Benjamin Roubaud

Joseph Germain Mathieu Roubaud, dit « Benjamin », né à Roquevaire le , fils de Mathieu Aubert Roubaud et de Rosalie Caillol et mort à Alger le , est un peintre, lithographe et caricaturiste français.

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Biographie

Il fut l’élève à Paris du peintre Louis Hersent. De 1833 à 1847, il exposa au Salon des tableaux de genres, paysages, portraits, natures mortes dans la manière du maître, et se fit comme peintre une place honorable. Après 1840, il fut correspondant à Alger de la revue L'Illustration et, à la fin de sa vie, traita des sujets se rapportant à l’Algérie[1].

C’est en tant que dessinateur et caricaturiste qu’il montra la plénitude de son talent. Aux côtés d’artistes comme Daumier ou Grandville, il collabora de 1830 à 1835 à La Caricature et au Charivari, journaux satiriques illustrés dirigés par Philipon (dont il fit un portrait charge), ainsi que dans d‘autres journaux comme La Mode. De 1839 à 1841, il réalisa pour la Galerie de la presse, de la littérature et des arts et pour le Panthéon charivarique des portraits de personnalités parmi les plus marquantes de l’époque et qui en font des documents historiques de premier plan (environ 100 planches).

Suites publiées chez Aubert

la grande chevauchée de la postérité, par Benjamin Roubaud. Monté sur le Pégase romantique, Hugo, « roi des Hugolâtres, armé de sa bonne lame de Tolède et portant la bannière de Notre-Dame de Paris », emmène en croupe Théophile Gautier, Cassagnac, Francis Wey et Paul Fouché. Eugène Sue fait effort pour se hisser à leur niveau et A. Dumas presse le pas, tandis que Lamartine, dans les nuages, se « livre à ses méditations politiques, poétiques et religieuses. » Gravure satirique de Benjamin Roubaud.
  • Les Annonces (avec Philipon), Les Mauvais Locataires, Vie et Aventures de M. Jobard, La Contrebande aux Barrières, Enfantillages  ;
  • Portraits-Charge pour le Miroir drolatique.
  • Le Grand chemin de la postérité : 3 séries (les hommes de lettres, les auteurs dramatiques, les romanciers, les acteurs), grandes feuilles en largeur comprenant, chacune, deux bandes de portraits-charge.

Point de vue

Illustration du Charivari par Benjamin Roubaud

« Benjamin Roubaud lui n'atteint guère au comique ; le dessin juste l'attire davantage ; il crayonne avec soin, avec charme ; le souci de l'exactitude lui donne le goût du portrait-charge, qu'il réussit et qu'il crée » (Émile Bayard, La Caricature et les caricaturistes, p. 125).

Notes et références

  1. Sofiane Taouchichet, « La presse satirique illustrée française et la colonisation (1829-1990) », Art et histoire de l’art, Paris Ouest Nanterre La Défense, Université de Montréal, (lire en ligne).

Annexes

Bibliographie

  • Émile Bayard, La caricature et les caricaturistes, Paris, Delagrave, 1900.
  • Bénézit
    • Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays par un groupe d'écrivains spécialistes français et étrangers, Gründ,
    • (en) Bénézit, , 20608 p. (ISBN 978-0-19-977378-7 et 9780199899913, lire en ligne)
  • Allgemeines Künstler Lexikon : die bildender Künstler aller Zeiten und Völker, Saur, München, K. G. Saur, 1992.
  • John Grand-Carteret, Les Mœurs et la Caricature en France, 1888.

Liens externes

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