer Wellington par le flanc, mais aussi parce que c'est de cette direction que Wellington devait recevoir des renforts prussiens. Bien qu'au cours de la bataille la IVe division de Durutte prend temporairement pied à Papelotte, la ferme ne fut jamais prise.
Vie ultérieure
Lors de la révolution belge, il ordonne à David Chassé de bombarder la ville d'Anvers[1]. Il se distingua ensuite en tant que commandant d'une division hollandaise pendant la campagne des Dix-Jours et commanda les forces armées des Indes orientales néerlandaises de 1847 à 1850.
Famille
Il épouse Ida de Saxe-Meiningen, fille de Georges Ier de Saxe-Meiningen le à Meiningen. Ils ont les enfants suivants :
- Louise Wilhelmine Adélaïde (31 mars 1817 – 11 juillet 1832).
- Guillaume Charles (25 juin 1819 – 22 mai 1839).
- Amélie Auguste Cécile (30 mai 1822 – 16 juin 1822)
- Édouard de Saxe-Weimar-Eisenach (11 octobre 1823 – 16 novembre 1902), qui entre dans l'armée britannique, sert lors de la Guerre de Crimée, devient colonel du 1er Life Gardes, et plus tard, maréchal britannique marié Lady Augusta Gordon-Lennox. Sans descendance.
- Hermann de Saxe-Weimar-Eisenach (1825–1901) (4 août 1825 – 31 août 1901), épouse la princesse Augusta de Wurtemberg; une de ses filles, Pauline épouse Charles-Auguste de Saxe-Weimar-Eisenach (1844-1894).
- Frédéric-Gustave Charles (28 juin 1827 – 6 janvier 1892), marié à Pierina Marocchia nobile di Marcaini, créé Baronne de Neuperg (23 mai 1872). Pas de descendance.
- Anne Amélie Marie (9 septembre 1828 – 14 juillet 1864).
- Amélie de Saxe-Weimar-Eisenach (20 mai 1830 – ), qui épouse Henri d'Orange-Nassau.
Références
- Jean Stengers, Les racines de la Belgique : jusqu'à la révolution de 1830, t. 1 : Les racines de la Belgique., Bruxelles, Editions Racine, , 342 p. (ISBN 978-2-87386-218-3 et 978-2-873-86249-7), p. 199-200.
Liens externes
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